le 26 septembre 2015
La mobilisation internationale grandit autour de l’affaire d’Ali al-Nimir, étudiant saoudien condamné à la peine de mort pour avoir participé en 2011 à une manifestation pour l’égalité des droits entre chiites et sunnites, dans un contexte alors fortement marqué par le Printemps Arabe. Interpellé par les forces de l’ordre d’Arabie Saoudite, qui lui ont nié le droit à un avocat avant et pendant le procès, Ali a été torturé et accusé d’avoir participé à des attaques contre la police et jeté des cocktails molotov. Une fois épuisées les voies de recours, la seule option qui pourrait sauver Ali de la décapitation serait le refus du roi Salmane de signer son exécution.
Plusieurs ONG et l’ONU ont lancé un appel pour qu’Ali ne soit pas mis à mort. La France aussi, par la voix de François Hollande, a officiellement demandé à l’Arabie Saoudite de renoncer à l’exécution, prenant position contre la peine de mort au niveau international. Malgré ces déclarations, ce ne sera certainement pas cette affaire qui remettra en cause les relations économiques privilégiées entre la France et l’Arabie Saoudite. Par ailleurs, la France n’a point remis en discussion le fait que ce soit l’Arabie Saoudite qui est en ce moment en train d’assumer la fonction de présidente de la Commission des droits de l’homme à l’ONU !
L’Union des Étudiants Communistes dénonce l’injustice dont est victime Ali, symbole d’une répression générale contre les étudiants qui se mobilisent pour gagner des nouvelles libertés et remettre en cause l’autoritarisme du régime saoudien. Nous réclamons l’acquittement du jeune étudiant et nous exigeons que la France aille au-delà des simples prises de positions déclaratoires et qu’elle remet en discussion sa « diplomatie économique » à l’égard de l’État saoudien pour qu’il en finisse avec la répression et le non-respect des droits fondamentaux.
source:http://www.etudiants-communistes.org/2015/09/26-libert%C3%A9-l%E2%80%99%C3%A9tudiant-saoudien-ali-al-nimir%C2%A0-12506#.VgabBZd_5dw