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le 23 juillet 2015
En ce début de semaine, les étudiants de Côte d’Ivoire et de Madagascar ont subi une nouvelle fois une dure répression alors qu’ils se mobilisaient pour leurs conditions d’études et en solidarité avec les enseignants.
A l’Université de Cocody, en Côte d’Ivoire, une association étudiante avait organisé un meeting pour dénoncer le fait que des milliers de candidats au bac n’aient pas pu composer, faute de document. Elle réclame la mise en place d’une session de remplacement pour que ces futurs étudiants aient la possibilité de passer le bac et intégrer l’enseignement supérieur. Mais les forces de police ont fait irruption dans le campus pour interrompre le meeting. Les affrontements qui ont suivi ont provoqué plusieurs blessés parmi les étudiants. Tout meeting étudiant a été interdit et un détachement de la police est présent en permanence dans l’enceinte du campus.
A l’Université d’Antananarivo, au Madagascar, les étudiants manifestaient ce mardi pour la reprise des cours et en solidarité avec les enseignants. En effet, le syndicat des enseignants-chercheurs (Seces) à déclenché un mouvement de grève illimitée suite au refus du gouvernement de leur concéder une augmentation salariale et le paiement des indemnités, alors que cela est prévu par un décret adopté depuis 2009. Les étudiants malgaches se sont alors mobilisés pour contraindre le gouvernement à agir en faveur des enseignants, afin que les cours puissent recommencer et que les étudiants puissent valider leur année. Accusés d’avoir perturbé la circulation routière, les étudiants ont été attaqués violemment par les forces de l’ordre. Bien qu’ils se soient repliés dans l’enceinte du campus, des dizaines d’étudiants ont été blessés et quatre arrestations ont eu lieu à la fin des affrontements qui ont duré quatre heures.
L’Union des Étudiants Communistes apporte sa solidarité aux étudiants de Cocody et d’Antananarivo, qui ont fait le choix courageux de continuer la mobilisation face à la répression brutale et de faire converger leurs luttes avec celle des enseignants. Les affrontements de cette semaine montrent que l’escalade des violences en Côte d’Ivoire et à Madagascar, que nous avions denoncé à plusieurs reprises ces derniers mois, est loin de se terminer. Les violations de l’espace universitaire, les interdictions de tenir des meetings et de manifester, les aggressions policières contre les étudiants continuent. Les pouvoir publiques doivent cesser ses agissements liberticides et entamer un véritable dialogue social.
source:http://www.etudiants-communistes.org/2015/07/23-r%C3%A9pression-frappe-%C3%A0-nouveau-%C3%A9tudiants-ivoriens-et-malgaches-12409#.VbFMhfl_5dw