Déclaration commune à l'occasion du 70e anniversaire de la victoire de la liberté sur la barbarie nazie
Le 8 mai 2015 marque le 70e anniversaire de la victoire de la liberté sur la tyrannie fasciste et nazie en Europe. Cette victoire a été possible grâce à l’alliance des peuples d'Union soviétique, de Grande-Bretagne, des États-Unis, de France et des forces de la résistance notamment communiste à travers toute l'Europe, la Chine et l'Asie du Sud-est.
Le bilan de morts et de destruction a dépassé de loin tout ce que l’humanité avait jamais connu. Des millions de soldats ont perdu la vie mais la population civile a payé le plus lourd tribut. La sauvagerie des nazis et leurs alliés a laissé une tache sombre sur l'histoire de l’humanité pour toujours.
Tout écolier peut faire le lien entre l'hitlérisme et l'Holocauste. Dans l'Union soviétique et parmi les communautés juives des États baltes et d'Europe orientale, en particulier, dans toutes l'Europe des dizaines de millions d'innocents ont péri.
Ces tueries systématiques à travers l'Europe ont aussi frappé les personnes handicapées, ou stigmatisées pour leur orientation sexuelle, ainsi que des communautés ethniques minoritaires tels que les Roms. Nous devons nous assurer que la jeunesse des générations futures n’oublie pas ces crimes monstrueux.
L’alerte avait été lancée dans les années 1920 et 1930. Aidé et encouragé par les classes dirigeantes capitalistes à travers l'Europe, le fascisme a pris l'offensive contre la démocratie et la paix, et a cherché à encercler et détruire le premier État ouvrier, l'Union soviétique.
L’histoire n’oubliera pas le coup d’État fasciste à Rome, l’incendie frauduleux du Reichstag, l'invasion et le gazage d'Abyssinie, le putsch fasciste en Espagne, ni la trahison de Munich. Tout au long des années 1930, les communistes ont œuvré à rassembler les forces courageuses, honnêtes, et démocratiques qui seules pouvaient endiguer la marée de la barbarie.
La victoire est arrivée grâce aux sacrifices des familles et des combattants sur les fronts terrestres, maritimes et aériens mais aussi de toutes les forces de la résistance où elles se trouvaient, dans les usines, les villes et les forêts.
C‘est ainsi que nous nous souvenons de la victoire : le triomphe de la vie sur la mort et l'affirmation de la vitalité de la démocratie, combat conduit par les travailleurs eux-mêmes, et leurs alliés.
À Nüremberg, le monde a condamné le fascisme. L'expression « Never Again » a trouvé un écho populaire. L'année 1945 a marqué un tournant décisif en faveur du progrès et contre les forces de la réaction.
La défaite du fascisme et du nazisme, et le rôle déterminant de l'Union soviétique ont eu un impact immense sur les forces démocratiques et sur les peuples qui, dans le monde entier, se battaient contre le colonialisme et l'impérialisme.
La Fédération syndicale mondiale a été créée en même temps que l'Organisation des Nations unies. La Déclaration universelle des Droits de l'homme a été largement adoptée.
Les partis communistes de Russie, de Grande-Bretagne, de France, des Etats-Unis et d'Allemagne, sommes fiers des sacrifices héroïques des générations d'alors de nos membres et sympathisants qui étaient aux premiers rangs de la lutte. Les communistes ont été les premiers à être torturés dans les camps de concentration ; ils étaient parmi les premiers à se porter volontaires pour combattre dans les vallées de l'Espagne ; à Stalingrad leur ténacité a tenu bon quand il était impératif de ne pas faire « un pas en arrière ! »
Soixante-dix ans plus tard, le fascisme et le racisme agitent de nouveau leurs drapeaux sinistres. Des provocateurs cherchent à réécrire l'histoire de la guerre afin qu'ils puissent redessiner les frontières géographiques actuelles. Et les chefs de guerre de l'OTAN les y encouragent.
Les mêmes classes dirigeantes qui ont collaboré avec les fascistes avant et pendant la Seconde Guerre mondiale affirment aujourd'hui une équivalence entre le communisme et les fascisme et nazisme.
Il y a des forces puissantes dans les cercles dirigeants qui souhaitent voir la Russie moderne coupée du monde et isolée. En Ukraine, le massacre de syndicalistes à Odessa montre très clairement comment les États-Unis, l'Union européenne et l'OTAN s’appuient sur les mouvements anticommunistes, ultranationalistes et néo-fascistes dans leur confrontation avec la Russie.
Il s’agit d’autant de manœuvres pour détourner l'attention de l'échec chronique du capitalisme : les politiques sociales, d’emploi, de santé, de logement, d’éducation ne répondent pas aux besoins des jeunes générations.
Partout, la souveraineté des peuples est remise en cause ; par millions, les personnes déracinées fuient à travers les continents dans une recherche désespérée de paix, de travail et de sécurité.
Nous voulons alerter des dangers mortels portés par un système capitaliste en crise. Les acquis sociaux et politiques gagnés suite à la victoire de 1945 sont attaqués et enrayés. Les peuples d'Europe doivent, à nouveau, être vigilants et lutter contre le chauvinisme, le racisme, le fascisme et le militarisme qui se reproduisent dans des conditions de crise capitaliste et l'austérité.
Nous appelons toutes les forces démocratiques, progressistes et pacifiques, les femmes et hommes, travailleurs, à travers l'Europe, femmes et hommes qui se battent pour la paix et la justice sociale, pour la liberté et contre la tyrannie, à s'unir, à prendre part pleinement dans la lutte de notre époque pour une société d'égalité et de justice sociales.
¡ No pasarán ! Ils ne passeront pas !
8 mai 2015
Parti communiste allemand
Parti communiste britannique
Parti communiste des Etats-Unis d’Amerique
Parti communiste de la Fédération de Russie
Parti communiste français
Texte disponible en allemand et en anglais sur solidnet.org
source:facebook ( PCF Monde)