25 Mars 2015
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Service de presse du PTB
Est-il possible d'être un parti national en Belgique? Le PTB est-il un parti différent que le PVDA (son nom en Flandre)? C'est la question qui était débattue hier à la Chambre, au sein de la « Commission de Contrôle des dépenses électorales et de la Comptabilité des partis politiques » et ce, à l'occasion d'une discussion à propos des dotations des partis.
« Cette question est tout bonnement kafkaïenne. Comme si c'était à une commission d'évaluer si une équipe nationale de football comme les Diables rouges était possible dans notre pays. L'équipe nationale existe, en tant qu'équipe, et elle a un nom, de Rode Duivels en néerlandais, les Diables rouges en français. Et, de la même façon, le PTB est un seul parti, actif dans toutes les communautés, tant en Flandre qu’en Wallonie ou à Bruxelles. Le nom de ce parti est PTB en français et PVDA en néerlandais », explique le président du PTB, Peter Mertens.
Ce sont surtout la N-VA et l'Open VLD qui disent que les partis politiques ne sont pas appelés à s'adresser aux électeurs dans tout le pays, mais uniquement dans leur « communauté linguistique d'origine ».
« Dans chaque pays fédéral, il existe des partis politiques nationaux. C'est le cas en Allemagne et c'était également la chose la plus normale qui soit dans notre pays jusqu'au début des années 1980. On peut ne pas être d'accord politiquement avec l'option du PTB de renforcer l’unité des gens et d'être actif dans tout le pays, mais c'est vraiment trop absurde de déclarer que c'est en contradiction avec la loi », a ajouté Peter Mertens.
« C'est précisément au moment où, dans tout le pays, des actions sont menées contre les mesures antisociales du gouvernement et où des initiatives citoyennes comme Hart boven Hard et Tout Autre Chose conjuguent leurs efforts, qu'on choisit de remettre en question l'existence d'un parti national. Nous exigeons le droit d'être actif en tant que parti national, comme nous le sommes et le faisons d'ailleurs jour après jour. Nous avons un programme unifié, un siège central unique, une direction et un service d'étude bilingue et des initiatives comme Médecine pour le Peuple dans tout le pays. Il n'est pas un seul cheveu de notre tête qui penserait une seule seconde à scinder tout cela », déclare le président national du PTB.
Il est étrange que la commission de la Chambre remette en question le droit à l'existence d'un parti national. En effet, le 18 février 2014, la même commission de contrôle décidait que le PTB-PVDA pouvait être considéré comme un parti national. Il en était résulté que le PTB n'avait droit qu'à un seul montant maximal en matière de dépenses électorales.
« En ce qui concerne les dépenses, nous sommes reconnus comme parti national et, dans ce cas, un plafond maximal est de mise. Maintenant qu'il s'agit des défraiements, nous ne serions brusquement plus reconnus comme parti national et percevrions donc moins de rentrées. On ne peut prendre de telles décisions au sérieux », déclare Peter Mertens.
Dans une note présentée à la commission, le service juridique de la Chambre défend le droit du PTB d'être un parti national.
Hier, la commission n'a pas pris de décision. Le point a été reporté après les vacances de Pâques. Ce n'est qu'alors qu'on saura clairement si la commission reconnaît le PTB comme parti national et si elle lui alloue également une dotation pour toutes ses voix. « Il s'agit en premier lieu du principe. Nous sommes un parti national, les Diables rouges de la politique, en quelque sorte. Nous ne nous laisserons pas scinder, cette maladie surréaliste de la scissionnite doit cesser », a conclut Peter Mertens.
source:http://ptb.be/articles/le-ptb-revendique-le-droit-de-la-realite-le-droit-de-pouvoir-etre-actif-en-tant-que-parti