La France doit soutenir Alexis Tsipras dans son processus de négociation (Pierre Laurent)

La France doit soutenir Alexis Tsipras dans son processus de négociation (Pierre Laurent)

Lors de sa conférence de presse, François Hollande a abordé trois grands défis.

Celui de la République porté par « l'esprit du 11 janvier ». Le Président appelle à l'unité de la République mais où sont les moyens nécessaires à la construction d'une République pour tous. Il reste très vague sur les moyens alloués à ses ambitions pour l'école, et sur l'égalité territoriale il ne revient ni sur la réduction des dotations aux collectivités territoriales ni sur la réforme territoriale pourtant contraire à ce principe même d'égalité. L'égalité sociale est au fond la grande absente de sa conférence de presse.

Le Président a ensuite abordé le défi de l'Europe et de la Grèce. Il reste très ambigu en appelant en même temps à respecter le vote des Grecs et les engagements imposés par la Troïka. Or, respecter le vote des Grecs c'est justement renégocier un nouveau plan pour le pays, différent de celui imposé par la Troïka. Les deux ne sont pas compatibles. La France doit dès à présent porter un discours clair et indépendant et soutenir Alexis Tsipras dans son processus de négociation engagé au plan européen.

Enfin, le Président a abordé le défi de la guerre en Ukraine L'initiative politique et diplomatique engagée par la France et l'Allemagne pour mettre prévaloir la logique de paix en Ukraine doit réussir et rester la ligne de conduite de la France jusqu'au bout. Il faut empêcher la stratégie belliqueuse de l'Otan et la surenchère de la Russie entraînant l'Europe dans un conflit armé dont il ne sortira aucun vainqueur.François Hollande a raison de réaffirmer la position française opposée à l'entrée de l'Ukraine dans l'Otan, il doit aussi agir pour un cessez-le-feu immédiat et l'ouverture sous égide de l'OSCE de discussions rassemblant tous les acteurs du conflit.

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

source:http://www.pcf.fr/66066