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Un grande manifestation politique-culturelle pour les 96 ans du KKE, organisée par la fédération d'Attique du parti, a eu lieu le 11 janvier au stade de Pirée. Le secrétaire général du KKE, Dimitris Koutsoubas, y a tenu un discours.
Des milliers de gens de toute âge, des travailleurs, des chômeurs et des jeunes ont renfloué le Stade, donnant ainsi un message pour un KKE fort et pour une forte opposition populaire le lendemain des élections.
À la manifestation ont assisté des syndicalistes de la FSM et les ambassadeurs de Cuba, Osvaldo Cobacho Martinez, de Venezuela, Farid Fernandez, de la Palestine, Marwan Toubasi, ainsi que des représentants des ambassades du Vietnam et du Chine. Ont aussi assisté Alejandro Castro Espin, le fils du président Raul Castro de Cuba et les maires de Petroupoli, de Chaidari et de Kaisariani ainsi que des hommes et des femmesdes milieux culturels et académiques.
Justeavant le riche programme culturel avec la participation de 200 personnes, avec de la musique et de la danse,Le secrétaire général du KKE, Dimitris Koutsoubas, a tenu son discours. On en reproduit quelques extraits :
« 96 ans! Ce n'est pas peu de temps … Nous tirons des enseignements de notre Histoire héroïque, nous restons engagés dans notre cause, l'abolition de l'exploitation d'homme par homme. Nous utilisons de façon créative les enseignements que nous avons tiré de cette lutte immense de notre peuple, avec le KKE au premier rang ! »
Sur les développements politiques, il a dit : « Le lendemain des élections, un gouvernement sera mis en place, que ce soit avec la ND ou SYRIZA comme force majoritaire. Ce gouvernement prendra le relais du précédent et même si le chemin qu'il suivra sera légèrement différent, il aura le même départ et la même destination, celle de la stratégie de l'UE, de la profitabilité des monopoles et de la voie de développement capitaliste.
C'est pourquoi ce gouvernement sera contre le peuple par défaut - il implémentera les engagements de l'UE . Il fera des négociations sur la dette, parce qu'il la considère comme une dette du peuple et du pays. Il défendra les intérêts de grands groupes.
Ce n'est pas le KKE qui le dit mais c'est eux-mêmes qui l'avouent. D'un côte, quand la ND dit que « nous ferons nous-mêmes les reformes sans qu'on nous le demande et nous ferons plus encore que nos engagements ». De l'autre côte, quand SYRIZA dit que « nous négocions dans le cadre de l'UE et des institutions européens ! ».
Dimitris Koutsoubas a présenté en détail la stratégie antipopulaire commune que la ND et le SYRIZA partagent, malgré leurs différences sur des sujets spécifiques, en soulignant : « La ND, avec son expérience gouvernementale et le SYRIZA, avec son expérience dans le sape du mouvement, font tout pour devenir les bien-aimés de l'UE et des monopoles ». Il a surtout rappelé la promesse du président de SYRIZA, A. Tsipras, à la télé britannique : que SYRIZA fera tout ce qu'il faudra pour sauver – comme il dit – notre maison commune, l'UE ». C'est pourquoi, a-t-il rajouté, SYRIZA promet de donner des « miettes » au peuple.
Le SG du KKE a aussi parlé du refus du parti de participer ou de soutenir un gouvernement « de gauche » :
« Que tous se rappellent : ces dernières années, des gouvernements de collaboration ou d'un seul parti ont monté au pouvoir en alternance, toujours avec des chantages pour obtenir le vote populaire, tantôt avec la « peur du pire » et tantôt avec la logique du « moindre mal ».
Aujourd'hui, il s'agit du même conte de fées. Ils veulent qu'on se mette d'accord sur 2-3 questions et être tolérants envers eux. Mais les 2-3 questions dont ils parlent sont déterminées par les grandes questions stratégiques.
Ce qu'ils veulent en réalité du KKE, c'est qu'il soutienne un tel gouvernement pleinement, sur la totalité de son agenda. Il est bien connu qu'un gouvernement doit traiter toutes les questions et que les développements ne se résument pas en 2-3 points.
Il devra traiter les problèmes de l’économie, de la Santé , de l’Éducation, de l'immigration, de la répression, de la justice, de la politique internationale etc.
Il y en a ceux qui disent que même si SYRIZA ne résout qu'une seule de ces problèmes, ce n'est déjà pas mal. Mais un gouvernement n'a pas à gérer qu'une ou deux questions. Il devra traiter un large agenda de problèmes concernant l'UE, l'OTAN, les relations avec la Turquie, la mer Égée, le problème de Chypre, les interventions militaires et les conflits dans la région et plus largement, c'est-à-dire tout. Franchement, est-que ça existe, un gouvernement qui est jugé sur une ou deux questions seulement ?
Nous devons être clairs sur ce point : tant qu'un gouvernement gère le destin du peuple et du pays, englué dans l'UE et la voie de développement capitaliste, qui est en train de pourrir, le piège du « moindre mal » conduira à de nouveaux gouvernements antipopulaires.
Il est impératif pour le peuple d'être libéré de tous les gouvernements antipopulaires et de leur politique et de prendre lui-même le pouvoir. La situation actuelle – en Grèce et au niveau international – ne permet pas que du temps soit perdu à nouveau.
Dans une référence à la valeur du vote au KKE, D. Koutsoubas a dit : « Le KKE est la garantie pour que le peuple ne soit pas truqué encore. Il ne faut pas céder aux chantages et aux illusions.
Il faut que le KKE soit fort partout, parce qu'il est le seul véritable adversaire des monopoles et de leur pouvoir, de l'UE avec ses mémorandum de longue durée et des gouvernements antipopulaires. Le lendemain des élections, on aura sûrement un gouvernement. D'ailleurs, il y a beaucoup de partis et des formations jetables qui se portent volontaires pour aider à la formation d'un gouvernement. Un KKE fort ; voilà ce qui compte pour que le peuple lui-même soit fort.
Vous avez connu le KKE comme une force consistante et inébranlable devant tout attaque contre les ouvriers et le peuple. Vous savez ce qu'a fait le KKE depuis l'élection en 2012, une force consistante d'opposition ouvrière-populaire dans le Parlement mais aussi en dehors.
La contribution et l'influence de la lutte des communistes sont partout. Or, vous avez vu que la baisse électorale du KKE a pesé lourd sur la dynamique et la participation au mouvement ouvrier-populaire.
Tout de même, vous avez vu que le KKE ne s'est pas résigné. Il a soutenu les salariés, les paysans, les travailleurs indépendants, les retraités , les élèves, les étudiants, pour le droit à la Santé, pour la Sécurité Sociale, pour la retraite, pour l'Éducation, pour la protection de la revenue et du logement des prêts à taux usurpateurs et des taxes intenables.
Le KKE n'a jamais menti au peuple. Nous nous adressons surtout à vous qui pensez à juste titre que cette situation est intenable et que le gouvernement actuel « doit partir ». En rejetant le gouvernement actuel vous devez rejeter la stratégie de l'UE et du capital. Il ne faut pas simplement choisir un autre gouvernement qui implémentera la même stratégie avec des différences sans importance pour le peuple.
Aujourd'hui, vous pouvez voir plus clairement que la direction de SYRIZA coupe tout lien avec l'Histoire du mouvement populaire en donnant des garanties au capital et aux organismes impérialistes. Il offre aux forces les plus réactionnaires l'opportunité de calomnier les traditions de lutte de notre peuple. De plus en plus vite, SYRIZA prend la place de la social-démocratie, en pire, parce que la situation du capitalisme et du mouvement ouvrier sont pires.
Le KKE est le soutien consistant du peuple. Tout ce que le peuple a gagné, il l'a gagné seulement à travers des luttes avec le KKE au premier rang. Quand le mouvement et le KKE ont été affaiblis, le peuple a perdu. Réfléchissez bien sur ce point : quelle force sera demain à côte du peuple, au premier rang dans la lutte pour les salaires, le travail, ses droits.
Le KKE invite les jeunes préoccupés, les travailleurs, les retraités qui ne se compromettent pas avec la misère et le défaitisme à s'unir avec lui. Il les invite à voter pour le KKE et à le renforcer partout. Pour renforcer le peuple, la lutte et la résistance populaire, l'Alliance Populaire contre les monopoles et le capitalisme, pour ouvrir la voie à la perspective du pouvoir ouvrier-populaire».
source:http://inter.kke.gr/fr/articles/Un-KKE-fort-est-un-soutien-pour-le-peuple/