«Nous sommes le gouvernement de tous les grecs, un gouvernement de large consensus qui rendra des comptes directement aux citoyens à chaque étape de son action», a déclaré le Premier ministre Al. Tsipras, lors du premier conseil ministériel. Fixant comme premiers objectifs de son gouvernement, le renforcement de la justice sociale, la restauration de la souveraineté populaire et de la dignité de la Grèce et de son peuple, A. Tsipras a exposé encore une fois les quatre axes de l’action gouvernementale en déclarant: «La Grèce se relève»
Les priorités du nouveau gouvernement
Le peuple grec attend du nouveau gouvernement la démonstration d’un changement d’éthique et de ton, a souligné Al. Tsipras, avant d’exposer ses priorités:
Faire face à la crise humanitaire.
« Aucun de nos concitoyens à partir de maintenant ne doit être seul, sans défense face à la crise », a t-il précisé, fixant comme premier devoir l’ assistance à ceux qui sont privés des produits et des services de première nécessité, comme la nourriture, le chauffage et les soins médicaux. «Notre premier affrontement sera avec cette intolérable réalité, et nous ferons tout notre possible pour la changer».
Soutenir l’économie afin d’assurer sa reprise. Nous soutiendrons surtout les petites entreprises qui s’ enfoncent sous le poids de leurs dettes et sont prêtes à disparaître. Une politique globale et intégrée permettra aussi de traiter efficacement l’énorme problème du chômage.
Une nouvelle négociation avec nos partenaires européens sera menée afin d’aboutir à une solution juste, mutuellement bénéfique et viable, pour sortir du cercle vicieux de la dette. « Nous sommes prêts pour cette négociation, ayant préparé un plan budgétaire de quatre ans qui vise des budgets équilibrés; notre objectif est en effet, de ne pas créer de nouveaux déficits, sans pour autant rechercher des excédents exténuants et inaccessibles » – a déclaré le Premier ministre, en ajoutant: « Nous sommes prêts [pour la nouvelle négociation] avec des propositions réalistes concernant le problème de la dette, avec la présentation d’une politique d’investissements globale et intégrée et d’ un plan du redressement productif du pays qui lui permettront de respecter ses obligations. A. Tsipras a répété son engagement du 25 Janvier, en réaffirmant: « Nous démentirons les Cassandre. Nous n’avons pas l’intention de procéder à une rupture mutuellement catastrophique, mais nous ne continuerons pas non plus la catastrophe amorcée et la politique d’assujettissement.
Nous combattrons les mœurs et les habitudes installées abusivement depuis des décennies dans tous les domaines: Des réformes radicales seront appliquées dans l’administration publique, la transparence sera protégée et consolidée, la corruption et l’enchevêtrement des intérêts privés seront combattus, ainsi que la fraude fiscale des grandes fortunes. En même temps les institutions démocratiques seront renforcées et élargies.
Un nouveau modèle de gouvernance
Ces priorités, comme le Premier ministre l’a souligné convergent vers le rétablissement de la souveraineté populaire, le renforcement de la justice sociale, la restauration de la dignité de la Grèce et de son peuple.
« Ces élections, le verdict populaire et la formation d’un nouveau gouvernement dans notre pays ont eu un fort impact international », a noté A. Tsipras, en ajoutant: «Le pays se relève, il est en train d’ acquérir une stature internationale, il attire l’attention mondiale, la Grèce retrouve sa confiance et construit des alliances». D’autre part, il a répété avec insistance que « nous sommes ouverts aux discussions de bonne foi avec tout le monde ».
Se référant à la visite du président du Parlement Européen, Martin Schulz, le jeudi 29 janvier et du Président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, le vendredi 30 janvier, le Premier ministre a déclaré que les discussions avec eux seront extrêmement utiles et productives.
«Notre gouvernement est le gouvernement d’une nouvelle ère. Nous procéderons avec fermeté et assurance, nous privilégierons le dialogue et le consensus social, mais sans aucune compromission » a-t-il précisé, en soulignant que la situation actuelle n’autorise ni erreurs, ni échecs, ni omissions.
Alexis Tsipras a mis l’accent sur le caractère particulier d’un gouvernement de salut social qui doit faire face à une réalité singulièrement difficile qui l’oblige à ne pas décevoir les attentes de la société grecque.
« La responsabilité est lourde, mais nous allons procéder méthodiquement, avec une véritable volonté politique et l’énergie puissante d’un mandat fort et frais que nous n’ avons pas le droit de trahir […] Nous avancerons en construisant un nouveau modèle de gouvernance et en bâtissant une relation de confiance avec la société grecque. »
Source: avgi.
Traduction:Vassiliki Papadaki
source:http://syriza-fr.org/2015/01/28/la-grece-se-releve-a-declare-a-tsipras-lors-du-premier-conseil-ministeriel/