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 L'Espagne s'éloigne du bipartisme

Par Miguel Lozano

Madrid (PL) Le bipartisme espagnol se bat en retraite contre les nouvelle tendances. Avec le parti Podemos à la tête, la politique nationale est aujourd'hui face au début d'une période différente en ce qui concerne les alliances et les négociations encore peu définies.
La chute des parties au pouvoir, le Socialiste ouvrier espagnol (Partido Socialista Obrero Español, PSOE) et le Populaire (Partido Popular, PP) et l’apogée de Podemos ayant un programme politique similaire à celui de la gauche traditionnelle indiquent l'impossibilité de former un Parlement hégémonique comme l'actuel.

Après les scrutins généraux à effectuer en fin d'année, il serait impossible qu'il y ait une majorité absolue comme celle remportée par le PP en 2011.

Selon le dernier sondage mené en janvier par Metroscopia, le parti le plus populaire est Podemos, mais il ne compte que 28,2 pour cent des intentions de votes. Ceci rendrait très difficile la formation d'un gouvernement à un seul parti.

Le PSOE est tombé à 23,5 pour cent, le PP à 19,2, Ciudadanos ( 8,1), Izquierda Unida (IU, 5,3) et Union Progreso y Democracia reste à la traîne avec 5,0 pour cent.

La première et plus simple conclusion qu'on peut déduire à partir des sondages c'est que le bipartisme du PP-PSOE ne restera pour si longtemps au mandat du Parlement espagnol; la deuxième conclusion, c'est: qui que soit le vainqueur, il devra devenir un très adroit négociateur.

Autant le PP que le PSOE écartent la possibilité de créer une grande alliance entre gauche et social-démocratie tel qui arrive dans d'autres pays européens, même si IU annonce que ceci serait le pas inévitable des partis monarchiques pour fermer les voies à la gauche et aux républicains.

D'autre part, malgré les nombreux points en commun de leurs programmes politiques, une alliance entre Podemos et IU ne semble possible non plus étant donné que Podemos envisage remporter la majorité absolue, alors que de soupçons pèsent sur la gauche traditionnelle en raison de son idéologie envers Podemos.

D'autres alternatives comme celle de répéter l'expérience d'Andalousie où le PSOE gouverne avec IU ne serait possible non plus, quoique à l'heure actuelle tout semble possible en Espagne où la politique change constamment.

La dernière enquête de Metroscopia en est un exemple. En effet, la récente irruption dans la scène politique nationale de Ciudadanos , un parti de centre gauche d'origine catalane qui a déclaré il n'y a que deux mois son intention de se postuler, en tant que force nationale aux élections générales où le 50 pour cent des électeurs ayant voté à son faveur ont été du PP.

Lorsque la date des élections générales est encore indéterminée, il reste d'autres inconnues: Ciudadanos maintiendra-t-il sa position? Podemos, crée il n'y a qu'un an, gagnera-t-il plus de popularité? Le PSOE et le PP tomberont-ils encore plus? IU pourra-t-il améliorer sa position?

Le plus envisageable- quelles que soient les réponses- c'est que la composition du prochain Parlement espagnol sera très variée en ce qui concerne les groupes politiques.

Face aux difficultés de réussir à la création des alliances bien structurées, le leader du PSOE Pedro Sanchez affirme qu'en Espagne on peut gouverner en minorité et c'est ainsi qu'on l'a fait, à partir des accords ponctuels avec d'autres parties portant sur un même sujet.

Dans la pratique pour autant cet alternative semble plus complexe que dans la théorie, mais pas impossible.

Pour l'instant, les résultats des deniers comices généraux en Espagne ainsi que ceux du Parlement européen effectués en mai 2014 et les sondages indiquent clairement que la politique espagnole n'est plus la même, tel qu'elle l'était il y a un an et le bipartisme cède du terrain.

Le PP et le PSOE, accusés d'être à l'origine de l'actuelle crise et apparition de nouvelles figures et partis, marquent le début d'une nouvelle ère de la politique d'Espagne qui commencera à se définir à partir des élections municipales et régionales en mai et se définira entièrement après les générales en fin d'année.

Jcc/lp/jf/ml

source: http://frances.prensa-latina.cu/index.php?option=com_content&view=article&id=55305:lespagne-seloigne-du-bipartisme&opcion=pl-ver-noticia&catid=2&Itemid=203

Tag(s) : #europe, #élections

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