L’annonce faite conjointement par Barak Obama et Raul Castro du rétablissement des relations diplomatiques entre les USA et Cuba signifie avant tout un échec pour l’impérialisme US. L’échec de sa politique réactionnaire de blocus qui avait pour but explicite de faire tomber le régime cubain, en punissant tout le peuple de l’île. Ce blocus, qui dure depuis 1962, a eu des grandes conséquences négatives pour la population. Il était devenu un symbole de l’acharnement de l’impérialisme US à vouloir soumettre ce peuple rebelle et « la levée du blocus » est une exigence partagée très largement au niveau international, à commencer par les peuples d’Amérique latine et des Caraïbes, mais aussi en Europe et aux USA mêmes.
Le rétablissement des relations diplomatiques ouvre la possibilité de la levée de ce blocus qui est une loi étatsunienne, qui a également servi à sanctionner les pays qui ne le respectaient pas.
C’est pourquoi, nous saluons et félicitons le peuple et le gouvernement de Cuba, pour cette victoire politique.
Obama n’a évidemment pas pris cette décision politique pour des considérations démocratiques. C’est, du point de vue du dirigeant de la puissance impérialiste, une décision pragmatique qui marque un changement de politique pour le même objectif. Comme l’a dit Obama, il s’agit d’essayer de subvertir le pays de l’intérieur, en développant « les droits de l’homme et l’économie de marché ».
Il a eu le concours actif du pape et des services du Vatican qui ont de puissants relais à Cuba, à commencer par la hiérarchie de l’église catholique.
Obama espère aussi que cette décision lui fera regagner une partie des voix des citoyens US originaires des pays d’Amérique latine et des Caraïbes, et qu’elle améliorera l’image de l’impérialisme US sur le continent. Son appel, « nous sommes tous des Américains », ne peut faire oublier l’emprise politique, la domination économique et les ingérences constantes de l’impérialisme US dans les différents pays du continent.
Une nouvelle phase va s'ouvrir à Cuba, où la lutte pour la défense des acquis de la révolution cubaine, la lutte pour la défense de la souveraineté nationale et la lutte pour l’unité du peuple, est à la fois plus nécessaire que jamais, et en même temps, plus complexe.
La « normalisation » que veut développer l’impérialisme est synonyme de développement accéléré de toutes les règles du système capitaliste, dont nous connaissons les dramatiques conséquences pour les travailleurs et les peuples.
Pour y résister, les dirigeants cubains devront s’appuyer et développer l’esprit révolutionnaire du peuple cubain, pour défendre les acquis de la révolution. C’est aussi la condition pour continuer à bénéficier de l’appui du grand mouvement international de solidarité, qui n’a jamais manqué.
Paris, 19 décembre 2014
Parti Communiste des Ouvriers de France
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