mercredi 19 novembre 2014
La situation ne cesse de se dégrader en Cisjordanie et principalement à Jérusalem où la violence s’accroit de jours en jours.
Nous condamnons le massacre perpétré mardi 18 novembre dans une synagogue d’un quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem. Cette escalade supplémentaire dans les violences, intervient deux jours après qu’un chauffeur de bus palestinien a été retrouvé pendu dans son dépôt de Jérusalem-Ouest.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prévenu qu’Israël allait réagir "avec une poigne de fer à ce meurtre de juifs". Va-t-on assister à une nouvelle punition collective des Palestiniens comme ce fut le cas cet été à Gaza ?
Tout est à craindre si la communauté internationale ne prend pas ses responsabilités en reconnaissant l’Etat de Palestine et en exigeant l’impérieuse nécessité du respect du droit international.
Depuis plusieurs mois, Israël intensifie sa politique de colonisation à Jérusalem-Est passant outre la réprobation internationale tandis que les extrémistes juifs intensifient leur campagne de provocations contre l’esplanade des Mosquées et que certains ministres israéliens tiennent des propos d’incitation à la violence.
Le gouvernement israélien se trouve de plus en plus isolé sur la scène internationale : la Suède a reconnu récemment l’Etat de Palestine, plusieurs parlements ont voté pour cette reconnaissance. Le parlement espagnol doit se prononcer dans les jours qui viennent et ce sera au tour du parlement de la France de se prononcer en ce sens le 28 novembre prochain.
Plus de 600 personnalités israéliennes, dont l’ancien ambassadeur d’Israël en France, Élie Barnavi, ont choisi de s’adresser aux parlementaires de différents pays européens pour leur dire : reconnaissez l’État palestinien. « Sans une pression politique extérieure très forte (...), il n’y aura pas de paix dans cette région du monde ».
La France doit reconnaître d’urgence l’Etat de Palestine : c’est une étape nécessaire sur le chemin de la paix.
Saint-Ouen, le 19 novembre 2014