2014-11-18 04:33:47 xinhua
Les ministres des Affaires étrangères des 28 Etats membres de l'Union européenne (UE) ont exprimé lundi l'opposition à des projets d'implantation israéliens sur les territoires palestiniens occupés.
Lors d'une session du Conseil des affaires étrangères à Bruxelles, ils "déplorent vivement, en s'y opposant fermement, la récente expropriation de terres à proximité de Bethléem, les nouveaux projets de construction qui ont été annoncés il y a peu, en particulier dans les colonies de Givat Hamatos, Ramat Shlomo, Har Homa et Ramot, ainsi que les projets visant à déplacer des Bédouins en Cisjordanie et la poursuite des démolitions, y compris de projets financés par l'UE et ses Etats membres".
Les chefs de la diplomatie ont exhorté Israël à "revenir sur ces décisions qui vont à l'encontre du droit international et compromettent directement la solution fondée sur la co-existence de deux Etats". Les activités récentes d'implantation de colonies juives à Jérusalem-Est "hypothèquent sérieusement la perspective de voir Jérusalem devenir la capitale des deux Etats", ont-ils estimé.
Dans ses conclusions, le Conseil des affaires étrangères a déclaré que ces implantations israéliennes sur les territoires palestiniens occupés "sont illégales au regard du droit international", que l'UE "reste attachée à la mise en œuvre pleine et entière, continue et effective de la législation de l'UE et des accords bilatéraux existants applicables aux produits des colonies".
L'UE "demeure prête à prendre de nouvelles mesures afin de protéger la viabilité de la solution fondée sur la co-existence de deux Etats", ont mis en garde les ministres.
Ils ont plaidé à cette occasion pour le rétablissement d'urgence des infrastructures et des services de base dans la bande de Gaza, vu sa situation humanitaire dramatique, tout en engageant les parties concernées à mettre pleinement en oeuvre le mécanisme temporaire pour la surveillance et la vérification des matériaux de reconstruction négocié par les Nations Unies, Israël et l'Autorité palestinienne. Le Conseil des affaires étrangères a insisté sur la nécessité pour Israël de changer sa politique pour permettre à Gaza d'avoir des activités commerciales normales et durables.
En outre, les ministres ont exigé "un changement radical de la situation sur le plan politique, de la sécurité et en matière économique dans la bande de Gaza, ainsi que la fin du blocus". Il s'agit d'avancer "sur la voie d'un cessez-le-feu durable, sur la base de l'accord du Caire du 26 août, afin de parvenir à un accord qui mette un terme au blocus de Gaza et réponde aux préoccupations légitimes d'Israël en matière de sécurité"
Le Conseil des affaires étrangères a aussi exprimé la préoccupation sur l'accroissement des tensions et la montée de la violence sur le terrain, y compris les affrontements violents qui se répètent sur l'Esplanade des mosquées / le Mont du temple. Il a appelé à s'abstenir de tout acte susceptible d'aggraver la situation, et au respect total des lieux saints. "Toute modification du statu quo aurait des effets extrêmement déstabilisateurs", ont estimé les ministres.
source:http://french.cri.cn/621/2014/11/18/702s410409.htm