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Burkina Faso : une brèche qui s’ouvre dans la Françafrique ( MJCF)

le 04 novembre 2014

Le 30 novembre 2014 sera désormais un jour historique pour le Burkina Faso et pour l'Afrique entière. 27 ans après l'assassinat du révolutionnaire Thomas Sankara et la confiscation du pouvoir par Blaise Compaoré, le peuple burkinabé s'est débarrassé du dictateur. La mobilisation, rapide et massive, montre bien l'impasse du schéma politique imposé jusqu'alors par le régime en place. L'injustice sociale, la corruption, le crime et la répression ont marqué les années de règne de Blaise Compaoré.

Cette révolution fait souffler un vent de justice et de soulagement pour la mémoire et l'héritage de Thomas Sankara. C'est aussi un mouvement ancré dans la réalité de la région. Par son soulèvement et ses revendications, le peuple s'est opposé au système qui maintient des dictateurs en place grâce en particulier, au soutien, œil clos, de la communauté internationale.

Le renversement de ce régime correspond à l’effondrement d'un des piliers de la « Francafrique » dans la région. Blaise Compaoré et ses complices se sont toujours montrés très enclins à céder les richesses naturelles du pays aux multinationales occidentales et particulièrement françaises, à porter les mesures d’austérité désastreuses des institutions internationales. Ils ont également été un véritable soutien à l’Élysée dans les interventions militaires françaises en Afrique de l'ouest. Le président déchu s'est d'ailleurs réfugié en Côte d'Ivoire chez Alassane Ouattara, un autre grand partisan de la « Francafrique » ; nous n'y voyons là aucune coïncidence.

Ainsi, la répression des opposants ou encore la dernière élection remportée avec 80% dès le premier tour ont bénéficié du soutien constant du ministère des affaires étrangères français. Cet échange de bon procédé (colonialiste) bénéficie aux élites de France et du Burkina Faso mais exproprie totalement les peuples de leur souveraineté.

Les Jeunes Communistes Français apportent tout leur soutien au peuple burkinabé et au processus politique en cours face aux tenants de l’autoritarisme qui gardent pour l’instant les manettes du pays. Nous affirmons notre solidarité avec toutes les résistances qui sont bel et bien vivantes sur le continent africain et qui remettent en cause les dictatures, la corruption et le pillage des richesses.

Nous continuerons à impulser les luttes nécessaires pour mettre fin à l'ingérence du triptyque Élysée-État major-Entreprises en Afrique.

source:http://www.jeunes-communistes.org/2014/11/04-burkina-faso-une-br%C3%A8che-qui-s%E2%80%99ouvre-dans-fran%C3%A7afrique-11803

Tag(s) : #MJCF, #afrique

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