Brésil : les changements économiques continueront
• En Uruguay, le candidat du Frente Amplio, Tabaré Vazquez, affrontera Luis Lacalle, du Parti national, au second tour
LEOVANI GARCIA OLIVAREZ
APRÈS sa réélection avec 51,64% des voix au deuxième tour des élections au Brésil, la présidente Dilma Rousseff a appelé à préserver le calme, à consolider l’unité nationale et à approfondir les changements socio-économiques.
Sa victoire face à Aécio Neves, du Parti de la sociale démocratie brésilienne (PSDB), qui a obtenu 48,36% des suffrages, est un pari pour la poursuite des conquêtes sociales obtenues durant ces 12 dernières années, à travers des programmes tels que la Bourse de la famille, une hausse de 71% du salaire minimum et la création de 21 millions d’emplois.
Lors d’une première déclaration, le dimanche 26 octobre, après la confirmation de sa victoire par le Tribunal suprême électoral (TSE), Dilma Rousseff a souligné que le pays est sorti renforcé et parie sur la mise en œuvre d’une économie plus inclusive, productive, solidaire et avec de plus grandes opportunités.
Rejetant l’idée de la division du pays, la présidente a déclaré que les contradictions et les confrontations d’idées qui sont apparues pendant la campagne électorale, seront résolues à travers un dialogue pacifique, la compréhension et la volonté commune de construire un Brésil plus juste.
Dilma Rousseff a souligné parmi les priorités de son gouvernement l’impulsion d’une réforme politique, le renforcement de la lutte contre la corruption, la promotion du développement de l’économie, notamment de l’industrie, en vue d’assurer la création de davantage d’emplois, et l’augmentation du salaire minimum.
Elle s’est prononcée également pour le maintien d’un contrôle strict de l’inflation et pour l’amélioration de la qualité de l’éducation afin de former les professionnels indispensables au développement de l’industrie nationale.
La première femme élue chef de l’État en 2010 au Brésil a été réélue au terme d’une campagne électorale très disputée, qui connut des moments déplorables.
Certains analystes politiques signalent que cette campagne du second tour a été la plus serrée depuis 1989, au moment où le pays revenait à des élections directes pour élire le président de la République.
La campagne de Dilma Rousseff s’est appuyée sur les quatre années de gouvernement, une période durant laquelle, malgré la crise, de nouvelles sources d’emplois ont été créées, le salaire minimum a été augmenté et des millions de logements ont été construits pour les personnes aux faibles revenus.
Pour tenter d’empêcher la victoire de Dilma Rousseff, Aécio Neves a eu recours à des accusations sans preuves concernant un soi-disant schéma de corruption dans l’entreprise pétrolière publique Petrobras, dans lequel étaient impliqués le Parti des travailleurs et ses alliés.
Tout semble indiquer que la raison et le bon sens se sont imposés à la veille du scrutin, et que la majorité des électeurs a choisi de poursuivre les changements mis en œuvre par la chef de l’État et non les promesses sans lendemain d’Aécio Neves.
DEUXIÈME TOUR POUR TABARÉ VAZQUEZ EN URUGUAY
Le parti au pouvoir Frente Amplio (FA) consolide son leadership aux élections générales uruguayennes. Selon la Cour électorale, après le dépouillement de 80% des suffrages, la formule composée par l’ancien président Tabaré Vazquez et Raul Sendic a obtenu 45,56% des suffrages.
Quant au Parti national, dirigé par Luis Lacalle Pou et Jorge Larrañaga, il est arrivé en deuxième position avec 31,7% des voix. Ces résultats confirment les pronostics de trois agences de sondage avant les élections : Tabaré Vazquez et Lacalle Pou se retrouveront au deuxième tour, le 30 novembre. (PL)
source: http://www.granma.cu/idiomas/frances/notre-amerique/30octu-Bresil%20les.html