Reconnaissance de l’Etat de Palestine dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale comme membre de pleins droits des Nations Unies
Le Mouvement de la Paix prend acte de l’accord de « cessez-le-feu illimité » entre Israël et les dirigeants palestiniens après 50 jours extrêmement meurtriers. Le bilan de l’agression israélienne est très lourd : plus de 2 100 Gazaouis, dont 40% sont des femmes et des enfants, ainsi que 64 soldats et 4 civils israéliens ont péri dans ce conflit. Même proportion sur les 11.000 blessés déclarés à ce jour. En Cisjordanie, la répression continue avec acharnement, notamment à Jérusalem-Est. Les arrestations se multiplient près de 1 500 arrestations en Cisjordanie dont 37 députés. Les expulsions, les démolitions de maisons, les saisies de terres et le harcèlement des Palestiniens par les colons continuent.
Les négociations devraient maintenant reprendre notamment sur la levée définitive du blocus et la construction d’un port à Gaza. Les premiers résultats de ce cessez-le-feu fragile ne règlent pourtant pas la situation sur le fond. Suite à l’annexion de 400 hectares de terre en Cisjordanie, la volonté de faire la paix du gouvernement israélien est peu crédible. C’est donc sur l’ensemble du dossier israélo-palestinien que les négociations doivent reprendre. Il faut que la communauté internationale, notamment la France et l’Union Européenne prennent leurs responsabilités en contraignant le gouvernement israélien à une paix conforme au droit international. Le statut quo n’est plus possible. La France doit soutenir les demandes légitimes des palestiniens. La sécurité de l’Etat d’Israël passe par le respect des droits des palestiniens.La négociation pour la négociation ne suffit plus, dès lors qu’elle n’aboutit jamais.
Le Mouvement de la paix considère qu’une paix juste et durable entre israéliens et palestiniens ne sera possible que quand les conditions suivantes seront rassemblées :
la levée immédiate et totale du blocus illégal de Gaza et le retrait de l’armée israélienne de tous les territoires occupés depuis 1967, y compris Jérusalem-Est conformément aux résolutions 242, 338, 1397 et 1402 du Conseil de sécurité des Nations Unies ;
la libération de tous les prisonniers politiques détenus par Israël ;
le démantèlement de toutes les colonies de peuplement implantées depuis 1967 et l’arrêt définitif de toute forme de colonisation.
la reconnaissance de l’Etat de Palestine, à côté de l’Etat d’Israël, dans les frontières de 1967 avec Jérusalem Est comme capitale, comme état de plein droit membre des Nations Unies.
Le Mouvement de la Paix demande ainsi :
que la France rompe toute coopération militaire avec l’Etat d’Israël.
qu’elle agisse auprès de l’Union Européenne pour que des sanctions soient prises contre l’Etat d’Israël en particulier en décidant l’arrêt de la coopération économique, scientifique et culturelle en application de l’article 2 de l’Accord d’Association entre l’Union Européenne et Israël ;
que les crimes de guerre commis dans la bande de Gaza par l’armée israélienne soient jugés par la juridiction compétente ;
que la France reconnaisse sans délai l’Etat de Palestine comme Etat de plein droit et qu’elle agisse pour qu’il soit reconnu par l’Union Européenne et siège à l’ONU comme état membre à part entière dans les frontières de 1967 avec comme capitale Jérusalem est.
Le Mouvement de la Paix s’oppose à toute criminalisation du mouvement de solidarité et demande ainsi l’arrêt de toutes les poursuites contre les militant-e-s du mouvement de solidarité avec le peuple palestinien notamment ceux et celles qui agissent pacifiquement dans le cadre de la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions. Il demande donc l’abrogation immédiate de la circulaire Alliot-Marie/Mercier.
Le Mouvement de la Paix
Paris, le 19 septembre 2014
Contacts :
Christine Rosemberg : christine.rosemberg@mvtpaix.org
Nicole Bouexel : nicole.bouexel@mvtpaix.org