/image%2F1031403%2F20140919%2Fob_b9fbf4_logo-fdg-etoile-rvb-0-500-276.png)
Communiqué de Marie-Christine Vergiat, Députée européenne Front de Gauche.
Environ 500 migrants auraient trouvé la mort au large de Malte, des passeurs auraient coulé l’embarcation à bord de laquelle ils se trouvaient. « Une des pires catastrophes survenues ces dernières années », « un meurtre de masse » selon un responsable de l’OIM.
150 autres personnes seraient mortes dimanche au large des côtes libyennes.
Selon le HCR, déjà plus de 2 200 personnes ont péri ou disparu en tentant de franchir la Méditerranée depuis juin. 3 300 depuis le début de l’année. Ils s’ajoutent aux 2 500 morts de l’année dernière. Au moins 25 000 migrants ont trouvé la mort en 20 ans en Méditerranée.
Nous nous apprêtons à commémorer la mémoire des 400 morts de Lampedusa, en octobre 2013. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les dispositifs européens font jour après jour la preuve de leur insuffisance à sauver des vies humaines au regard des moyens considérables alloués.
Le seul résultat probant : c’est que les migrants prennent de plus en plus de risques et qu’ils sont de plus en plus livrés à des passeurs de plus en plus sans scrupules.
Combien de fois faudra-t-il répéter que ces migrants fuient les persécutions ou les zones de conflits et sont dans leur très grande majorité des demandeurs d’asile potentiels : Syriens, Erythréens, Ethiopiens, …
L’Union européenne et ses États membres doivent se donner les moyens de faire cesser cette hécatombe. Ils doivent cesser de se renvoyer les responsabilités les uns sur les autres.
Jean Claude Juncker vient de proposer la nomination de M. Avramopoulos, ancien ministre de la défense Grec au poste de commissaire à la migration et aux affaires intérieures, cela sonne comme une provocation pour les défenseurs des droits de l’Homme quand on connait les responsabilités de la Grèce en ce domaine. Pire, la lettre de mission du futur commissaire est on ne peut plus claire. Il n’y est question que de sécurisation, d’externalisation, et de réadmission.
Tout cela a assez duré. Il n’est plus temps de larmoyer.
À quand une vraie politique migratoire en Europe basée sur les droits des migrants et les réalités des pays concernés au Nord comme au Sud.
source: http://13.pcf.fr/58901