12/O8/2014
Par Guy Roy,
Coporte-parole du PCQ
Nos camarades de Québec ont travaillé très fort, au cours des dernières semaines, avec de nombreux autres militants et militantes de la Ville de Québec pour organiser non pas une, mais jusqu’à quatre manifestations, en appui aux Palestiniens de Gaza.
À chaque fois, ces manifestations étaient appelées par différentes tendances représentant une large partie des forces de gauche dans la ville et ses environs. Nous avons mis nos talents d’organisateurs au service de l'organsisation de ces actions.
À chaque fois, nous avons mis l'accent sur ce qui nous unit. Que ce soit avec cette libertaire connue, Lynda Forgues, qui a été parmi les tous premiers à lancer le mot d’ordre, ou avec différents groupes, c'était la même approche.
Le Collectif pour la Paix de Québec, qui travaille sur la cause palestinienne depuis des années, a joint les rangs d’une alliance, avec les étudiants du CEGEP FX Garneau, pour ne donner que cet autre exemple, au sein de laquelle nous avons déployé, comme communistes, un maximum d'énergie pour justement faire de toutes ces actions unitaires à chaque fois des succès.
Au bilan de l’alliance, il y eut donc quatre manifestations, ainsi qu'une participation non négligeable à la manifestation tenue à Montréal, le 10 août. Que ce soit auprès de la CSN, ou de la communauté musulmane, nous avons recueilli des dons pour nous aider à financer le voyage à Montréal. Le gros de l’effort est en même temps venu des participants eux-mêmes qui ont finalement accepté de payer 10.00 $ pour un passage dans les autobus réquisitionnées.
Nous avions deux autobus, le 10 août, dont un plus confortable, qui aura finalement permis d’offrir le trajet aux familles et aux personnes plus sensibles aux besoins qui peuvent se manifester au cours d’un long trajet. Nous avons également reçu plusieurs dons pour payer les passages de ceux qui n’en avaient pas les moyens. Nous avions nommé ces passages gratuits les « billets solidaires ».
Somme toute, ce fut une expérience politique formidable, pour des militants comme nous, autant que pour tous ceux et celles qui y participèrent également. Nous nous sommes retrouvés au cœur de l’action, tout en collaborant à l’unité du plus grand nombre.
Si j’oublie certains participants, ce n’est pas par mauvaise foi, mais parce qu’à un moment donné, l’unité est devenu une caractéristique essentielle du travail de mobilisation. Nous fumes, au total 75 participants à descendre ainsi à Montréal, grace à ces deux autobus autofinancés.
Il demeure donc possible, pouvons-nous tirer comme leçon, que les gens se mettent d’accord pour agir en commun autour d’une cause juste, comme celle de la Palestine. Cela augure plutôt bien pour un travail commun sur bien d’autres aspects de la vie politique à Québec.
Déjà, un groupe d’étudiantes de l’Université Laval a manifesté de l’intérêt pour des projections de films sur la Palestine, dans le cadre d’un club de cinéma engagé, le Cinéma Politica. Il est donc possible de démultiplier nos énergies militantes en vue d’une action plus large que celle de nos simples cercles militants politiques plus restreints, lorsque chacun oeuvre dans son coin.
Pour nous, il s'agit ici essentiellement d'une méthode de travail politique qui tente d’inclure, de façon unitaire, toutes les forces possible qui s’affirment et ne demandent pas mieux que de mettre à l’œuvre leurs talents et leurs compétences ensemble ,quand la cause l’exige.
C’est à Gaza que les résultats se feront sentir. Déjà, on entend parler que les Gazaoui apprécient, comme autre fois les Irakiens, cette mobilisation internationale en leur faveur.
Elle est aussi l’expression d’une solidarité de plus en plus internationale pour « cet autre monde possible » qui ne se réalisera que grâce à ces nouveaux appels à unir l’humanité pour que le plus grand nombre d’acteurs politiques prennent en main leurs propres causes contre l’impérialisme.
Nous, communistes, travaillons en même temps, dans le cadre de ces différentes manifestations, engendrées par le capitalisme et la domination néocoloniale, à ce qu’un jour nous soyons également unis pour que le pouvoir change de main et se retrouve, sous un socialisme émancipateur, entre les mains des salariés quelques soit leur pays, de tout le Québec jusqu’aux plus lointaines frontières.
source :http://www.pcq.qc.ca/Dossiers/Modeles/index.html?id=Autres/Archives/page_article.htm?article_id=2102&table_de_l_application=articles&lang=fr