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Culture de paix et citoyenneté, un choix...
- Faire reposer la sécurité du monde sur la préparation de la guerre, induit de rester dans la logique du règlement des conflits par l'épreuve des armes, et cela relève de prises de positions politiques.
- Travailler à un cheminement de l'humanité vers une civilisation sous-tendue par les valeurs d'une culture de paix exige de privilégier l'intérêt général et cela participe aussi de prises de positions politiques.
Depuis quelques semaines, nous assistons à des remises en causes autoritaires par de nouvelles équipes municipales, de l’adhésion de leur ville à l’Association Française des Communes, Départements et Régions pour la Paix, branche nationale de l’organisation mondiale « Mayors for Peace » qui rayonne dans 158 pays. Et à l’occasion, le Mouvement de la Paix qui apporte toujours volontiers sa collaboration aux projets de ces collectivités (comme à toute autre qui le sollicite) est l’objet de déclarations qui caricaturent outrageusement son orientation : une réaffirmation claire de sa raison d’être s’impose donc.
Le choix des armes n’est jamais la solution pour résoudre durablement les conflits qui adviennent au sein de la communauté humaine. Et les souffrances que la guerre charrie ne peuvent être justifiées par une « fin » qui toujours se révèle n’être, au mieux, qu’une trêve. C’est un constat que tout le monde est en train de faire aujourd’hui, en particulier devant les situations dramatiques de la Libye, de l’Afghanistan ou de l’Irak.
C’est devant ce même constat qu’en 1999, l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies proposait dans la résolution qui sera adoptée le 6 octobre :
« … Reconnaissant que la paix (…) est un processus (…) participatif (…)(l’Assemblée Générale) proclame solennellement la présente Déclaration sur une culture de paix afin que (…) la société civile puisse() s’en inspirer constamment dans (ses) actions (…). (…) L’éducation à tous les niveaux est l’un des principaux moyens d’édifier une culture de paix. Dans ce contexte l’éducation dans le domaine des droits de l’homme revêt une importance particulière. (…). (…) les personnes qui ont des responsabilités à divers niveaux ainsi que les organisations non gouvernementales ont un rôle primordial à jouer (…). (…). La société civile doit participer aux niveauxlocal, régional et national pour élargir la portée des activités au sujet d’une culture de paix. »
Et en 2010, s’adressant à une délégation de Maires de France, Ban Ki Moon, Secrétaire Général des Nations Unies estimait : « Votre rôle n’est pas simplement important. Il est essentiel. Absolument essentiel. Construire un monde pacifique ne commence pas dans les salles de conférences (…). Cela commence sur le terrain, dans les quartiers, dans les communautés (…) dans les villes et villages partout dans le monde. »
Oui, c’est bien dans ce processus que le Mouvement de la paix inscrit ses actions - en commun avec tous les acteurs de ce même scénario, qu’ils soient issus de syndicats, de partis, d’églises ou autres associations. Oui nous interpellons régulièrement les politiques de toutes les tendances et nous les rencontrons à chaque fois qu’ils répondent à nos sollicitations : pour confronter les points de vue et prendre en compte l’opinion de l’autre tout en affinant la sienne, on n’a encore rien inventé de mieux que de travailler ensemble !
Faire cela n’est pas se laisser aller à être inféodé à qui que ce soit. C’est prendre la marche du monde au sérieux et ne pas rester sur le bord de la route en regardant « les autres » pousser à la roue et prendre toute la peine. C’est fonder notre attachement à une paix durable sur l’idée que la vie des enfants, des femmes et des hommes étant une aventure collective fragile, il est de la responsabilité de tous de réussir à développer l’espoir de mettre la guerre hors la loi.
Le Mouvement de la Paix est fermement décidé à poursuivre cet engagement – notamment à l’occasion du 21 septembre prochain lors de la Journée mondiale de la Paix qui aura pour thème : « Le Droit humain à la Paix », problématique sur laquelle chacun pourra réfléchir, par exemple, via l’incidence de la paix sur la mise en œuvre effective d’autres droits humains reconnus mais très inégalement appliqués (droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels).
Le Mouvement de la Paix,
Saint Ouen, le 18 Juillet 2014
Contact :
Guillaume Du Souich : nouss@mvtpaix.org