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Source: Editorial Avgi.gr
La suprématie des théories néolibérales, en ce qui concerne les privatisations et les biens publics, se fissure, c’est ce qu’une enquête de six mois de l’institut de sondage MRB sur les tendances de l’opinion publique a montré. Sur la question actuelle de la liquidation de la DEI (équivalent de l’EDF), 50,5% est contre la privatisation et seulement 34,6% pour. Les citoyens prennent conscience que, derrière la rhétorique fallacieuse sur la concurrence et de la soi-disant protection des consommateurs, se cache l’intérêt personnel des grands capitaux privés et la dégradation future de la vie de tous les jours.
Il est significatif que les citoyens réagissent quand le problème est posé concrètement. Aujourd’hui avec la DEI, hier avec la privatisation de l’eau et le référendum informel à Thessalonique, avant-hier avec le "noir" à l’ERT. Quand les droits sociaux sont atteints concrètement, quand le "bien public" est menacé, quand la cohésion sociale élémentaire et la solidarité sont entamées, quand aux 300 000 foyers sans électricité viendront s’ajouter des consommateurs encore plus nombreux à qui la DEI privée coupera l’électricité, alors les bavardages idéologiques laisseront place à la menace du désespoir social.
Le gouvernement refuse d’entendre le message des élections européennes, lequel renvoie à un changement progressif de l’hégémonie et du "paradigme" au sein de la société. C’est d’autant pire pour le gouvernement lui-même, lorsque le changement des valeurs et la prise de conscience de la nature destructrice des fameux "changements structurels" renforcent politiquement et électoralement le courant du renversement démocratique.
Ce qu’en substance montre l’enquête du MRB, confirme la dynamique que le résultat des élections entraîne. Ce n’est pas un hasard, l’influence du gouvernement tombe de 11 points, passant de la zone des 40% à celle des 30%, avec une progression ultérieure aussi vers le bas. Ce que les réponses à la question "comment estimez-vous la situation de l’économie" annonçaient également. Seulement 1,2% adopte la "success story" tandis que 88% ont répondu "mauvaise".
Il est clair que de cette réalité "de désert social" augure mal de l’avenir politique de Samaras et de Venizelos qui est connu d’avance. Si alors les "petits perroquets" du gouvernement ne s’efforçaient pas d’interpréter le manque de mobilisations, après la réquisition à la DEI, comme de la tolérance sociale envers le coup d’état gouvernemental. C’est le contraire qui se passe. Quand en vérité c’est la tache de l’autoritarisme qui se répand dans la société toute entière (tantôt par la réquisition de travailleurs, tantôt par l’intervention des MAT (équivalent des CRS), tantôt par la chasse aux femmes de ménage et ainsi de suite …), les victimes du Mémorandum acquièrent une nouvelle conscience de leur dramatique position commune et l’unité politique et sociale acquiert un élan supplémentaire, comme le montre aussi le combat pour la DEI au Parlement.
Le gouvernement s’effondre et réagit avec un primitivisme politique. Au mépris de la Constitution, en sapant l’autorité du Parlement, avec les MAT, par sa hâte angoissée de clore des "affaires". Il cause sa propre perte! Et il tombera bientôt! Le samaro-vénizélisme appartient au passé. Il entraînera avec lui aussi l’idéologie du populisme néolibéral. La perspective d’une gouvernance de gauche se renforce de façon déterminante dans la société et en politique.
Traduction: Frédérique Bouvier