Deux jeunes militants communistes de 20 et 24 ans ont été frappés, en pleine rue, samedi 31 mai 2014, à Rouen. Ils ont décidé de porter plainte. Réactions.
« Nous venions militer pour les transports gratuits. Nous avons été agressés, roués de coups, pour nos opinions ». Arthur, 20 ans, ira porter plainte, dimanche 1er juin 2014. Il a passé sa soirée de samedi à l’hôpital de Rouen, avec un autre militant de 24 ans, Jean-François, « pour des hématomes, et un traumatisme crânien ».
Samedi 31 mai, « vers 16h », tracts dans les mains, ils ont été frappés, « par un petit groupe appartenant à des groupuscules d’extrême-droite », affirment-t-ils, en pleine rue, place du Général de Gaulle, « devant le bar O’Kallaghan’s », à Rouen.
Un passant s’est également fait agresser en tentant de stopper ces violences. Aucune provocation n’a été commise par les militants communistes, ce qui en fait une agression totalement gratuite et politique. Partout en France, la banalisation du discours d’extrême droite rend ces agressions régulières. Les Jeunes communistes ne se laisseront pas intimider par ces militants identitaires. Nous ne plierons pas face à ces méthodes fascistes et nous combattrons sans relâche les idées qu’ils portent », commente Benoît Paimparé, coordinateur départemental des Jeunes communistes de Seine-Maritime.
Les résultats des Européennes…
« L’un des deux blessés est étudiant à l’université du Havre et adhérent à l’UNEF (Union nationale des étudiants de France) du Havre, le syndicat étudiant. Nous nous insurgeons contre les méthodes brutales d’intimidation utilisées à l’encontre des militants qui ne faisaient que diffuser leur message dans la rue, et cela sans aucune sommation de la part de leurs agresseurs. Cette agression survient peu de temps après la manifestation contre la venue de Marine Le Pen au Havre. Les résultats de cette formation d’extrême droite aux Européennes avaient entraîné des manifestations des jeunes contre le Front national, le 29 mai, où des menaces avaient déjà été proférées sur les réseaux sociaux. Nous ne pouvons que nous inquiéter de ce climat de violence ; à l’heure où l’extrême droite et ses satellites se renforcent. L’UNEF, résolument engagée dans la lutte pour l’égalité de tous et contre l’extrême droite, ne saurait accepter des agissements provenant de groupes voulant instaurer un climat de terreur pour faire entendre leur message xénophobe, sexiste et homophobe. Les sections UNEF du Havre et de Rouen apportent leur soutien entier aux militants progressistes agressés et prendront part à toute initiative ayant pour but de promouvoir la solidarité, et l’amitié entre les peuples, et ce en réponse à la haine diffusée par l’extrême droite », commente le syndicat, dans un communiqué.
source : 76 actu