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Selon différentes sources, Electrabel augmenterait le prix de ses contrats de base (formule « Easy ») pour l’électricité de 9 à 15%. « C’est inadmissible, commente Tom De Meester, spécialiste de l’énergie au PTB. Si des clients ont effectivement reçu lettre leur notifiant de telles augmentations, il y a vraiment un problème, car ce n’est en aucune manière justifiable. »
D’après Electrabel, il n’y a là rien de particulier, il s’agit juste d’une adaptation annuelle des prix aux « variations du marché ». « Faux, déclare Tom De Meester. Depuis le 1er janvier 2013, les contrats Easy d’Electrabel sont indexés sur le prix moyen du marché de gros en Belgique et dans les pays voisins, ce qu’on appelle l’index Epi. Et le paramètre Epi est au niveau le plus bas en deux ans. Même si l’on prend en compte les prévisions pour les prochains mois, Electrabel a une valeur Epi moindre de 44,19 euros (ou -10%) par rapport à il y a un an. Electrabel devrait donc en fait baisser ses prix au lieu de les augmenter. »
Le PTB exige une enquête approfondie de la CREG, l’organisme officiel de surveillance de l’énergie, sur les nouveaux tarifs facturés par Electrabel et d’autres fournisseurs. « S’il se confirme que des fournisseurs d’énergie ont effectivement profité de la baisse de TVA pour augmenter leurs prix en douce, la CREG doit immédiatement intervenir », poursuit Tom De Meester, qui renvoie aussi de manière expresse à la responsabilité politique du gouvernement : « Ce gouvernement ne réussit pas à maintenir sous contrôle les prix d’Electrabel et autres fournisseurs. En théorie, les "paramètres d’indexation objectifs" et le "contrôle des prix" introduits à grand bruit en 2013 doivent garantir des prix d’énergie corrects et transparents. Apparemment, c’est actuellement le contraire qui se passe. La politique des prix des multinationales de l’énergie reste un fouillis tout à fait opaque, et Electrabel fait, comme depuis toujours, ce que bon lui semble."
Le PTB plaide pour des prix maximaux facturés au consommateur, comme le « tarif bleu » en France, ainsi que pour un contrôle réel et effectif des prix de l’électricité et du gaz, contrôle par lequel toute augmentation de prix, même qualifiée d’ « adaptation automatique » à l’index du marché, doit être approuvée au préalable par la CREG.