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Junge Welt, journal "berlinois de tendance marxiste", tel que nous le présente Wikipedia, nous donne son analyse de l’évolution du groupe GUE/NGL au Parlement de l’UE. ll s’agit d’une traduction très synthétique de l’article d’origine, par la camarade Sigrid Krings-Holbach.
La Gauche radicale en Europe - le groupe GUE/NGL - sera à l’avenir plus forte à Bruxelles et Strasbourg. En Espagne et au Portugal, Izquierda Unida et le PCP ont obtenu des résultats à deux chiffres ; en Grèce, Syriza est devenu le premier parti du pays et le PC (KKE) a pu renforcer son résultat. La Gauche radicale fait partie des gagnants au Pays Bas, en Irlande, en Suède, au Danemark et en Finlande.
Jusqu’à maintenant le groupe GUE/NGL avait 35 députés, maintenant il aura 40-45 mandats.
Mais cela ne va pas bien partout. Le résultat du Front de Gauche est décevant (perte d’un député, candidat pour le PCF), et Die Linke stagne, perdant même un de ses huit sièges.
Il est évident que ce sont surtout les deux principaux partis du PGE, qui n’ont pas profité de cette tendance ascendante. Or, ce sont ceux qui donnent comme réponse à la crise un "plus d’Europe" et qui se positionnent derrière la revendication illusoire d’une "Europe sociale, démocratique et écologique". Ils ont en commun de mettre en garde leurs électeurs contre les risques du retour à un nationalisme exacerbé et d’un état national qui serait incompatible avec l’état actuel des forces productives. Mais avec de telles positions, ils n’avaient pas grande chose à opposer ni au FN, ni à l’AFD, ni au mouvement 5 étoiles en Italie.
C’est autre chose chez les gagnants du groupe GUE. Dans les pays du sud, les communistes et les socialistes de gauche s’exprimaient clairement pour la lutte des classes et la nation. Même dans les partis du groupe Gauche verte nordique du Danemark, Suède, Finlande, Irlande et Pays Bas, il n’y avait aucun problème pour défendre les droits de la souveraineté nationale contre Bruxelles et Berlin. Le parti socialiste des Pays Bas a mené sa campagne électorale avec le slogan "Non à cette UE". Comme ça. Cela lui a permis de dépasser la social-démocratie et en même temps de remettre le raciste Geert Wilders à sa place.
Ces différents résultats représentent un changement du rapport de forces dans le groupe parlementaire de la Gauche radicale. A l’avenir, il y aura plus de membres de la Gauche verte nordique, ainsi que plus de communistes. Le groupe sera donc beaucoup plus critique à l’égard de l’UE que jusqu’à ces derniers jours.
Traduction Sigrid Krings-Holbach
source: http://lepcf.fr/spip.php?page=article&id_article=2354