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Parti du Travail de Belgique: « Nos élus, Raoul Hedebouw et Marco Van Hees, parlent la langue des travailleurs »

Au lendemain des élections, qui ont vu le PTB faire son entrée dans différents Parlements du pays avec huit élus, le parti organisait une conférence de presse nationale afin de faire le point. Et d’annoncer que les deux élus fédéraux vont partir en tournée dans toute la Belgique.

Même si les noms de tous les élus n’étaient pas encore connus, le PTB a communiqué sur ses bons résultats obtenus partout dans le pays.

David Pestieau, directeur du service d’études du PTB, animait la conférence en compagnie de Peter Mertens, président du PTB, et Raoul Hedebouw, porte-parole du PTB. Pour une première analyse des résultats, Peter Mertens est passé du néerlandais au français, comme les autres intervenants : « Nous sommes un parti national, nous communiquons donc dans les deux langues. Notre premier objectif était d’avoir deux élus au Parlement fédéral. Nous avions l’ambition de les envoyer depuis Liège et Anvers. Mais c’est finalement de Liège et du Hainaut. Ce qui n’est pas grave car nous sommes un parti présent partout dans le pays. C’est l’entrée d’une nouvelle famille politique aux Parlements. Le retour d’une vraie force de gauche.

En Wallonie, le PTB-go! est au dessus des 5 %, ce qui fait de nous la cinquième force politique. A Bruxelles, nous atteignons plus de 4 %. Grâce à un accord technique qui a fait sauter le seuil antidémocratique des 5 %, nous obtenons 4 élus à la Région. En Flandre, dans un contexte très difficile (l’opposition est déjà occupée, en partie, par l’extrême-droite, Groen et la N-VA qui se présente également comme une force d’opposition), nous avons mené une campagne formidable. Mais nous ne sommes pas arrivés aux 5 %. Nous ratons l’objectif de 0,4 %. Dans le canton d'Anvers même, nous avons recueilli 8,85 %. Nous sommes donc là-bas le quatrième parti, plus grand que l’Open Vld, plus grand que le Vlaams Belang. Il y a 120 ans, le premier socialiste, le gantois Edouard Anseele, était élu à Liège. Il ne parlait pas l’une des deux langues du pays. Il parlait la langue de la classe ouvrière. Raoul Hedebouw et Marco Van Hees, nos deux élus au Parlement fédéral, parlent la langue de tous les travailleurs. Les nationalistes ont des problèmes avec cela. Mais pour nous, c’est l’intérêt social qui prime. Nos deux élus fédéraux vont partir en tournée dans toute la Belgique. Ils iront dans les chefs-lieux de chaque province. »

« Présents à Gand, Anvers, Liège,… »

Raoul Hedebouw, « le Limbourgeois/Liégeois », a ensuite pris la parole. « L’accent liégeois en flamand, cela donne un accent limbourgeois. (Rires) C’est un moment historique. C’est l’entrée d’une nouvelle famille politique aux Parlements. Nous avons huit députés : quatre à Bruxelles, deux au Fédéral et deux à la Région wallonne. Nous serons présents dans l’ensemble des combats sociaux. Nous serons là pour mener le combat avec les sidérurgistes de Sidmar à Gand, d’ArcelorMittal à Liège, avec les dockers d’Anvers… Ils pourront compter sur le soutien des membres du PTB-go! mais aussi sur nos élus aux quatre coins du pays. »

Il est ensuite passé à la présentation des élus : « A Bruxelles, nous connaissons déjà l’identité des trois premiers élus. Michaël Verbauwhede est un ancien président de la FEF (Fédération des étudiants francophones), il collabore à la Ligue des familles. Mathilde El Bakri travaille à Médecine pour le Peuple, ce qui cadre avec notre vision de la médecine de qualité accessible à tous. Et Youssef Handichi conduit des bus à la STIB. Il n’est pas présent car il est en train de conduire son bus et qu’il n’y avait pas de place pour le garer dans cette salle (Rires). Le PTB-go! n’envoie pas un ouvrier aux Parlements, mais deux. Ce qui me permet de faire la transition avec la Wallonie. Frédéric Gillot est élu à Liège. Ce qui a fait dire à ce sidérurgiste qui s’est battu jusqu’au bout contre le fermeture des lignes à chaud que, cette fois, “on sera obligé de le laisser entrer”, en référence aux nombreuses manifestations auxquelles il a participé en face du Parlement wallon. Pour le second élu au Parlement wallon, on ne sait pas encore. Nous attendons que les ordis se remettent en marche (Rires). Pour ce qui est des deux élus au fédéral, il y a moi, porte-parole du PTB depuis 2006 et ancien responsable de la province de Liège pour le parti et Marco Van Hees, notre spécialiste de la fiscalité, qui est l’auteur de plusieurs ouvrages sur ce thème. Tel Didier Reynders, l’homme qui parlait à l’oreille des riches, ou encoreLes riches aussi ont le droit de payer des impôts. Et en néerlandais, c’est comment ? Ah oui, Belastingparadijs België. La Belgique est un paradis fiscal dans les deux langues (Rires). Je suppose qu’il rejoindra la Commission des Finances (Rires).

Nos élus vont faire ce qu’ils font déjà au niveau communal : être le mégaphone des travailleurs et de leurs luttes. Le mégaphone des travailleurs qui refusent l’austérité. Et on continuera de manifester, car c’est dans cette manière de créer ce rapport de force que nous avons arraché les acquis sociaux, c’est ce rapport de force qui nous permet de nous opposer à la politique libérale. »

Le président du PTB conclut : « Je veux absolument remercier tous nos fantastiques candidats. Même dans les régions où ce fut plus difficile, ils se sont montrés à la hauteur, avec le peu de moyens financiers dont nous disposons. Nous avons dépensé 300 000 euros. C’est peu par rapport aux autres partis, mais beaucoup pour nous. Nous avons des engagements par rapport à nos électeurs, nous allons les respecter. »

Tag(s) : #élections, #europe

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