A l’appel de l’intersyndicale CFDT, CGT, CFTC, FSU, Solidaires et Unsa, 400 personnes ont défilé dans les rues de la préfecture de la Corrèze hier. FO, qui a mobilisé ses troupes de son côté, a rejoint le cortège.
Cela fait sept ans que tous les syndicats de la fonction publique n’avaient pas été réunis pour appeler à la mobilisation. «Cela prouve bien qu’il y a un malaise», constate Jean-Louis Puydebois de la FSU. Baisse du pouvoir d’achat depuis dix ans, gel des salaires depuis quatre ans avec une possible prolongation jusqu’en 2017, suppressions de poste, dégradations des conditions de travail... Les fonctionnaires en ont ras le bol. 400 d’entre eux ont défilé hier après-midi dans les rues de Tulle, à l’appel de l’intersyndicale CFDT, CFTC, CGT, FSU, Solidaires et Unsa. Force Ouvrière avait aussi appelé, de son côté, à la grève et à la manifestation. Le syndicat a rejoint le cortège.
Tous veulent défendre le développement des services publics. «C’est un impératif, permettant à l’Etat et aux collectivités locales de pouvoir jouer mieux leur rôle sur l’ensemble du territoire», insiste Jean-Louis Puydebois.
Dans la foule, figuraient des professeurs, des instituteurs, des agents territoriaux, des intermittents du spectacle... et une dizaine d’élus. «Il faut faire entendre le point de vue des salariés et plus largement du peuple de gauche auprès de l’Etat et du pouvoir», résume Dominique Grador. La première adjointe au maire de Tulle et conseillère générale regrette que les engagements du gouvernement ne soient pas tenus. «On fait la part belle à ceux qui ont des privilèges, aux capitaux, au grand patronat. L’injustice persiste et les inégalités sociales s'aggravent. L’argent n’est pas pris où il faudrait».
Les RPI mobilisés
Avec leur gilet jaune fluo sur le dos et leurs pancartes, les parents d’élèves du RPI (regroupement pédagogique intercommunal) de Saint-Rémy-Saint-Pardoux-le-Vieux ne passaient pas inaperçus dans le défilé. «On reste mobilisé et on le sera jusqu’au bout», indique Philippe Roche. Le maire de Saint-Pardoux-le-Vieux n’accepte pas la fermeture d’une classe à la rentrée prochaine. «On a reçu un courrier nous disant que le poste était supprimé. On a vu ensuite dans la presse que le poste était supprimé mais recompté au mois de septembre. On aimerait bien avoir une réponse définitive. Aujourd’hui (hier NDLR) nous avons réalisé une opération école morte. Nous verrons par la suite ce que nous ferons de ce mouvement», ajoute-t-il. Les parents d’élèves du RPI Forgès-Saint-Chamant ont aussi manifesté, ainsi que ceux de Beaulieu et de Merlines. Les maires de ces communes malmenées par la carte scolaire ont été reçus en préfecture. Les représentants syndicaux également.
Ces derniers réclament : une revalorisation des rémunérations et un emploi public de qualité. «C’est à dire des emplois pour faire face aux besoins, le développement des garanties pour les contractuels, des perspectives de carrière et de mobilité pour tous les agents et la possibilité d’exercer des missions de service public dans des conditions décentes», détaille Jean-Louis Puydebois.
source article et photo: l'Echo
NB: Alain Vacher, conseiller général communiste de Brive, participait également à la manifestation.