Petro Simonenko secrétaire général du Parti communiste d’Ukraine, a été reçu le 28 mai à l’Assemblée Nationale par André Chassaigne, Président du groupe Gauche Démocrate et Républicaine, puis au siège du Parti communiste Français par Pierre Laurent son secrétaire national.
Dans la situation extrêmement difficiles que traverse l’Ukraine, avec la poursuite d’affrontements meurtriers dans l’Est du pays, le PCF exprime sa solidarité avec le parti communiste d’Ukraine mis pratiquement dans l’impossibilité d’exercer normalement son activité politique et qui est aujourd’hui menacé d’interdiction, à la suite d’une décision prise par l’ex présidence intérimaire du pays. Rien ne peut justifier une telle mesure à l’encontre d’un parti qui a toujours prôné, dès le début de la crise ukrainienne, le dialogue et la négociation politiques, la nécessité de donner la parole au peuple pour réformer les institutions du pays, pour ouvrir la voie notamment à plus d’autonomie pour les régions et conjurer ainsi les risques d’un séparatisme mettant fin à l’intégrité territoriale de l’Ukraine. L’élection , le 25 mai du nouveau président devrait, si elle voulait se donner comme objectifs de créer les conditions de la reprise d’un véritable dialogue national, commencer par sursoir à une telle mesure à l’encontre du Parti communiste d’Ukraine, tout en créant les conditions d’un arrêt des affrontements et des exactions des milices dans l’ensemble du pays.
De même la priorité de la France devrait être d’agir d’urgence pour un cessez le feu immédiat dans l’est du pays, en repartant des accords du 17avril à Genève, favorisant ainsi la reprise d’un dialogue politique entre toutes les forces politiques, qui permette de traiter les questions cruciales à l’origine du conflit : le plurilinguisme et les réformes constitutionnelles ; permettant la prise en compte des droits et intérêts des populations des différentes entités territoriales du pays- et la consultation des ukrainiens à toutes les étapes de ce processus.