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Raoul Hedebouw : « Cette soirée est très importante : il s’agit d’un moment historique. Car, pour la première fois, depuis 25 ans, une nouvelle famille politique, celle de la vraie gauche, qui est représentée en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles, fait son entrée dans les Parlements régionaux et au fédéral. Nous n’avons pas encore tous les résultats. Mais il semble que nous allons envoyer deux députés au fédéral et au moins deux au Parlement wallon. »
Le porte-parole du PTB a aussi commenté les résultats à Bruxelles : « Le PTB-go! a réalisé un score avoisinant les 4% et, grâce à un accord technique, nous faisons sauter le seuil antidémocratique des 5% : nous aurons donc 3 à 4 députés bruxellois. » Comme parti national, le PTB a aussi mené campagne en Flandre : « Nous y avons aussi mené une formidable campagne. A Anvers, le PTB a juste raté le seuil des 5% avec 4,7% dans la province d’Anvers. Mais dans la ville d’Anvers, le PTB y obtient 8,85% des voix et devient le quatrième parti (devant l’Open-VLD, Vlaams Belang et le CD&V).
Pourtant le seuil antidémocratique ne permettra pas d’obtenir un élu à Anvers. Néanmoins, je veux du fond du cœur envoyer un message chaleureux à tous nos camarades en Flandre qui ont mené un combat encore bien plus difficile que nous en Wallonie : avec une N-VA qui a un caractère anti-establishment et un parti comme Groen qui était aussi dans l’opposition à tous les niveaux de pouvoir. Mais néanmoins, nous sommes un parti national, et je suis un porte-parole national, et l’élu d’un parti national, dont l’accent liégeois se transforme en accent limbourgeois quand je parle en néerlandais. Beste kameraden van Antwerpen, Limburg, Gent… ik zal ook de vertegenwoordiger zijn van de Vlaamse werkers ! »
Raoul Hedebouw analyse aussi : « Contrairement à ce qu’affirme Jean-Claude Marcourt (PS), le vote PTB-go! n’est pas d’un vote protestataire. Que du contraire : c’est un vote d’espoir. Un vote pour la gauche qui refuse l’austérité, qui sait qu’on va reprendre confiance en nous, les travailleurs, pour écrire l’histoire sociale du pays. Ce que les élus du PTB-go! vont apporter, c’est quelque chose de nouveau dans la politique belge. Mais ce ne sont pas les deux ou trois députés qui vont apporter seuls cette nouveauté. Ils vont, nous allons être le relais des syndicalistes, du monde associatif, des artistes, des jeunes. Le PTB-go! refusera de s’inscrire dans une majorité qui aura pour but d’imposer l’austérité aux travailleurs. Nous l’avons dit dans la campagne, on continue à le dire aujourd’hui. Il s’agit d’une question de principe. Si vous voulez imposer l’austérité comme dans toute l’Europe, vous aurez contre vous les députés du PTB-go! mais aussi les travailleurs qui veulent faire barrage à ces politiques de coupes budgétaires.»
Raoul Hedebouw poursuit : « Je veux aussi confirmer ce que nous avons annoncé : nos élus vont continuer à vivre avec salaire ouvrier. Car si on ne vit pas comme on pense, on commence à penser comme on vit. C’est aussi avec fierté que je vous annonce que le PTB-go! envoie un travailleur, un sidérurgiste de la région liégeoise au Parlement wallon : Frédéric Gillot. Enfin, merci aux compagnons de route du PTB-go!, de la gauche d’ouverture (les syndicalistes et personnalités) qui ont reconnu qu’il fallait une alternative à la gauche traditionnelle. »