Tout ce qui est débattu concerne également le Parti

« Il existe des potentialités pour résoudre les questions soulevées », a déclaré à la presse Roberto Morales Ojeda, membre du Bureau politique et secrétaire à l'organisation du Comité central du Parti, à propos des réunions tenues ces derniers jours par la plus haute direction du pays avec les autorités de différents territoires

Auteur: Alina Perera Robbio, | internet@granma.cu

18 mai 2023 10:05:38

« Il y a encore des réserves pour pouvoir avancer plus rapidement », a déclaré Morales Ojeda. Photo: Estudios Revolución
Dans toute l'Île, ces derniers jours, des échanges ont eu lieu entre les plus hauts dirigeants du pays et les autorités de chaque province. L'objectif était de faire le point sur la mise en œuvre des stratégies élaborées dans chaque territoire, à la suite des réunions tenues en janvier de cette année, visant à trouver des moyens de faire que 2023 soit une meilleure année.
Ce 17 juin, des échanges ont eu lieu dans les provinces de Guantanamo, Santiago de Cuba et Granma, sous la direction du Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, accompagné du Premier ministre, Manuel Marrero Cruz, et de Roberto Morales Ojeda, Secrétaire à l'organisation du Comité central du Parti, tous deux membres du Bureau politique.
Au terme de la journée, Morales Ojeda s'est entretenu avec l'équipe de presse de la Présidence sur les missions qui incombent à l'organisation politique face aux défis actuels auxquels le pays est confronté.
Comme il l'a fait remarquer à plusieurs occasion, le Parti ne doit écarter aucun aspect de la réalité nationale et, dans sa mission de faire rayonner ses principes, il ne doit pas ignorer une prémisse essentielle : veiller à sa vie interne et la perfectionner.
« Aujourd'hui, trois échanges ont eu lieu dans les provinces de la région est du pays, ce qui met fin à l'évaluation des engagements pris en janvier dans 12 territoires », a-t-il dit,

AU-DELÀ DES ENGAGEMENTS PRIS

Selon le Secrétaire à l'organisation du Comité central, l'évaluation s'est basée non seulement sur les engagements pris en janvier dernier, mais « également sur les accords qui ont été passés dans les comités provinciaux du Parti communiste au niveau de chaque territoire ».
« Comme nous le savons, il s’est agi d'un processus qui s'est enrichi à partir de chacune des municipalités et avec la participation très active de chacune des organisations de masse, y compris la participation de l’Union des jeunes communistes (UJC), des conseils d'administration et des assemblées municipales du Pouvoir populaire. »
L'évaluation, a-t-il dit, « s'est faite sur la base de ce qu'il nous reste à faire ». Il s’est agi, a-t-il poursuivi, de mesurer comment nous parvenons à répondre « aux besoins et aux attentes que nous avons identifiés pour faire de 2023 une meilleure année ».
« Nous avons pu apprécier de bonnes expériences » a-t-il dit, qui « malheureusement ne se sont pas généralisées ».
Il a ensuite souligné que, sur la base d'une évaluation critique et autocritique, avec objectivité, en reconnaissant les progrès accomplis et c’est sans renoncer à « cette insatisfaction révolutionnaire que doivent avoir tous les dirigeants au niveau national, provincial et municipal, que nous avons participé aux réunions ».
Morales Ojeda a souligné que l'évaluation va au-delà d'une période ponctuelle ou d'un regard rétrospectif. En fait, elle porte également sur une projection concernant la manière dont, sur les bases d'une meilleure année, « des progrès pourraient être réalisés à partir de la projection du Plan et du Budget pour 2024, de sorte qu'il soit possible de penser à de plus grands défis qui seraient conformes à la construction d'un socialisme prospère et durable ».
À propos des insatisfactions, il a mentionné que dans plus d'une réunion, il a été question de problèmes clairement identifiés, lesquels font partie des difficultés qui doivent être résolues.
Il a fait référence à l'alimentation, aux prix, aux transports, à la situation du logement et à la qualité des services, des questions qui « ne dépendent pas de grandes ressources » et qui ont un impact négatif sur la vie quotidienne des Cubains.
« Ce dont nous discutons ici concerne aussi le Parti », a déclaré Morales Ojeda lors de l'une des réunions.

LE PARTI DANS SES MISSIONS

Comme point de départ des échanges qui ont eu lieu, et sans perdre de vue les tâches du Parti dans les dimensions politiques, idéologiques et économiques, le Secrétaire à l'organisation du Comité central a rappelé qu'il appartient à l'organisation politique d'avant-garde de veiller, en premier lieu, au renforcement du fonctionnement et de la vitalité du militantisme dans ses rangs.
Telle est la voie, a-t-il dit, pour pouvoir contribuer – comme ce fut l'objectif fixé lors du 8e Congrès du PCC – à une vie externe qui se traduise « par le bien-être et la qualité de vie de notre peuple ».
Il a partagé l’idée selon laquelle il existe des indicateurs quantitatifs et qualitatifs, ainsi que des résultats issus des réunions tenues ces jours-ci dans tout le pays, qui montrent « qu'il y a encore des réserves pour pouvoir avancer plus rapidement dans les objectifs que nous nous sommes fixés ».
Selon Morales Ojeda, il est essentiel de continuer à renforcer le travail idéologique qui génère cette conscience révolutionnaire selon laquelle, avec nos propres efforts, nous devrons surmonter le blocus, le principal obstacle au développement et au bien-être de notre pays et de notre peuple.
En ce sens, a-t-il souligné, il est particulièrement important « de travailler à renforcer les meilleures valeurs qui identifient notre société, à savoir l’ardeur au travail, qui est si nécessaire aujourd'hui pour résoudre les principaux défis productifs de Cuba, l'honnêteté, la sensibilité, l'anti-impérialisme, pour ne citer que quelques-unes des valeurs sur lesquelles nous devons travailler depuis le Parti, et avec l’Union des jeunes communistes et les organisations de masse ».

L'IMPORTANCE DES JEUNES

Les nouvelles générations et l'importance qu'elles revêtent pour la société cubaine sont un autre sujet sur lequel s’est penché le Secrétaire à l'organisation du Comité central du Parti communiste.
Roberto Morales Ojeda a évoqué une pensée du commandant en chef Fidel Castro Ruz, qui a dit un jour que si la jeunesse échoue, tout échouera.
« Nous sommes convaincus que la jeunesse n'a pas échoué, qu'elle n'échoue pas et qu'elle n'échouera pas, mais je crois aussi que son travail pourra être bien meilleur dans la mesure où nous travaillerons plus étroitement avec chaque comité de base, avec chaque bureau municipal de la jeunesse, avec toutes leurs structures, afin qu'ils n'intègrent pas seulement les militants mais qu'ils représentent tous les jeunes avec leurs attentes, leurs aspirations et leurs préoccupations », a déclaré le dirigeant du Parti.
Le membre du Bureau politique a également souligné l'importance des organisations de masse dans la bataille actuelle. À propos des Comités de défense de la Révolution (CDR), il a rappelé qu'ils sont plongés dans le processus organique de leur 10e Congrès, tandis que la Fédération des femmes cubaines a convoqué le sien pour l'année prochaine, et il a fait également référence à celui de l'Union des jeunes communistes.
Nous pensons, a déclaré Morales, « que dans la mesure où nous pourrons renforcer le rôle des organisations de masse, nous pourrons également rendre tout ce travail beaucoup plus participatif dans l'une des principales missions du Parti, qui est la bataille économique, dans laquelle il n'est pas possible d'obtenir les résultats dans le délai que nous proposons, si d'abord chacun d'entre nous, chaque Cubain, chaque militant, ne joue pas le rôle qui lui revient ».

CLARTÉ, POTENTIALITÉS ET ESPOIR

Morales a expliqué à la presse que « les camarades ayant la plus grande fermeté idéologique, le plus haut niveau de formation et le leadership qui leur permet de diriger chacun des processus » ont un rôle déterminant. Et de poursuivre en affirmant que « les bons exemples sont étroitement liés au fait que nous avons vu des camarades qui ont une réelle formation ».
Il a été démontré, a dit le membre du Bureau politique, « qu'il existe des potentialités pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés », et quant aux bonnes expériences, qui selon Morales Ojeda ne sont pas aussi nombreuses que nous le souhaiterions et dont nous avons besoin, il s’est dit persuadé qu'elles pourraient augmenter de manière significative, « afin que nous puissions également proposer que 2024, à l'occasion du 65e anniversaire du triomphe de la Révolution, puisse être une meilleure année pour les Cubains ».
À un moment de la rencontre à Granma, Morales Ojeda a souligné que, pour atteindre les résultats escomptés, il fallait être conscient que tout cela « demande beaucoup de travail, beaucoup d'efforts, beaucoup de sacrifices », tout en rappelant, dans sa conversation avec les journalistes, que le président Diaz-Canel, lors de l'une des sessions de l'Assemblée nationale du Pouvoir populaire, avait mentionné le mot « espoir », et que c'était précisément cet état d'esprit qui avait présidé ces heures de discussion, au cours desquelles une Cuba meilleure avait été au centre de toutes les aspirations.
source : https://fr.granma.cu/cuba/2023-05-18/tout-ce-qui-est-debattu-concerne-egalement-le-parti