Jeudi, 10 Novembre, 2022
Chypre : Le chef militaire d'extrême droite Georgios Grivas sera honoré par un musée.
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"Pas un seul euro pour le musée Grivas", peut-on lire sur une bannière de l'AKEL.
Le général Georgios Grivas (1897-1974), le célèbre chef militaire ultra-nationaliste et farouchement anticommuniste dont le nom est devenu synonyme de terrorisme et de trahison, sera une fois de plus honoré par le gouvernement chypriote. Récemment, avec les votes du Rassemblement démocratique de centre-droit (DISY), du Parti démocratique DIKO et du parti social-démocrate EDEK, la commission parlementaire des finances a accepté de débloquer les fonds pour le "musée Grivas".
Dans une déclaration publiée le 1er novembre, le Parti progressiste des travailleurs (AKEL) souligne entre autres :
"Avec les votes du DIKO et de l'EDEK, hier, à la Commission parlementaire des finances, les fonds pour le Musée Grivas que le gouvernement Anastasiades veut désespérément créer ont été débloqués. Il s'agit du même budget que le gouvernement a tenté à deux reprises de faire adopter les années précédentes avec les voix du parti au pouvoir DISY et du parti d'extrême droite ELAM, mais qui a été bloqué par les voix des partis AKEL, DIKO, EDEK, Ecologistes et DIPA. Il n'y a rien de surprenant dans la position du gouvernement, du parti DISY et de l'ELAM d'extrême droite, qui continuent à honorer l'archi-traitre de notre pays, mais qui insistent aussi, en ces temps caractérisés par l'asphyxie économique du peuple, pour allouer des milliers d'euros à une propagande d'extrême droite sans histoire".
L'AKEL ajoute dans sa déclaration : "Une chose est certaine, à savoir que l'ensemble du peuple démocratique du pays est indigné et exprime son indignation face au fait que, avec les votes des députés du centre de l'échiquier politique, les plans du gouvernement DISY pour le Musée de la honte vont de l'avant."
Dans un éditorial publié dans le journal "Haravgi", Eleni Mavrou, membre du Politburo d'AKEL, souligne :
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L'archi-traitre Grivas
"Certaines personnes peuvent se souvenir du slogan "Je n'oublierai pas" uniquement lorsque cela les arrange. Pour nous, nous ne nous contentons pas des services commémoratifs et du dépôt de couronnes coûteuses. Comment pouvons-nous effacer de la mémoire de notre peuple nos morts pendant la lutte anticoloniale, la période des hommes masqués de Grivas ? [...] Comment pouvons-nous effacer nos morts de la période de l'EOKA B et du coup d'État ? Pouvons-nous oublier le nationalisme maladif, les meurtres commis, les enlèvements, les attentats à la bombe et la tentative de coup d'État dans la hiérarchie ecclésiastique contre le président Makarios ? Comment pouvons-nous effacer nos morts, les personnes disparues, les réfugiés et les destructions innommables de l'invasion barbare de l'armée turque que le coup d'État fasciste a apporté à Chypre ? L'"esprit national" des soi-disant patriotes, les grands mots creux, la lutte prétendument inflexible ont répondu aux attentes de la Turquie au bon moment et même délibérément. Ainsi, certaines forces et personnes peuvent faire des projets grandioses de musées et de monuments. L'histoire n'est pas "une chemise vide". Dans l'esprit de la grande majorité du peuple chypriote, Grivas n'est rien de plus qu'un criminel qui a tué des innocents et trahi son pays."
source : https://www.idcommunism.com/2022/11/cyprus-far-right-military-leader-georgios-grivas-to-be-honored-with-a-museum.html