
« Les temps ont changé et Notre Amérique n'accepte pas l'imposition des intérêts de l'impérialisme », a déclaré le Premier secrétaire du Parti communiste de Cuba et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, à la société civile cubaine exclue du 9e Sommet des Amériques, qui se tient à Los Angeles.
C'est une erreur et un acte de mépris inacceptable, a-t-il dénoncé, de supposer que nos peuples n'ont pas de mémoire, affirmant que le gouvernement des États-Unis n'a pas l'autorité morale pour parler de démocratie alors qu'il est incapable de la défendre ou de la promouvoir sur son propre territoire et pour ses propres citoyens.
Il s'est dit honoré d'être en tête de la liste des exclus du Sommet, avec le Venezuela et le Nicaragua, car cela signifie qu'ils sont de véritables représentants de leur peuple.
Il a souligné que le Sommet des peuples et pour la démocratie, qui a débuté ce 7 juin, est un véritable scénario de débat et de confrontation d'idées, avec un vaste ordre du jour attaché aux préoccupations les plus urgentes de la région dans son ensemble.
Au Sommet des peuples, en présence de plus de 200 organisations communautaires, neuf panels sont organisés dans le but de rendre visible la voix des peuples et leurs revendications pour un monde meilleur.
Au même moment, bien que marqué par de nombreuses controverses, le 9e Sommet des Amériques a été officiellement inauguré par le président étasunien Joe Biden.
Il a été rapporté qu’Adela Panezo Asprilla, porte-parole du groupe de travail sur la Gouvernance démocratique, a démissionné de son poste en raison des pressions exercées par les organisateurs de l'événement.
Elle a déclaré qu'elle ne serait pas la porte-parole du groupe pour des raisons de principe qui l'empêchaient d’évoquer certains d’aspects avec lesquels elle n'était pas d'accord.
Comme preuve irréfutable d'hypocrisie, la déclaration finale de ce groupe de travail – où étaient présentes des figures bien connues de la contre-révolution cubaine, des représentants autoproclamés de la société civile de l'Île, comme Rosa Maria Paya et Yotuel Romero – appelle à condamner « l'ingérence de la dictature cubaine dans tout autre État », alors que Cuba souffre constamment des tentatives étasuniennes de décider de ses affaires intérieures.
Comme l'a déclaré le président cubain : « Les États-Unis ne se contentent plus de décider qui et comment doit être le gouvernement cubain ; ils veulent maintenant définir qui sont les représentants de la société civile et quels acteurs sociaux sont légitimes et lesquels ne le sont pas. »
Pour preuve, le Secrétaire d'État de ce pays, Antony Blinken, a déclaré qu'il avait rencontré des membres de la société civile et des militants de Cuba, du Venezuela et du Nicaragua, après s'être entretenu avec des activistes dont la position était nettement opposée à celle de leur pays d'origine.
L'accusation d'un militant bolivien contre le Secrétaire général de l'Organisation des États américains (OEA) a également fait la une des journaux. « Vous avez du sang sur les mains, à cause de vos mensonges un coup d'État a eu lieu en Bolivie », a-t-il dit à Luis Almagro.
Les sessions de haut niveau se tiendront ce 8 juin et des discours sont attendus de la part des chefs de délégations présents au Sommet des Amériques.
source : https://fr.granma.cu/cuba/2022-06-09/notre-amerique-naccepte-pas-limposition-des-interets-imperialistes