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Édité par Francisco Rodríguez Aranega
2022-03-02 18:28:26

      


Par: María Josefina Arce


Manifestation à Montevideo contre le projet de loi de considération urgente.

Au fur et à mesure que le 27 mars approche, le débat de la société uruguayenne sur la loi de considération urgente s’intensifie  malgré la stratégie du gouvernement de Luis Lacalle Pou pour la faire passer au silence, en complicité avec une bonne partie des médias.

Cependant, les dénonciations systématiques des organisations syndicales, politiques et sociales ont réussi à ce que les citoyens connaissent petit à petit les dangers de cette loi, notamment des 135 articles les plus polémiques, sur lesquels la population se prononcera aux urnes à la date prévue.

Les Uruguayens auront l’occasion de décider sur la dérogation ou l’approbation de ces articles de la loi connue aussi sous le nom de LUC, approuvée par le Parlement en juillet 2020 en un temps record, sans une analyse préalable, en pleine pandémie de Covid-19.

Cette consultation a été atteinte, comme le stipule l’article 79, deuxième alinéa de la constitution, après avoir collecté plus de 800 mille signatures, 100 mille par-dessus du nombre établi et que les autorités ont tenté d’éviter par tous les moyens, déterminées à imposer la loi, qui, pour beaucoup, donne libre cours au néolibéralisme.

Un processus plein de difficultés, d’une part, le Covid-19 et d’autre, le refus du gouvernement de prolonger les délais pour la présentation des signatures, auxquels s’est ajouté l’impossibilité d’accéder à la chaine nationale de radio et de télévision, également sur décision du gouvernement.

De même, les membres du gouvernement ont refusé en permanence de débattre et de discuter la loi, qualifiée de régressive, car elle démantèle les acquis de la société uruguayenne en matière de politiques publiques au cours de 15 années de mandat du Front Large.

Les sujets de préoccupation sont nombreux, comme l’éducation. La LUC fait l’objet de dénonciations constantes de ce secteur car elle limite la participation de l’État à ce domaine important, mettant en danger le droit à l’éducation des enfants et de jeunes issus des familles les plus vulnérables. 

Les experts estiment même qu’elle va à l’encontre de la tradition uruguayenne en la matière comme l’inscription et la scolarisation obligatoire des enfants. Le projet de loi favorise  l’enseignement à domicile, qui est plutôt une option pour les familles aisées.  

La loi introduit également des changements dans le domaine du logement. La réduction des délais de paiement des loyers et l’introduction de lourdes surtaxes pour ceux qui n’ont pas payé à temps, ont été fort critiquées.

Loin de sortir les personnes d’une situation de vulnérabilité, elle les plonge davantage, en ouvrant la voie aux expulsions. Les possibles causes de ces retards dans les paiements, comme la perte de l’emploi, ne sont pas tenues en compte.

La loi de considération urgente élargit d’autre part les peines prévues à l’intention des mineurs, assouplit l’utilisation de la force policière et étend la nommée «légitime défense».

Loin de trouver des solutions aux problèmes qui touchent à présent la société uruguayenne, la LUC apporte davantage de difficultés.

Le gouvernement prétend ainsi donner un caractère légal à son cap sur le néolibéralisme et  jeter par terre 15 ans de bonne gouvernance.

source : https://www.radiohc.cu/fr/especiales/comentarios/287924-debat-sur-la-loi-de-consideration-urgente-dans-la-societe-uruguayenne

Tag(s) : #Uruguay

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