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22/22/22 13:29 PM
 Turquie, Parti communiste de Turquie En Asie Europe Partis communistes et ouvriers
 

 L'impérialisme est un ordre de destruction et de guerre. Pour chaque gouvernement bourgeois qui tente de s'imposer dans cet ordre pourri et d'étendre sa sphère d'influence, cela signifie aussi qu'il vise l'oppression d'autres peuples. Les béquilles des politiques expansionnistes sont le nationalisme, le racisme et le chauvinisme. C'est le sens des déclarations faites hier par Poutine sur la reconnaissance de l'indépendance des républiques populaires de Donetsk et de Louhansk.

 

Les propos de Poutine, qui a calomnié Lénine, le leader de la révolution bolchevique, et l'Union soviétique, dans laquelle la politique des nations la plus égalitaire et la plus pacifique a jamais existé, avec des jugements sans fondement, sont inacceptables. Ses arguments manquent de fondement historique et sont totalement démagogiques. Nous ne pouvons ignorer le système d'exploitation et les délires bellicistes/nationalistes qui condamnent les travailleurs russes à la pauvreté, simplement parce que Poutine souhaite exprimer ses "fantasmes" monarchiques du XXIe siècle.

 

Nous ne laisserons pas passer la concurrence de la déformation des faits historiques, dans laquelle la Fédération de Russie, qui s'est lancée dans la démonstration de "grande puissance" en s'appuyant sur l'héritage économique, politique, militaire et culturel de l'Union des républiques socialistes soviétiques, n'est pas derrière les États-Unis et ses alliés. Nous ne laisserons pas l'histoire du 20e siècle, écrite par tous les opprimés du monde, les prolétaires, la Révolution d'Octobre 1917, les révolutions en Chine, au Vietnam, à Cuba et dans d'autres pays, les guerres d'indépendance, la grande victoire des peuples soviétiques contre le fascisme, être déformée par les impérialistes américains et européens, les gangs de l'OTAN, les néo-fascistes en Ukraine et en Pologne, mais aussi par le nationalisme russe.

 

Cette déclaration de Poutine a également été une preuve indiscutable de la manière dont il a abusé du prestige de l'Union soviétique, en particulier de la victoire de la Seconde Guerre mondiale, de manière hypocrite pour sa propre démonstration de force. Ces démonstrations, qui manquent de toute crédibilité et de sincérité, sont le reflet de ses aspirations tsaristes, et constituent en outre une exploitation de l'héritage de l'URSS. Poutine ne peut qu'avoir raison sur ce point : La Russie d'aujourd'hui, qui a des ambitions impériales, n'a rien à voir avec l'Union soviétique, qui a été pendant soixante-dix ans l'avocat de la paix, de l'égalité et du progrès au nom des peuples travailleurs du monde.

 

La principale raison de la souffrance des travailleurs de Russie, d'Ukraine et d'autres pays ex-soviétiques aujourd'hui est l'absence de socialisme. Les manifestations lancées par les travailleurs du pétrole et de l'énergie au Kazakhstan il y a quelques semaines seulement pour exprimer leurs revendications, qui se sont étendues à tout le pays, ainsi que les problèmes frontaliers non résolus révélés par la guerre du Karabakh l'année dernière n'en sont que des indicateurs. Les peuples des anciennes républiques de l'Union soviétique tentent de vivre sous la menace du chômage, de la pauvreté, de la réaction, de la discrimination et de la guerre. En raison des tentatives infâmes de ceux qui ont construit la Russie capitaliste d'aujourd'hui sur la dissolution de l'Union soviétique, une grande partie du monde s'est transformée en une région toujours sujette aux provocations.

 

Bien sûr, les provocations des USA depuis des années afin de restaurer leur hégémonie déclinante, de relancer l'alliance occidentale visant à imposer ses propres intérêts ont joué un rôle décisif dans ces développements. Les désirs d'encerclement de la Russie par les États-Unis et l'OTAN, qui sont les ennemis des peuples depuis plus de soixante-dix ans et qui ont été les principaux acteurs de la désintégration des pays, de la destruction des biens précieux des peuples et des villes, ont ouvert la voie aux conflits actuels. Ceux qui ont fabriqué des nations hostiles et des États fantoches sur les ruines de l'ex-Yougoslavie n'ont pas le droit de dire un mot sur l'intégrité territoriale, la souveraineté et les droits diplomatiques des peuples d'Europe de l'Est, et encore moins d'être leurs protecteurs.

 

En outre, ce processus a rendu plus visibles les contradictions internes de l'alliance occidentale, et il a clairement révélé qu'il n'existe aucun principe ni aucune confiance entre ces acteurs. L'absence d'un axe socialiste et la dissolution de l'Union soviétique ont un rôle absolu dans le fait que le "manque de principes" est devenu la norme dans les relations internationales.

 

Les contradictions ou les marchandages entre les impérialistes et les actes qu'ils appellent la "politique d'équilibre des forces" ne peuvent en aucun cas servir les intérêts des peuples. Cela vaut également pour la position du gouvernement Erdogan, qui tente d'utiliser la situation, en faisant monter le nationalisme à l'intérieur et en cherchant une nouvelle voie économique et politique à l'étranger, et pour l'opposition bourgeoise de la Turquie qui attend la démocratie de l'OTAN.

La perspective d'une guerre extrêmement dangereuse et dévastatrice pour tous les peuples de la région est extrêmement élevée et préoccupante. Tous les communistes et les amoureux de la paix ont le devoir ardent d'empêcher cette possibilité de se réaliser.

 

Les communistes ne parlent pas la langue du nationalisme, du racisme et du militarisme, mais la langue des revendications des travailleurs pour l'égalité, la liberté et la fraternité !

 

22.02.2022

source : http://www.solidnet.org/article/CP-of-Turkey-THE-ANTIDOTE-TO-NATO-EXPANSIONISM-IS-SOCIALISM-AND-NOT-RUSSIAN-NATIONALISM/

Tag(s) : #Turquie, #Communiste, #TKP, #Ukraine, #OTAN

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