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Édité par Reynaldo Henquen
2022-02-25 15:31:23

      

Bogota, 25 février (RHC). - La mission d’observation électorale (MOE) de l’Union européenne (UE), qui est déployée pour la première fois en Colombie, s’est montrée ce vendredi préoccupée par l’impact que la violence pourrait avoir sur les élections législatives du 13 mars prochain et sur les présidentielles de mai.

"L’une des questions que la MOE analysera sera les conditions de sécurité dans un pays pluriel et divers où existent des réalités territoriales très différentes. Mais la violence est un défi structurel pour le pays, nous en sommes pleinement conscients", a assuré à EFE, le chef de la MOE, le député espagnol Javi López.

En ce sens, López, dans la ligne de ce qui a été dit par l’ambassade de l’UE et les 27 États membres, a exprimé "son rejet absolu" à la grève armée de trois jours initiée par la guérilla de l’Armée de Libération Nationale (ELN) mercredi dernier et qui "tente également de conditionner le processus électoral du pays".

La guérilla a bloqué des voies, surtout le premier jour, dans plusieurs départements du pays et a même commis des attentats comme celui d’une caisse qui a explosé sur une route entre les villes de San Gil et Pinchote, à Santander, qui a blessé six ouvriers qui travaillaient sur la route et deux autres personnes.

À cet égard, il a souligné que "l’Union européenne dans son ensemble, composée de 27 États membres, a condamné avec la plus grande fermeté le recours à la violence, en particulier lors des élections".

Bien que la Mission ne se prononcera qu’après les élections pour ne pas interférer dans le processus, Lopez a expliqué que c’est une "évidence que les épisodes de violence politique (...) persistent" et figurent parmi les "défis structurels que la démocratie en Colombie a toujours eu".

Ainsi, la MOE prêtera attention aux "conditions de sécurité, qui sont préoccupantes dans certaines parties du territoire colombien, dans le déroulement électoral nécessaire tant pour les candidats que pour les électeurs".

Les 34 observateurs de plus de 20 pays qui sont déjà déployés, et qui seront plus de 100 d’ici les jours de scrutin, seront particulièrement attentifs au bon fonctionnement des urnes, au bon déroulement de la journée électorale et aussi aux mécaniques déjà dénoncées à d’autres moments comme l’achat de voix par certains candidats.

Il y a une opération judiciaire en cours contre une ancienne congressiste,  Aida Merlano, pour des délits électoraux pour lesquels elle a été condamnée à 15 ans de prison pour avoir acheté des voix lors de son élection en 2018, pratique qui a été dénoncée à plusieurs reprises.

Le chef de la MOE a rappelé lors d’une conférence de presse tenue à Bogota que "les observateurs ont pour objectif d’observer l’ensemble du processus électoral", mais a souligné que "l’achat de voix est un crime pour la démocratie" et qu’ils seront vigilants.

Ce sera la première fois qu’une mission d’observation de l’Union européenne sera déployée dans un processus électoral en Colombie et il s’agit d’élections particulièrement complexes, puisque le 13 mars, outre le renouvellement du Sénat et de la Chambre des représentants, l’élection des candidats en face à face lors de consultations internes et l’élection des sièges de la paix dans les zones du pays les plus touchées par la violence où les victimes du conflit pourront élire leurs propres membres du Congrès.

Pour le moment, les observateurs de l’UE ont rencontré les organismes électoraux, les équipes de candidats et de partis et les autorités, mais López a avoué qu’ils n’avaient pas encore eu l’occasion de rencontrer le président colombien, Iván Duque.

                   

Source EFE

 

source : https://www.radiohc.cu/fr/noticias/internacionales/287443-lue-est-preoccupee-par-la-violence-a-lapproche-des-elections-en-colombie

Tag(s) : #colombie, #Elections

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