Une rapatriée vénézuélienne du Pérou : je voulais rentrer depuis mon départ

Une rapatriée vénézuélienne du Pérou : je voulais rentrer depuis mon départ
Écrit par Joselyn Ariza le 08/12/2021 . Publié dans Featured NewsNewsNewsNewsNewsNews
27 816 est le nombre total de personnes qui sont rentrées au Venezuela, depuis 19 pays, grâce au Plan Vuelta a la Patria, depuis sa mise en œuvre le 27 août 2018.

L'une d'entre elles est Elsi Méndez, qui, avec son jeune fils, fait partie de la dernière journée de rapatriement au cours de laquelle 92 ressortissants du Pérou sont retournés sur le sol vénézuélien.

Le Venezuela coordonne le rapatriement de 92 ressortissants vénézuéliens au Pérou

Mme Méndez, 29 ans, originaire de l'État de Falcón, affirme avoir émigré en raison des effets dévastateurs des mesures coercitives unilatérales sur sa vie quotidienne et, en même temps, attirée par les "chants de sirènes" projetés par ceux qui ont quitté le pays avant elle sur les réseaux sociaux.

Le témoignage d'Elsi correspond parfaitement à ce que l'on appelle, dans la théorie de la migration, l'effet d'attraction-expulsion.

"Il faut être prêt à tout. Tout ce que vous voyez sur les réseaux sociaux n'est pas vrai", commente Elsi, en guise d'avertissement à ceux qui envisageraient de se lancer dans un projet de migration.

"J'étais attirée par ce que je voyais sur les réseaux sociaux, je voyais les photos de mes amis et des choses comme ça, mais la réalité est différente (...) J'ai vécu le choc des cultures, ce sont deux cultures très différentes et je ne pense pas m'être jamais sentie totalement intégrée".

Elle est également diplômée en éducation physique, en loisirs et en entraînement sportif, et commente la difficulté de sa vie de mère célibataire dans un pays inconnu et au milieu d'une pandémie féroce. Elle dit qu'en plus de ces épisodes difficiles, elle s'est aussi sentie comme une touriste, une étrangère, "il n'y a jamais eu ce retour d'information pour rester ! (...) Je suis restée seule avec mon bébé et cela devenait chaque jour plus difficile".

Le début du retour
"Je suis une professionnelle, je sais qu'ici (au Venezuela) je peux travailler, je peux avancer et, en plus, j'ai ma famille qui peut aussi me soutenir", dit Elsi, sûre d'elle et avec la conviction évidente qu'elle a pris la bonne décision de rentrer au Venezuela.

D'un point de vue émotionnel, elle confie que la proximité de sa famille lui manque, les câlins, la nourriture, et même le temps est devenu un élément important dans sa nostalgie de la migration.

"J'ai voulu y retourner pratiquement depuis le jour où je suis parti. Je veux retourner dans ma patrie, auprès de mon peuple, pour être avec ma famille.

Bien que le Pérou de l'ancien président Pedro Pablo Kuczynski ait été l'un des gouvernements membres du défunt Groupe de Lima, qui encourageait la migration vénézuélienne et cherchait à l'instrumentaliser pour promouvoir la déstabilisation interne, paradoxalement, il est aujourd'hui l'un des pays où sont reçues la plupart des demandes de retour, par le biais du Plan de retour à la patrie. Selon les archives de la mission diplomatique vénézuélienne au Pérou, le nombre de demandes s'élève à ce jour à près de 40 000.

Avec ce nouveau rapatriement, le Plan a jusqu'à présent renvoyé 7 182 ressortissants vénézuéliens du Pérou en 53 vols depuis son lancement, dont 13 cette année, malgré les difficultés et les défis posés par les limitations de la mobilité internationale suite à l'apparition de la pandémie COVID-19.

source : https://mppre.gob.ve/2021/12/08/venezolana-repatriada-peru-queria-volver/