
Brasilia, 1 juillet (RHC) L’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva a déclaré aujourd’hui qu’il espérait que les manifestations dans les rues du Brésil forceront la Chambre des députés à ouvrir définitivement un procès politique contre le président Jair Bolsonaro.
'Je félicite les forces d’opposition à Bolsonaro et les mouvements sociaux qui ont réussi à unifier les plus de 120 demandes de procès politique pour faire pression sur Arthur Lira, le président de la Chambre basse', a écrit Lula sur les réseaux sociaux.
Il a souhaité que les manifestations dans la rue convaincront Lira, allié de Bolsonaro, de soumettre au vote la demande de destitution de l’ancien militaire.
Ce que l’on appelle la super-demande de procès politique a été présentée ce mercredi au Parlement par des partis politiques, des mouvements sociaux et des organisations de la société civile.
L’action vise à unifier les arguments des plus de 120 procès politiques déposés à la Chambre basse.
Cette demande, avec 271 pages et 46 signatures, a celle de plusieurs partis politiques dont le Parti des Travailleurs, le Parti Socialiste Brésilien et le Parti Communiste du Brésil.
En outre, le document a été paraphé par des entités telles que la Centrale de Mouvement Populaire, le Front Brésil Populaire, l’Association brésilienne de juristes pour la démocratie et la Coalition noire pour les droits.
Il a également du soutien d’anciens alliés de Bolsonaro comme les députés conservateurs Alexandre Frota, du Parti de la Social-Démocratie brésilienne, et Joice Hasselmann, du Parti Social Libéral.
Selon le chef de l’opposition, Alessandro Molon, ce sera la plus grande demande de procès de destitution présentée, sous une pandémie de Covid-19 qui a fait plus de 515 000 morts et qui s’approche des 19 millions de contagions.
'C’est le plus vaste, tant par l’énumération des délits commis par le président de la République -des plus anciens aux plus récents- que par le nombre de signataires, des plus diverses positions politiques', a commenté Molon au portail Congrès à Foco.
Certaines des infractions citées dans le texte ont été l’encouragement des militaires à ne pas respecter la loi, l’incitation à un coup d’État avec des positions favorables à la fermeture de la Cour suprême et du Congrès national, et l’apologie de la torture.
L’indignation de la population contre l’isolement social, l’absence de plan de lutte contre le Covid-19 et les mensonges pour obtenir des avantages politiques ont également été évoqués.
Parmi les arguments il en a un récent sur la prévarication de Bolsonaro dans l’affaire de corruption présumée dans le contrat d’achat de Covaxin, le vaccin indien anti-Covid-19.
Source Prensa Latina
source : https://www.radiohc.cu/fr/noticias/internacionales/262505-lula-espere-que-la-pression-des-manifestations-renversera-bolsonaro