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L'intolérance politique d'un empire qui a vu une Révolution se forger sous son nez a pris une telle dimension – en même temps que la résistance héroïque de Cuba depuis 62 ans – que, pour l'attaquer, les arguments les plus fallacieux et les plus absurdes sont avancés, comme l'associer au terrorisme,

Auteur: Delfin Xiqués | xiques@granma.cu

3 juin 2021 10:06:05


Un autre attentat terroriste qui toucha au plus profond la population fut l'explosion en plein vol de l'avion de Cubana de aviacion au large de la Barbade, qui fit 73 victimes Photo: Jorge Oller
L'intolérance politique d'un empire qui a vu une Révolution se forger sous son nez a pris une telle dimension – en même temps que la résistance héroïque de Cuba depuis 62 ans – que, pour l'attaquer, les arguments les plus fallacieux et les plus absurdes sont avancés, comme l'associer au terrorisme, un fléau dont l'archipel a été la première victime, de la main de terroristes notoires qui ont bénéficié du financement, de la logistique et même de l'immunité du gouvernement des États-Unis. Est-il nécessaire de rappeler la feuille de route criminelle contre Cuba ? On ne le dira jamais assez, même si ses promoteurs du Nord immoral sont parfaitement au courant.
DÉTRUIRE LA RÉVOLUTION,
COÛTE QUE COÛTE
L'une des premières attaques terroristes contre la jeune Révolution eut lieu le 21 octobre 1959. Ce jour-là, le pilote traître exilé à Miami, Pedro Luis Diaz Lanz, ancien chef de l'Armée de l'air cubaine, aux commandes d'un bimoteur B-25, bombarda plusieurs quartiers de La Havane, faisant 45 blessés et deux morts.
Diaz Lanz lui-même confirmera être l’auteur de l’attentat. En toute impunité et sous la protection des autorités étasuniennes, il avait décollé de Pompano Beach, en Floride, sans que personne ne l'en empêche.
Ce fut le début de la guerre terroriste contre Cuba, parrainée par le gouvernement des États-Unis et conçue comme une politique d'État, amplement prouvée et dénoncée par Cuba dans les forums internationaux.
Dans leurs attaques, ils menèrent des actions de toutes sortes : politiques, militaires, économiques, biologiques, diplomatiques, psychologiques, de propagande, d'espionnage et de sabotage. Ils organisèrent également et apportèrent un soutien logistique à des bandes armées, et encouragèrent la désertion et les tentatives d’assassinat des dirigeants de la Révolution.
De nombreux documents secrets déclassifiés le confirment, ainsi que les millions de dollars destinés chaque année à cette fin, dont le montant est publié dans les médias comme un budget de plus du gouvernement yankee, aux dépens des contribuables qui ignorent leur destination finale.
À cet égard, la Demande du peuple cubain contre le gouvernement des États-Unis pour dommages humains affirme, dans son premier « Résultant », que « toutes les actions hostiles et agressives menées par le gouvernement des États-Unis contre Cuba, depuis le triomphe de la Révolution jusqu'à aujourd'hui, ont causé d'énormes pertes matérielles et humaines au peuple, ainsi que des souffrances incalculables aux citoyens de ce pays, des souffrances dues au manque de médicaments, d'aliments et d'autres moyens indispensables à la vie ».
Selon cette Demande, ces actes ignobles ont fait 3 478 morts et 2 099 personnes handicapées à vie.
L'un des attentats les plus sanglants perpétrés par la cia fut l'explosion du cargo français La Coubre, dans le port de La Havane, le 4 mars 1960, lors d’un déchargement d’armes et de munitions.
Plus d’une centaine de Cubains trouvèrent la mort dans l'explosion, dont des débardeurs, des dockers et des membres de l'Armée rebelle. Six membres d'équipage français périrent dans l’attentat.
Il convient aussi de rappeler que lorsque le commandant en chef Fidel Castro assista au Sommet ibéro-américain sur l'île vénézuélienne de Margarita, l'aile militaire de l'organisation contre-révolutionnaire Fondation nationale cubano-américaine tenta de l'assassiner.
Plusieurs des membres de cette organisation furent arrêtés. En effet, quelques jours plus tôt, la garde côtière avait trouvé un fusil de calibre 50, capable de perforer des véhicules blindés, appartenant à Francisco « Pepe » Hernandez, président de la Fondation, à bord du yacht La Esperanza. En décembre 1999, ils furent acquittés.
Un autre attentat terroriste qui toucha au plus profond la population fut l'explosion en plein vol de l'avion de Cubana de Aviacion au large de la Barbade, qui fit 73 victimes, entre passagers et équipage. Les commanditaires de cet acte infâme étaient Orlando Bosch Avila et Luis Posada Carriles (tous deux décédés en liberté à Miami).
Détenus au Venezuela, la Fondation cubano-américaine finança la libération de Bosch et organisa l'évasion de Posada Carriles. Tous deux ont reconnu avec cynisme leur responsabilité dans le sabotage, et ont continué à se promener tranquillement dans les rues de Miami.
À propos du sabotage, Fidel déclara : « Les Étasuniens le comprendront certainement mieux s'ils comparent la population de Cuba d’il y a 25 ans à celle des États-Unis le 11 septembre 2001. La mort de 73 personnes dans un avion cubain que l’on a fait exploser en vol, c'est ce que signifierait pour le peuple des États-Unis le fait que sept avions de ligne étasuniennes, transportant chacun plus de 300 passagers, étaient détruits en plein vol le même jour, à la même heure, à la suite d’un complot terroriste. »
En 1997, à la suite de l’explosion de plusieurs bombes dans des hôtels de La Havane, Cuba dénonça le fait que les coupables résidaient aux États-Unis, ce à quoi le Département d'État répondit qu'il enquêterait si Cuba lui fournissait des informations.
Aussi, Cuba fit-elle remettre au fbi un volumineux dossier secret dans lequel le nom de Luis Posada Carriles apparaissait comme le commanditaire des attentats. Mais l’agence ne fit pour arrêter les criminels. Au contraire, les informations fournies par le gouvernement cubain furent utilisées pour arrêter et poursuivre les agents cubains qui protégeaient leur peuple contre les groupes terroristes aux États-Unis.
Trois ans plus tard, en novembre 2000, à l'occasion du Sommet des peuples au Panama, qui se déroulait parallèlement au 17e Sommet des Amériques à l’amphithéâtre de l'Université de Panama, les organes de Sécurité de l'État cubain découvrirent un plan terroriste visant à Fidel.
Le diplomate Carlos Rafael Zamora, témoin de ces événements, s’est souvenu : « La partie cubaine remit à la partie panaméenne une liste des terroristes, leurs pseudonymes et les types de passeports qu'ils pouvaient utiliser pour entrer dans le pays. Toutes les personnes qui avaient participé à la planification de l'attaque y apparaissaient. J'ai été témoin des conversations tenues avec les autorités panaméennes, au cours desquelles nous avons exprimé la préoccupation de la délégation cubaine face à la présence des terroristes et à la menace qu'ils représentaient pour la sécurité du Commandant en chef et de la délégation. »
À son arrivée au Panama, lors d'une conférence de presse, Fidel dénonça les plans des terroristes et fournit des informations pour leur capture. Posada Carriles se faisait appeler Franco Rodriguez Mena et logeait dans la chambre 310 de l'hôtel Coral Suites dans la ville de Panama, où il fut arrêté. Les agents cubains avaient neutralisé l'attaque des quatre terroristes contre l'auditorium de l'université, où ils avaient caché neuf kilogrammes d'explosifs c-4. Quelque 2 000 personnes se trouvant dans ce lieu, cela aurait été un vrai massacre.
Le gouvernement de la présidente Mireya Moscoso, sous la pression nationale et internationale, se vit obligé de condamner les quatre terroristes impliqués, mais avec des peines presque symboliques. Aussitôt, des messages de la Fondation cubano-américaine de Miami ont plu pour demander leur libération, ce qui eut lieu le 26 août 2004 : la veille de quitter la présidence du Panama, Mireya Moscoso leur accorda la grâce.
On dit que Posada Carriles a emporté de nombreux secrets dans sa tombe. L'un d'entre eux était connu de tous : c’était un terroriste assassin au service de la cia.
L'un des résultats de la politique étrangère de l'administration de Donald Trump a été de reprendre l'inclusion de Cuba dans une liste fallacieuse et unilatérale dans laquelle figurent les noms de pays censés « soutenir le terrorisme ».
Les gouvernements étasuniens sont d’une telle immoralité que, même s’ils sont au courant de cette énorme infamie – un costume seulement à la mesure de leur arrogance – ils se sont passé « de l’un à l’autre », tel un héritage politique, la même accusation ridicule que l'administration Biden recycle aujourd’hui, tout en sachant qu'elle sert de base à d'autres sanctions qui ne prennent pas Cuba par surprise, puisqu'elles sont alignées sur l'intérêt constant de faire céder ce pays héroïque.
Qu’importe si cette tentative ratée dure depuis plus de six décennies. Quel fiasco !

SOURCE / http://fr.granma.cu/cuba/2021-06-03/chronique-dune-immoralite-le-gouvernement-des-etats-unis-complice-de-terroristes-accuse-cuba-de-terrorisme

Tag(s) : #Cuba

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