/image%2F1031403%2F20180510%2Fob_e8c081_movimiento-comunista-internacional-1.jpg)
Les communistes chiliens proposent des mesures contre Covid-19
Santiago du Chili, 17 juin (Prensa Latina) Le Parti communiste du Chili a décrit aujourd'hui le récent changement de ministre de la Santé comme un signe de l'échec, des erreurs et du retard du gouvernement dans sa stratégie d'endiguement du Covid-19.
Dans une déclaration, le PC a souligné que cela prouve une fois de plus que les mesures économiques de protection sociale, qui ont également été improvisées, n'ont pas été suffisantes jusqu'à présent, et sont devenues le talon d'Achille de la pandémie.
Au milieu de ce tableau - le texte le souligne - le gouvernement les trois partis d'opposition se sont mis d'accord pour dépenser 12 milliards de dollars sur deux ans, pour renforcer les allocations familiales, entre autres mesures.
Il envisage, explique-t-il, un revenu minimum de 100 000 pesos, pendant trois mois, ce qui est inférieur au seuil de pauvreté qui est aujourd'hui de 160 000 pesos par personne et qui ne permettra pas de couvrir tous ceux qui en ont besoin, alors que trois millions de personnes ont perdu leur emploi.
Le PC avertit dans son communiqué que l'accord ne mesure pas bien l'ampleur de la crise sociale, un facteur qui "continuera à peser sur le succès plus ou moins grand des mesures de santé adoptées par le nouveau ministre".
Selon le PC, la première chose à faire doit être de garantir des conditions sociales et économiques permettant à tous de respecter les quarantaines et il avertit qu'"il est encore temps d'améliorer la proposition du gouvernement au Congrès".
Il estime également indispensable du point de vue sanitaire, des actions préventives avec le renforcement des Soins de Santé Primaires, pour atténuer les effets de la circulation massive du virus, pour stopper l'augmentation des cas, et pour alléger la surcharge des équipes de santé.
À cet égard, le PC a appelé à une réponse globale et coordonnée pour faire face à la crise actuelle, avec des politiques visant à protéger la population en s'attaquant aux déterminants sociaux de la santé, tels que le logement, l'emploi et l'alimentation, entre autres.
À cette fin, il estime qu'il est essentiel de renforcer le dialogue et la participation du monde social, syndical et universitaire, dans la construction d'une réponse à la pandémie, en particulier dans les municipalités avec l'action conjointe des services de santé primaires, de la société organisée et des maires, mais avec des ressources qui ne sont pas encore disponibles.
Selon le PC, le nouveau ministre de la santé a la tâche ardue de relever le défi de contenir la pandémie avec la compétence, la crédibilité et la volonté de la tradition historique de la médecine chilienne et avec l'urgence et la profondeur dont la société a besoin.
tgj/rc