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Déclaration du Secrétaire général du C.C. de l'AKEL A. Kyprianou à l'occasion du Premier mai des travailleurs
Service de presse d'AKEL C.C., 1er mai 2020, Nicosie
Au nom du Comité central de l'AKEL, à l'occasion du Premier mai des travailleurs, je salue chaleureusement les travailleurs, les laboureurs, les salariés ; je salue chaleureusement les travailleurs manuels et intellectuels chypriotes et étrangers.
Chaque année, en un tel jour, nous rendons hommage aux luttes des travailleurs qui ont eu lieu à Chypre et dans le monde entier. Au nom de tous les sacrifices consentis, nous renouvelons le vœu que nous continuerons à renforcer la lutte pour une vie meilleure, la justice, la dignité, la paix et le socialisme.
Cette année, nous vivons un étrange 1er mai. La pandémie a créé une situation sans précédent dans notre pays, qui s'accompagne également d'une profonde crise économique et sociale.
En tant qu'AKEL et Mouvement populaire des organisations de masse de la gauche, nous avons dès le début pris l'initiative de faire face à cette situation. Nous avons insisté pour que des mesures soient prises, que les scientifiques soient écoutés et que des décisions soient prises pour sauvegarder la santé publique.
Nous avons ouvert la voie en apportant soutien et protection à des milliers de travailleurs, de chômeurs, de petites et moyennes entreprises, d'agriculteurs, d'éleveurs, de travailleurs indépendants, de personnes du monde des arts et de la culture et de groupes vulnérables de la population. Nous avons essayé de convaincre de la nécessité de soutenir ceux qui sont dans le besoin. Tout ce temps, nous avons essayé d'être aussi constructifs et fructueux que possible dans nos interventions pour aider la société à faire face à cette situation sans précédent.
Bien que des erreurs aient été commises dans la gestion de la crise, et que des faiblesses et des contradictions aient été observées, nous avons délibérément décidé de limiter nos critiques. Nous voulons avant tout que la société et l'économie puissent surmonter leurs difficultés. Lorsque cela sera fait, nous aurons beaucoup à dire...
Si la pandémie de coronavirus a prouvé quelque chose de la manière la plus dure, c'est la nécessité d'une planification centrale de l'État pour ce que toute société civilisée doit avoir comme priorité : un système de santé publique et d'éducation, ainsi qu'un État providence. C'est précisément tout ce que l'AKEL souligne depuis de nombreuses années, à savoir qu'ils ne peuvent et ne doivent pas être bradés, pour servir la logique du profit. Certaines forces et certains milieux nous disaient que les positions d'AKEL sont "dépassées", "démodées" et qu'elles sont des "obsessions idéologiques" d'un autre temps. Aujourd'hui, il est confirmé que la santé, l'éducation, l'État-providence, la politique familiale sont des biens publics. Il est du devoir de l'État de les renforcer et de les promouvoir afin qu'ils puissent servir les gens ιn chaque société moderne. Nous ne cesserons de rappeler ces conclusions. Nous serons encore plus dynamiques et militants dans la lutte pour les défendre, maintenant qu'il est prouvé que ces affirmations ne sont pas une "obsession idéologique", mais une question de vie ou de mort, des questions qui concernent le plus grand nombre.
Ensemble, nous parviendrons à surmonter la pandémie ; nous parviendrons à sortir de ce cauchemar si nous nous en tenons aux décisions prises. Dans le même temps, nous devons reconnaître que nous ne souffrons pas tous de la même manière. Nous devons admettre que la quarantaine est différente lorsque vous êtes confiné à quelques mètres carrés, lorsque quelqu'un dans la famille n'a pas de revenus, lorsque le stress de devoir payer le loyer, les mensualités et les obligations prévaut. C'est ce qui préoccupe le plus grand nombre dans la société chypriote, et c'est ce sur quoi nous devons nous concentrer en tant que Mouvement. Le lendemain soulève de nombreuses questions. Les emplois et les salaires doivent être sauvés, un filet de protection doit être mis en place pour ceux qui sont dans le besoin ou pour ceux qui seront dans le besoin.
L'essentiel pour nous est que les travailleurs ne doivent pas payer à nouveau le coût de cette crise.
Chaque crise met à nu le système dans lequel nous vivons. Elle met en évidence les causes, mais aussi les besoins réels. La nécessité de la santé publique, de l'éducation publique, d'un État qui se soucie des personnes dans le besoin, qui les soutient et qui leur garantit des emplois assortis de droits.
L'AKEL et les organisations de masse de la gauche ont lutté et continueront à lutter pour tous ces besoins.
Enfin, nous continuerons à lutter avec tous les gens qui aiment Chypre, la paix et le progrès, les Chypriotes grecs, les Chypriotes turcs, les Maronites, les Arméniens et les Latins, pour la libération et la réunification de notre pays.
Vive le Premier mai des travailleurs !