Le Parti communiste du Swaziland appelle à la formation d'un mouvement national radical des femmes pour la liberté au Swaziland

Le Parti communiste du Swaziland appelle à la formation d'un mouvement national radical des femmes pour la liberté au Swaziland
3/9/20 13:31

    Swaziland, Parti communiste du Swaziland en Afrique Partis communistes et ouvriers

8 mars 2020

Journée internationale de la femme travailleuse 2020 : Le Parti communiste du Swaziland appelle à la formation d'un mouvement national radical des femmes pour la liberté au Swaziland

Le Parti communiste du Swaziland (CPS) se joint à la communauté mondiale pour féliciter les femmes travailleuses du monde entier pour les progrès qu'elles ont accomplis dans leurs luttes quotidiennes contre la bourgeoisie oppressive de divers territoires, ainsi que leurs oppresseurs collaborateurs, dans la poursuite de la liberté mondiale. Cette année, à l'occasion de la Journée internationale des femmes travailleuses, nous faisons le point sur les luttes des femmes au cours de l'année écoulée et nous réfléchissons également aux luttes des femmes au cours des siècles. Si des progrès ont été réalisés dans certaines régions du monde, les femmes de la classe ouvrière du Swaziland continuent de lutter contre un régime féodal rétrograde de tinkhundla dirigé par la dernière monarchie absolue d'Afrique, une marionnette de l'impérialisme.

Au Swaziland, les multinationales continuent d'extraire le surplus de travail des femmes. Le rôle de la monarchie absolue dans cette extraction de main-d'œuvre excédentaire est d'utiliser ses forces de sécurité pour les forcer à travailler pour de maigres salaires dans des conditions de travail terribles. Cela est particulièrement manifeste dans l'industrie textile où plus de 90 % des travailleurs sont des femmes - dont la majorité n'a que des diplômes de l'enseignement secondaire. Les femmes rurales sont les pires victimes du capitalisme tinkhundla et de ses pratiques féodales, les pires victimes de l'arriération et de la servitude. Le récent festival de marula de la monarchie, où les fonds publics ont encore été gaspillés, est l'un des exemples de l'oppression nue des femmes par le régime. Cela appelle à l'intensification de la conscientisation des travailleurs du Swaziland, hommes et femmes, pour une lutte de classe décisive contre les oppresseurs. Des réformes fragmentaires au sein du système ne peuvent que prolonger l'oppression des femmes ainsi que de l'ensemble de la population.

La Journée internationale de la femme travailleuse, désormais réduite à une simple "Journée internationale de la femme" par les institutions bourgeoises et impérialistes pour la dépouiller de ses racines ouvrières, reste l'un des jours les plus importants du calendrier de la classe ouvrière. Ce jour-là, les femmes travailleuses (ou ouvrières, ce qui signifie la même chose dans ce contexte) prennent le temps de réfléchir à leurs luttes contre le patriarcat, mais aussi contre le système économique et politique qui reproduit le problème : le capitalisme. Ainsi, il ne peut jamais y avoir de véritable liberté pour la femme sans la conduite d'une lutte de classe décisive contre les classes possédées - au Swaziland, ces classes oppressives sont la bourgeoisie et la monarchie. Cela exige une unité de principe entre les femmes travailleuses, d'une part, et entre les femmes et les hommes travailleurs, d'autre part.

L'appel à la formation d'un mouvement national de femmes radical, axé sur la contribution à la lutte pour le renversement du régime tinkhundla, est urgent. Le CPS appelle à l'unité des femmes de la classe ouvrière du Swaziland pour l'intensification de la révolution. La lutte pour la liberté au Swaziland est en même temps une lutte pour l'émancipation des femmes.

PAS DE FEMME, PAS DE RÉVOLUTION !

DEMOCRATIE MAINTENANT !

source : https://www.solidnet.org/article/CP-of-Swaziland-International-Working-Womens-Day-2020/