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PC paraguayen, Déclaration sur la reprise des armes par les FARC-EP
9/19/19/19 11H37
Le 29 août, un groupe de commandants des FARC-EP a annoncé un retour à la lutte armée près de trois ans après la signature de l'Accord pour la fin définitive du conflit.

La guerre n'a jamais cessé. Au cours de ces années post-accord, des groupes paramilitaires, sous la protection de l'État terroriste colombien, ont assassiné plus de 500 dirigeants sociaux et 150 ex-guérilleros qui s'étaient réfugiés dans l'Accord de paix. Les présidents Juan Manuel Santos et Iván Duque, ainsi que les plus hautes autorités colombiennes, ont été chargés de déchirer chacun des points de l'accord. Le système de justice transitionnelle, l'accord sur les victimes et, surtout, le processus de réintégration dans la vie civile des anciens guérilleros, les laissant à leur sort et exposés aux groupes paramilitaires ont été détruits.

Malgré les nombreux avertissements et demandes des organisations internationales et des pays qui garantissent le processus de paix, le démantèlement des accords et le non-respect systématique par l'État colombien sont devenus irréversibles. L'une des parties a trahi l'Accord, c'est la raison fondamentale de l'annonce du réarmement, faite par les FARC-EP à la voix d'Iván Márquez, qui était chef de la délégation pour la paix des dialogues tenus à Oslo et La Havane depuis 2012.

Du Parti communiste paraguayen (PCP), nous avons toujours été - et continuerons d'être - solidaires de tous les peuples qui luttent pour mettre fin à l'exploitation et à l'oppression, en particulier du peuple colombien, qui souffre d'une guerre qui a fait plus de 250 000 morts en presque 70 ans. Nous respectons le droit à l'autodétermination des peuples et les différentes formes de lutte qu'ils décident de mener selon les conditions que leur imposent l'exploitation capitaliste et l'impérialisme. Notre étreinte fraternelle s'adresse à toutes les expressions démocratiques, humanistes, progressistes et révolutionnaires de la Colombie, qui font appel aux formes les plus diverses de lutte pour la vie, le pain et la paix.

Le droit à la rébellion contre l'oppression

Nous défendons également le droit universel à la rébellion contre l'oppression, une voie douloureuse qu'une partie du peuple colombien doit une fois de plus emprunter face à ce nouveau processus de paix détruit par l'État colombien.

Le droit à la résistance a été explicitement inclus dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (1789) de la Révolution française et fait partie intégrante du Préambule de la Déclaration universelle des droits de l'homme (ONU, 1948) : " Considérant qu'il est essentiel que les droits de l'homme soient protégés par un régime juridique, afin que l'homme ne soit pas forcé à la ressource suprême de la révolte contre la tyrannie et l'oppression ". La grande majorité des constitutions des États modernes établissent ce droit comme un recours inaliénable contre l'oppression et l'usurpation du pouvoir, comme la garantie ultime de la résistance du peuple.

Nous appelons toutes les forces démocratiques, progressistes et révolutionnaires du monde à exiger que l'État terroriste colombien cesse les massacres, les emprisonnements, les faux positifs, les persécutions judiciaires et les crimes contre le peuple et les organisations sociales et politiques du pays. C'est l'État terroriste qui est seul responsable du conflit social et armé en cours et de la destruction de toutes les tentatives visant à instaurer une paix stable et durable fondée sur la justice sociale.

Nous réitérons notre solidarité avec toutes les expressions politico-principales, politico-institutionnelles et politico-militaires qui luttent pour une Colombie avec des garanties de vie digne et de justice sociale et nous exhortons les organisations des campagnes populaires paraguayennes, les partis communistes et ouvriers du monde, toutes les organisations révolutionnaires, la communauté internationale dans son ensemble à s'unir de façon solidaire à ce moment difficile que lui impose la logique de l'accumulation du capital.

Nous rejetons la tentative d'utiliser le conflit social armé de la Colombie comme prétexte pour déclencher une agression militaire internationale contre le Venezuela, à la demande de l'activation du Traité interaméricain d'assistance réciproque (TIAR), signé par notre pays.

 

Comité central

Parti communiste paraguayen

Le 18 septembre 2019

source :  http://www.solidnet.org/article/Paraguayan-CP-Declaracion-ante-la-retoma-de-armas-de-las-FARC-EP/

Tag(s) : #Paraguay, #Communiste, #colombie, #FARC-EP

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