LE président nord-américain Donald Trump a conçu ce qu'il appelle « l’Accord du siècle », dont le seul but est d’écarter la Palestine de la scène mondiale et de mettre un terme à l'existence de cet État.
En grande pompe, le magnat-président, par le biais de plusieurs de ses conseillers, tente de tromper le monde avec une formule qui favorise totalement Israël et qui prive la population arabe de son territoire et de sa liberté.
Certains aspects du document divulgué à Tel-Aviv font référence à un « accord tripartite » entre Israël, l'Organisation de libération de la Palestine et le mouvement Hamas. Une soi-disant « Nouvelle Palestine » est envisagée en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, mais elle exclurait les colonies juives construites illégalement par Israël, qui resteront aux mains du gouvernement sioniste.
Par ailleurs, selon le plan de Trump, Jérusalem appartiendra entièrement à Israël et la population arabe qui y vit sera transférée à la soi-disant Nouvelle Palestine. Autrement dit, ce
« marché » est destiné à donner le coup de grâce au droit de la population palestinienne, reconnue par l'ONU et par d'autres organismes internationaux, de disposer de son propre État.
L’un de ces paragraphes signale : « La Nouvelle Palestine n’aurait pas d’armée, mais seulement une force de police dotée d’armes légères. Un accord de défense serait signé entre Israël et la "Nouvelle Palestine" en vertu duquel Israël garantira aux Palestiniens une protection contre une agression extérieure. Les Palestiniens payeraient Israël pour cette protection. »
Et il est précisé plus loin : « Dès de la signature de l'accord, le Hamas déposera toutes ses armes, y compris les armes personnelles, et les remettra à l’Égypte. »
Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'en dire davantage pour constater que cet « Accord du siècle » est voué à l’échec avant sa naissance même.
Ces derniers jours, l'armée israélienne a tué plus d'une douzaine de Palestiniens à Gaza, dans une agression que l'Autorité nationale palestinienne a qualifiée de « prélude » à l'Accord du siècle.
Elle a également déclaré que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou agit conformément aux intérêts israéliens et étasuniens, essayant de consolider une démarcation entre la bande de Gaza, la Judée et la Samarie.
Depuis Moscou l'agence Sputnik cite le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, qui affirme que le soi-disant accord du siècle des États-Unis pour mettre fin au conflit israélo-palestinien ne mènera nulle part si le principe de deux États, l'un arabo-palestinien et l'autre juif, est ignoré.
Le nouveau Premier ministre palestinien Mohammad Chtayyeh a souligné quant à lui que ceux qui pensent que les États-Unis pourront faire chanter l'OLP ont tort. « Nous nous opposons fermement à toute initiative qui ne satisfait pas les exigences minimales du peuple palestinien », a-t-il souligné.
Et puisque tout ce qui vient de Trump porte la composante finale de la menace, cette fois-ci Washington a averti que « si l'OLP et le Hamas rejettent cet accord, les États-Unis annuleront tout leur soutien financier aux Palestiniens ».