
22 mars 2019 Nouvelles, déclarations, faits saillants, International, Nouvelles et mises à jour par pays
La rencontre au Chili des chefs d'Etat qui ont l'intention de lancer une nouvelle organisation régionale, PROSUR, est une aventure qui divise et une action régressive, soutenue par le mandat du gouvernement de Donald Trump aux gouverneurs qui se sont soumis aux plans du pouvoir impérialiste.
Cette action tourne le dos à tous les efforts historiques que les nations et les peuples des Amériques ont déployés depuis des décennies pour construire un système d'intégration institutionnelle dans le cadre du droit international et pour renforcer le bilatéralisme et le multilatéralisme dans notre continent.
Ici, il ne s'agit pas seulement de l'attaque frontale contre l'UNASUR. C'est aussi au CELAC, à l'ALBA, à la COMMUNAUTÉ CARAIBES et même au MERCOSUR.
De cette façon, ces dirigeants renouvellent le rêve impérialiste du début du siècle, celui d'annexer nos peuples et nos nations, de violer et de passer outre nos souverainetés et nos indépendances.
Ils affaiblissent considérablement la tentative d'avancer vers un bloc intégré de nations, qui reconnaît leurs asymétries, sans la présence tutélaire et dominante des Etats-Unis et de leurs partenaires européens.
Ces gouvernements choisissent de favoriser les grandes transnationales d'origine nord-américaine et européenne et cherchent à affaiblir la force qui peut être donnée par un bloc de nations intégrées, qui concerne d'autres blocs et puissances dans le monde, dans le cadre d'un multilatéralisme croissant.
Ils violent le consensus établi par le CELAC pour faire de notre continent une ZONE DE PAIX dans le monde, et cherchent à légitimer des interventions militaires qui pourraient nécessairement venir des Etats-Unis et de ses alliés dans la région. Avec des conséquences tragiques pour nos peuples et nos nations.
De manière générale, au Chili, la présence d'un chef d'État qui a explicitement déclaré sa haine des minorités, des peuples autochtones, des femmes et du mépris pour ceux qui ont été victimes du terrorisme d'État est rejetée. Le Chili est un peuple qui a une vocation pour la paix. Le peuple brésilien est notre frère. Nous faisons référence à Jair Bolsonaro, une personne qui est à l'origine des pires actions contre les droits de l'homme.
La tradition chilienne en matière de politique étrangère, qui n'existait qu'avant la chute de la dictature civilo-militaire de droite de Pinochet, cherche maintenant à impliquer notre nation dans des aventures interventionnistes dirigées vers un autre État et un pays frère. Elle encourage même la confrontation et les conflits dans notre pays en offrant un "visa démocratique" aux ex-militaires qui luttent aujourd'hui activement pour le renversement et la violence au Venezuela.
Nous rejetons l'affirmation aventureuse et violente des " guerriers contre le socialisme du XXIe siècle " autoproclamés, qui nous rappelle et remplace le langage du dictateur Pinochet et toutes les dictatures imposées en Amérique, qui ont appliqué le terrorisme d'État, la disparition, l'exécution et encouragé la catégorie des " ennemis internes et externes " pour violer les droits humains dans plusieurs pays où ils ont commis des crimes atroces contre l'humanité.
Notre proposition continue d'être le respect de la souveraineté et de l'autodétermination, une doctrine que Salvador Allende a renforcée lorsqu'il gouvernait le Chili. Et la paix et le dialogue comme instrument de règlement politique des différends.
Nous exigeons que l'actuel dirigeant de notre pays, qui fut le premier Président Pro Tempore du CELAC, honore maintenant le consensus de l'Amérique, sans la présence tutélaire des Etats-Unis, pour déclarer et défendre notre Amérique comme un espace de paix.
source : http://www.pcchile.cl/npcchile/2019/03/22/declaracion-publica-ante-cumbre-prosur/