Des critiques sur l'attitude du gouvernement chilien par rapport au Venezuela

Santiago de Chile, 6 février (PL) Le dirigeant communiste chilien Lautaro Carmona a critiqué aujourd'hui le gouvernement de Sebastián Piñera pour avoir cherché à capitaliser sur la situation au Venezuela afin de diffuser un écran de fumée sur les problèmes qui touchent réellement les Chiliens.

Lors d'une conférence de presse dans cette capitale, le secrétaire général du Parti communiste du Chili (PCCh) a jugé inquiétant qu'en " vénézuélianisant " son agenda politique, le gouvernement néglige des questions telles que les coups portés au pouvoir d'achat et aux bas salaires, la politique migratoire, la privatisation de l'eau ou les mesures pour atténuer les catastrophes naturelles affectant le pays ces jours ci.

Il a également souligné que le gouvernement devrait se consacrer à gouverner le Chili et parier que les Vénézuéliens résolvent leurs problèmes sur la base d'un débat politique qui est garanti.

Le secrétaire général du PCC a remis en question les arguments des autorités gouvernementales pour se joindre aux agressions contre le Venezuela et l'a accusé d'être activement impliqué " selon les orientations de l'état-major général américain et de participer au plan de déstabilisation du gouvernement démocratique et bolivarien du Venezuela ".

Il a souligné que dans un pays comme le Chili, qui a connu le terrorisme d'État en chair et en os, le gouvernement devrait faire preuve d'un sens fondamental de responsabilité et de prudence et contribuer activement à l'élaboration de solutions conformes aux principes des Nations Unies, à la coexistence multilatérale et au respect de la souveraineté de chaque pays, de son indépendance et de son autodétermination.

A cet égard, il a souligné que face à une crise comme celle que traverse le Venezuela, il est nécessaire de contribuer à des solutions politiques et non de soutenir les coups d'Etat dans la pratique, comme le fait le gouvernement du Chili.

D'autre part, il a reconnu les efforts déployés par les présidents du Mexique et de l'Uruguay, ainsi que d'autres pays, pour contribuer à une solution politique, contrairement à tout ce que signifie la sédition et la terreur d'un coup d'État.

Carmona a prédit que si la propre détermination du peuple vénézuélien sur sa souveraineté était violée, ce qui se passerait dans ce pays serait un gouvernement d'extrême droite, avec une forte dépendance économique vis-à-vis des Etats-Unis, mais surtout avec de graves violations politiques, sociales et des droits humains.

De même, le dirigeant communiste a critiqué les pressions exercées sur l'ancienne présidente Michelle Bachelet, en tant que représentante maximale des droits de l'homme de l'ONU, les forces de l'extrême droite chilienne, qu'il a décrites comme une attitude démagogique, opportuniste et honteuse qui ajoute également à l'intérêt de déstabiliser le Venezuela par tous moyens.

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