La croisade de Bolsonaro contre Cuba

 La Havane, 4 décembre (PL) Quelques semaines avant d'entrer en fonction comme président du Brésil, Jair Bolsonaro a déjà accumulé tout un dossier d'offenses et de menaces contre Cuba, un pays reconnu mondialement pour sa solidarité et son engagement envers des causes justes.

En plus d'accuser le gouvernement cubain de dictature et de remettre en question les qualifications et la dignité des professionnels de la santé qui ont fourni des services dans plus de 160 pays, son bilan inclut la destruction d'un programme de soins de santé pour les Brésiliens les plus pauvres, dont les médecins de l'île étaient sans doute le pilier.

En ce sens, le président élu a considéré que la création de Más Médicos avait été " un prétexte pour financer la dictature ", ignorant qu'en cinq ans de validité cette initiative lancée par le président déchu Dilma Rousseff a apporté la santé à des dizaines de millions de personnes, dont beaucoup n'avaient jamais bénéficié de soins primaires.

Dans des déclarations à Prensa Latina, Rousseff rejette la position hostile de Bolsonaro, qu'il décrit comme "des positions absolument radicales, idéologiques et offensives envers un pays qui a aidé le Brésil".

Toutefois, le représentant de l'extrême droite semble disposé à aller beaucoup plus loin, en esquissant une alliance avec des secteurs des États-Unis qui, depuis des décennies, tentent de renverser la Révolution cubaine.

Fin novembre, le sénateur Eduardo Bolsonaro, fils du président élu, s'est rendu comme envoyé de son père à Washington DC, où il a discuté avec des responsables américains des actions futures contre la plus grande des Antilles.

Selon des informations parues dans la presse, notamment dans le journal O Globo, le parlementaire s'est montré particulièrement intéressé par l'activation des mécanismes de persécution financière.

Eduardo Bolsonaro a suggéré que la campagne financière anticubaine, et aussi contre le Venezuela, serait menée par le ministre de la Justice Sergio Moro, le juge qui a mené les enquêtes sur l'opération Lava Jato, qui s'est transformée en guerre contre le Parti du Travail et ses dirigeants.

Le 1er décembre, le sénateur lui-même a téléchargé sur les réseaux sociaux une photo à côté du contre-révolutionnaire cubain Orlando Gutiérrez, dans laquelle le politicien brésilien pose en pull avec l'inscription " Sois bon, ne sois pas communiste " et attaque la Révolution dans la plus grande des Antilles.

Depuis l'île des Caraïbes, la réponse est claire, tant de la part de ses fonctionnaires que des médecins : les principes, la souveraineté et l'autodétermination ne sont pas négociés.

jf/wmr

source: https://www.prensa-latina.cu/index.php?o=rn&id=234109&SEO=la-cruzada-de-bolsonaro-contra-cuba