
CUBA a beaucoup de choses à montrer au monde, dont nous pouvons être fiers. Telle a été la conclusion des plus de 400 jeunes et spécialistes qui ont participé au Forum des jeunes Penser les Amériques, qui s’est tenu à l'Université de La Havane, dans le cadre des activités préalables au 8e Sommet des Amériques.
« Nous ne vivons pas dans une société parfaite. Ce serait absurde de penser une chose pareille, mais à partir de notre réalité, nous avons construit un système supérieur à celui que l’on a voulu nous imposer depuis le triomphe de la Révolution, le 1er janvier 1959 », a déclaré Yusuam Palacios Ortega, président du Mouvement des jeunes martiniens.
Cette idée a été le centre du débat dans le panel Gouvernance, démocratie et conquêtes sociales, l'un des trois qui se sont déroulés durant le Forum et au cours desquels les participants ont mis en évidence l'essence du système socialiste cubain construit et défendu par le peuple.
« C'est cela notre force, la morale avec laquelle les Cubains peuvent se lever dans n'importe quelle tribune dans le monde pour défendre leur système politique, pour parler de démocratie et des droits de l'Homme », a déclaré à Granma International Lil Peichs, étudiante, membre du mouvement des jeunes martiniens.
C'est pourquoi la représentation de la société civile cubaine qui se rendra au Pérou le mois prochain « pourra le faire avec dignité », a affirmé la jeune femme.
Pour l'historien Elier Ramirez, la société civile dans notre pays est différente de celle des autres pays. « La nôtre est diverse, active, large... » Rien à voir avec la « saleté » civile, composée de mercenaires, qui se prétend cubaine, tout en faisant la promotion de l'Organisation des États américains ».
« Notre peuple a appris depuis longtemps que l’essence du système capitaliste ne peut pas être changée. C'est pourquoi il a décidé de défendre ce qui nous appartient, afin de ne pas revenir à ces années, avant 1959, où les jeunes qui luttaient pour la liberté étaient assassinés dans les rues de n'importe quelle ville de l'île », a expliqué l'historien.

« Nous sommes ouverts au débat, mais nous ne permettrons jamais que l’on nous impose une seule vision de la gouvernance démocratique », a déclaré Elier Ramirez.
En tant que société civile, a signalé quant à lui Rubiel Garcia, président de l'Association Hermanos Saiz, « je n’ai aucun complexe à dire que j'ai un représentant au Parlement. Combien de personnes dans le monde peuvent en dire autant ? ».
Le poète cubain Cintio Vitier a dit un jour que « nous avons dû construire un parlement dans une tranchée ». Pour cette raison, « Cuba continuera à répondre comme l'ambassadeur cubain au Pérou, Juan Antonio Fernandez, l'a fait face aux provocations et aux injustices. Nous, les jeunes, ne permettrons à personne de s'en prendre à Cuba ».
CERTAINES RÉALITÉS DES JEUNES DANS LE MONDE CAPITALISTE
Beaucoup de chômeurs dans le monde capitaliste sont des jeunes, a indiqué Faustino Covarrubias, directeur du Département d'économie du Centre de recherches sur l’économie mondiale, lors du débat de la table ronde Participation des jeunes au développement économique.
La réalité pour les jeunes du monde capitaliste est beaucoup plus critique et complexe que ce que nous en disent les grands médias internationaux : les jeunes sont la population la plus vulnérable au chômage, y compris dans les pays développés.
Les statistiques confirment que les taux de chômage des jeunes de 18 à 35 ans sont parfois trois fois plus élevés que ceux de la population adulte. Sans parler du nombre de jeunes « découragés » qui ne luttent même pas pour entrer sur le marché du travail de peur de ne pas trouver d'options, a-t-il dit.
Covarrubias a également affirmé qu’à l’heure actuelle l'impérialisme est acculé, dans un moment de décadence hégémonique, menacé par des puissances comme la Chine et la Russie. « Le capitalisme est en train de creuser sa propre tombe », a-t-il conclu.
ACCROISSEMENT DE LA PARTICIPATION DES JEUNES AU DÉVELOPPEMENT SCIENTIFIQUE CUBAIN
Le développement de la science cubaine a été le grand défi que la Révolution a dû relever après le triomphe du 1er Janvier 1959. Cette tâche aurait été impossible sans la participation active de la jeunesse, ont conclu les spécialistes lors du Forum des jeunes Penser les Amériques.
En dépit des conditions économiques de notre pays, exacerbées par le renforcement du blocus économique imposé par les États-Unis depuis plus d'un demi-siècle, la Révolution triomphante, sous la direction du jeune Fidel Castro Ruz, a parié sur le développement de ce secteur, a déclaré la master Maria Luisa Zamora Rodriguez, spécialiste au ministère de la Science, de la Technologie et de l'Environnement (Citma).
Durant la table ronde Le rôle des jeunes dans le développement de la science et de la technologie du pays, la spécialiste a expliqué que « la campagne d'alphabétisation de 1961 fut la première étape, alors que plus d'un million de Cubains étaient analphabètes à l'époque ».
Plus tard, a-t-elle ajouté, « plusieurs centres de recherche ont été créés, tels l'Académie des sciences de Cuba, l'Institut de géographie et le Citma, ce qui démontrait l'intérêt politique pour le développement de ce secteur dans le pays et la reconnaissance du rôle de la science comme une nécessité pour atteindre le développement durable ».
À l’heure actuelle, selon Ricmar Rodriguez, président national des Brigades techniques de la jeunesse et modérateur de cette table ronde, le potentiel scientifique cubain compte plus de 86 000 membres et plus de 600 millions de pesos ont été alloués au développement du secteur, ce qui représente 0,91 % du Produit intérieur.
« Ceci témoigne de l'intérêt de l’État de continuer à accroître chaque année le développement de cette branche », a-t-il dit.
Parmi les principales activités promues par le ministère de la science, de la technologie et de l'environnement figurent l'adaptation de Cuba au changement climatique, l'utilisation durable des ressources naturelles, la priorité étant donnée à l'eau, la production médico-pharmaceutique et la recherche en nanotechnologie, entre autres, a expliqué le spécialiste du Citma, bien qu’il reste encore beaucoup à faire, ont convenu les spécialistes et les jeunes présents.
Pour cette année et les années à venir, le secteur de la science, de la technologie et de l'innovation « se doit de renforcer son impact sur le développement de l'économie du pays, de réserver et de développer notre potentiel humain et le travail depuis les institutions pour préserver nos professionnels », a déclaré M. Zamora.
Pour toutes ces raisons, l'Académie cubaine des sciences favoriser et organise des activités telles que festivals, conférences, ateliers.... afin d'attirer davantage de jeunes vers ce secteur et d'assurer leur motivation et leur maintien dans cette branche. « Nous comptons actuellement 63 jeunes, dont plus de la moitié sont des femmes », a déclaré Evelixe Linares Rodriguez, chercheuse de cette institution.
Liset Martin, chercheuse au Centre d'Immunologie moléculaire, a déclaré quant à elle : « Nous, les jeunes du secteur scientifique à Cuba, sommes très motivés par notre travail, du fait de la contribution que nous apportons chaque jour à notre pays. » Même ainsi, a-t-elle ajouté, « c’est une priorité de lever une fois pour toutes l’injuste blocus économique qui entrave non seulement le développement technologique de l'île, mais aussi notre développement professionnel, en limitant notre accès aux connaissances de la science dans le monde et auxquelles les Cubains n'ont pas droit ».
Quoi qu’il en soit, « rien ne saurait empêcher l'incorporation des jeunes à l'étude et à l’exercice de la science à Cuba. Elle grandit de jour en jour, et elle continuera de la sorte », a conclu Evelixe Linares.
source:
http://fr.granma.cu/mundo/2018-03-28/rien-narrete-les-jeunes-cubains