Salut à vous, les fainéants, les parasites de la République
Salut à vous, les paresseux, les ramiers, les flemmards, les clampins, les bons à rien, les cossards, les cagnards, les tire-au-flanc, les tire-au-cul
Salut à vous, les fripouilles, les indolents, les musards, les oisifs, les branleurs, les glandeurs, les baguenaudiers, les branle-la-guiche, les inspecteurs des travaux finis et les fatigués de naissance…
Salut à vous, les 99 % qui triment au royaume de l’argent
Salut à vous qui créez toutes les richesses de ce pays par votre travail et qui n’avez que faire du mépris des puissants et du petit monarque Macron !
Il ne s'excuse pas.
Nous non plus, de ce que nous sommes !
Vous êtes ici chez vous, à la Fête de l’Humanité, dans la République de la grande fraternité humaine !
« La solidarité est la tendresse des peuples »
Cette citation de Che Guevara n'est-elle pas la meilleure définition de ce qui se passe ici, depuis 3 jours à la Fête de l'Humanité ?
Face aux dirigeants du monde capitaliste, qui font de tout ce qui ne sert pas leur intérêt une menace, nous sommes des centaines de milliers à clamer cette tendresse comme l'étendard d'un nouveau possible, d'une nouvelle humanité.
Oui, notre Fête, votre Fête de l'Humanité, qui porte plus que jamais son nom comme une promesse, est une terre d’accueil, la terre de tous les combats, de toutes les fraternités humaines, de toutes les cultures.
C'est une terre de liberté et de débats, où la parole politique n'est pas confisquée, où elle est d'abord la parole populaire, la vôtre, sans filtre, ni média.
La Fête, c’est le rendez-vous de la jeunesse généreuse, de l’engagement désintéressé, du bénévolat militant, de la solidarité internationaliste.
C'est la Fête du journal, qui, fidèle au serment d'indépendance de Jaurès, est le seul quotidien national, avec son magazine l'Humanité Dimanche, à n'avoir jamais cédé un pouce de terrain aux forces de l'argent.
La Fête de l’Humanité est et reste pour cela une aventure humaine inégalée, le plus grand rassemblement populaire, culturel et politique de notre pays. Et j'adresse mes plus vives félicitations à toutes celles et ceux qui, une nouvelle fois, face aux forces hostiles, l'ont rendue possible.
Faites leur l'ovation qu'ils méritent !
C'est à la « réalisation de l'humanité » qu'appelait Jaurès en fondant son journal.
« L'humanité n'existe point encore ou elle existe à peine » écrivait-il, en disant sa confiance dans l'humanité militante comme l'anticipation de la grande paix humaine.
Quelle actualité !
Nous marchons plus que jamais sur ce chemin, car les gâchis, les guerres, les catastrophes provoqués par la crise désormais civilisationnelle du capitalisme financier mondialisé nous invite chaque jour à presser le pas vers un nouveau monde.
Alors, voici ce que je suis d’abord venu vous dire cet après-midi sur cette scène centrale de la Fête de l'Humanité, ce que je suis venu vous proposer : soyons plus que jamais les « bâtisseurs du commun », les artisans d'une société nouvelle, les animateurs permanents des conquêtes citoyennes qui permettront la libération concrète et progressive de la société des entraves et des dominations capitalistes, sexistes, racistes, colonialistes.
Oui, soyons les bâtisseurs du commun !
Face à la plus petite des injustices comme à la plus grave des alertes comme celle de l’ouragan Irma, soyons les lanceurs d’alerte du nouveau monde, soyons les constructeurs de solidarités concrètes qui donneront envie d’aller plus loin ensemble.
Je veux saluer tous les militants communistes qui ont permis cet été à plus de 40.000 personnes privées de vacances de passer une journée à la mer.
Je veux saluer les ventes solidaires de fruits et légumes que nous développons chaque année.
Je veux saluer la belle initiative prise à la Fête par l’Humanité et le Secours Populaire en solidarité avec les victimes d’Irma.
La priorité, l'urgence absolue pour les Antilles, n'est pas à la polémique, c'est vrai, et encore moins à faire de la communication à l'américaine en costume et cravate, même en passant la nuit sur un lit de camp.
L'heure est à agir pour secourir et reconstruire.
Nous demandons à Emmanuel Macron et Edouard Philippe de mobiliser tous les moyens de l’État pour venir en aide aux sinistrés et rebâtir Saint Martin et Saint Barthélémy.
Mais, au-delà, l'heure est à réévaluer toutes nos priorités !
Oui, nous accusons !
La planète ne tourne plus rond.
A l'heure de l'alerte climatique mondiale, le capitalisme avec ses prédations écologiques, ses multinationales et ses World compagnies, son agro-business productiviste, ses inégalités qui affament, ses choix de profits et d'austérité qui détruisent les services publics, ses logiques de surarmement, de domination financière et de guerres financées à grands coups de pétro-dollars et d'évasions fiscales, tout cela c'est fini !
C'est dangereux !
Oui, il faut passer à autre chose !
Nous accusons !
Pourquoi la France est-elle capable de déployer des moyens croissants au service de positions militaires pour l'OTAN dans les pays baltes, en Pologne, aux Émirats arabes unis, mais ne dispose plus, depuis 2010, d'hélicoptères lourds pour faire face à ces catastrophes !
Pourquoi la flotte française a-t-elle trop tardé à être déployée aux Antilles ?
Nous accusons !
Jusqu'à quand les multinationales auront-elles le droit de faire la loi, comme le prévoit l'accord de libre échange, le CETA, que la France et l'Europe s'apprêtent à faire entrer en vigueur ?
Jusqu'à quand les constructeurs automobiles pourront-ils tricher avec les normes anti-pollution ?
Nous accusons !
Est-il concevable, alors que Houston et la Floride sont noyées sous les eaux, que nous considérions encore comme le chef du monde occidental ce fou de Donald Trump, qui nie le réchauffement climatique ?
Est-il concevable que l'on invite cet homme sur les Champs-Élysées un jour de 14 juillet ?
Face aux dérèglements du monde, notre beau slogan « L’humain d’abord » n’est pas de l’affichage, c’est notre ligne de conduite au quotidien, pour résister tout de suite, pour arracher dès à présent des morceaux de bonheur et pour ouvrir le chemin d’un monde meilleur.
Voilà pourquoi nous croyons à la culture, à l'éducation, au sport pour construire de l'émancipation pour chacun, pour tisser des passerelles entre les peuples du monde, pour faire humanité ensemble dans la Paix.
Voilà pourquoi nous saluons avec bonheur l'attribution des Jeux Olympiques de 2024 à Paris et, en grande partie, à cette Seine Saint Denis, ici même, qui nous est si chère !
Nous allons nous battre pour que ces jeux rompent avec la dérive du gigantisme et de l'argent roi.
Nous voulons des jeux à taille humaine.
Nous voulons une loi olympique pour le sport populaire, pour le sport scolaire, pour le sport au travail, pour que tous les enfants de France apprennent à nager, à courir, à s'amuser.
Nous voulons des jeux pour servir le développement social de nos quartiers.
Nous voulons des jeux multicolores pour que le racisme soit banni des consciences, en hommage à ceux qui levèrent leur poing ganté de noir aux JO de Mexico en 1968 !
Oui, jamais nous ne laisserons la guerre tuer les espaces de paix, jamais nous ne laisserons le désespoir tuer le rêve, jamais nous ne laisserons le sport, la culture, l'éducation tomber inexorablement aux mains des marchands.
L'urgence est de construireune nouvelle civilisation, où les immenses progrès technologiques et humains bénéficieront à toutes et tous.
Une civilisation où les droits des salariés seront étendus et non mis en pièce.
Une civilisation de paix, sans arme nucléaire, où le racisme et toutes les dominations et oppressions seront abolis.
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Et je veux vous lancer un appel à la confiance : les forces existent pour y parvenir !
Regardons ensemble le monde. Je sais les menaces qui s'accumulent. Je sais aussi les forces nouvelles qui grandissent.
Elles existent ici en France et partout en Europe et dans le monde, pour dire avec nous : « L'humain et la planète sont nos priorités, pas le capitalisme financier ! »
Quand, jour après jour, des milliers de femmes et d'hommes, victimes des guerres et de la misère, se noient en Méditerranée ou meurent assassinés dans le désert libyen, que font les dirigeants européens ? Que fait le gouvernement de la France ?
Il demande aux dictateurs comme le Tchadien Idriss Déby de retenir dans des camps ceux qui, pour sauver leur vie, n'ont plus d'autres choix que de quitter leur pays.
Mais, face à ce meurtre de masse commis de sang froid, il y a les pêcheurs sénégalais, tunisiens, les bénévoles de SOS Méditerranée qui prennent la mer, sans aide, les marines européennes à leurs trousses, et qui sauvent des dizaines de milliers de vies.
Il y a les habitants des îles grecques, des habitants qui n'ont rien ou si peu mais qui le partagent et organisent l'accueil des migrants comme le plus sacré des devoirs.
Il y a les habitants de la Roya, les associations de Calais, les citoyens de Grande Synthe, les Parisiens et Ivriens qui construisent des centres d'accueil, fournissent des repas, accompagnent réfugiés et migrants en quête d'avenir, scolarisent les enfants.
Ce sont eux qui sont l'avenir, l'avenir de la France !
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Quand, depuis plusieurs mois, deux chefs d’États s'insultent par médias interposés, se menacent de bombardements nucléaires, quand les pays et entreprises marchandes d'armes jubilent parce que leurs chiffres d'affaires explosent aussi fort que leurs bombes...
… Il y a 50 000 Japonais qui, en août, manifestent pour la Paix et contre les armes nucléaires.
Il y a 122 pays qui signent un traité historique d'interdiction internationale des armes nucléaires, aujourd'hui honteusement boudé par la France.
Il y a des dizaines de millions de manifestants qui se retrouvent en marge du Sommet de l'OTAN pour s'opposer au réarmement de l'Europe.
Elles et ils sont l'avenir de notre humanité !
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Quand aux États-Unis, resurgissent, dopés par l'élection de Trump, les morts-vivants du KuKluxKlan et du parti nazi états-unien, ils sont des milliers face à eux, pour dire que leur Amérique à eux, elle est belle, généreuse et antifasciste.
Quand les extrêmes droites dressent des barricades de feux et de haine dans les rues du Brésil, au Venezuela, du sud des États-Unis, d'Allemagne ou de Hongrie, ils sont des dizaines de milliers à faire front.
Quand de grandes compagnies de pétrole saccagent pour des siècles des villages entiers, des terres arables et des forêts poumons du globe, elles et ils sont des milliers à s'unir, pour obtenir justice et réparation.
Quand des firmes trans-nationales, des mafias, des autorités corrompues du Mexique, des États-Unis ou du Pérou s'accaparent des sources d'eau potable pour la revendre à prix d'or alors qu'elle est un bien commun universel, elles et ils sont des milliers à se lever pour bâtir des services publics locaux d'eau potable.
Quand des jeunes femmes sont violées dans l'indifférence générale des passagers d'un bus en Inde ou au Maroc, ils sont des millions à prendre la rue pour crier justice et clamer l'égalité.
Ce sont elles et eux l'avenir de l'Humanité !
Quand le gouvernement de Benjamin Nethanyahou colonise et réprime, ils sont des milliers de personnes palestiniennes à résister à l'appel de Marwan Barghouti.
Quand les mêmes emprisonnent arbitrairement Salah Hamouri, nous sommes des milliers à crier « Liberté pour Salah » et à dénoncer le silence des autorités françaises.
Quand, en Turquie, Erdogan installe la dictature, ils sont des centaines de milliers à faire face à mains nues aux chars.
Des milliers de professeurs, journalistes, militants des Droits de l'Homme, parlementaires ou maires de gauche emprisonnés, envoient au monde un message d'espoir et de courage. Et je veux saluer la libération de Loup Bureau !
Elles et ils sont l'avenir de notre Humanité !
Quand en France, le racisme, le sexisme, l'homophobie tuent et abîment des vies.
Quand Adama Traoré, meurt étouffé par les coups de la police, quand Théo est violé lors d'un contrôle d'identité, ils sont des milliers dans les quartiers populaires à demander vérité et justice !
Elles et ils sont l'avenir de notre pays !
Quand Emmanuel Macron va à Athènes parler de refondation de l'Europe, sans toucher aux pouvoirs de l'argent, des marchés financiers, de la BCE, nous sommes des milliers en Europe, Monsieur Macron, à avoir la paresse de rêver d'une autre Europe que la vôtre !
Une Europe de l'humain d'abord, de peuples libres, souverains, associés, une Europe démocratique et ouverte.
Une Europe dont les immenses richesses financeraient un nouveau modèle social, écologique et productif.
Voilà l'Europe que nous voulons, celle dont nous rêvons et que nous voulons construire avec des centaines de forces de gauche et de transformation sociale.
Ces forces ont rendez-vous les 10 et 11 novembre au premier Forum des gauches européennes, qui se tiendra à Marseille, ville d'eau et de soleil, qui parle à tout le pays, qui parle à toute l'Europe, qui parle à tous les peuples de la méditerranée.
Nous serons des artisans actifs de ce rendez-vous prometteur !
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Oui, nous sommes bien les 99 % qui n'acceptent plus de subir éternellement la loi des 1 % qui se sont arrogés toutes les clefs du pouvoirs.
Ces pouvoirs, nous voulons les reconquérir.
Parce que 50 milliards de profits en 6 mois pour le CAC 40, quand on promet le pays, les communes, les services publics, les salaires, à une austérité redoublée, ce n'est plus possible !
Parce que des centaines de milliards planqués dans les paradis fiscaux, quand on n'investit plus ou pas assez pour l'éducation, pour la santé publique, pour les transports publics non polluants, pour la transition écologique, pour une nouvelle industrialisation, ce n'est plus acceptable !
Parce que 40 milliards de CICE distribués en pure perte, des niches fiscales à gogo pour la promotion immobilière quand on assassine le logement social, l'augmentation de la CSG, quand on allège l'ISF, ce n'est plus supportable !
Parce que les banques et la BCE, qui ferme le crédit sauf pour soutenir les stratégies financières les plus rentables, c'est le détournement des richesses qui nous appartiennent.
Nous voulons des pouvoirs et des droits nouveaux dans toute la société, pour décider démocratiquement de l'utilisation des immenses richesses disponibles.
Et nous voulons d'abord et avant tout des droits et des pouvoirs nouveaux sur le sens et la qualité de notre travail.
C'est cela le cœur de l'affrontement sur les ordonnances.
Ils veulent faire de nous des pions de la mondialisation, des esclaves des temps modernes, des précaires à vie.
Nous, nous voulons être des travailleurs respectés et plus autonomes.
Nous voulons mieux travailler et produire mieux, avec un travail utile à soi et à toute la société.
Nous voulons coopérer et non pas être en concurrence.
Nous voulons l'émancipation et la maîtrise par les travailleurs eux-mêmes du contenu et du sens de leur travail.
A l'heure de la révolution numérique, c'est cela vraie modernité !
C'est pour cela que nous proposons à l'opposé de la précarisation généralisée prévue par les ordonnances et les politiques d'austérité, un nouveau progrès de civilisation à l'égal de ce que fut la création de la Sécurité Sociale : un service public de la sécurisation de l'emploi et de la formation tout au long de la vie.
Entre le travail et la finance, il faut choisir et notre choix est fait !
Monsieur Macron, c'est ce débat, projet contre projet, que vous fuyez.
Vous avez trompé les français en prétendant incarner la modernité.
De votre maigre cuisse de Jupiter, ne sort que la foudre pour les droits sociaux.
Vous parlez de Révolution, vous n'êtes que la Restauration.
Vous invoquez Robespierre mais vous gouvernez comme un roi capétien.
Vous prétendez que le peuple de France n'aime pas les réformes. Vous êtes un piètre historien.
Ce peuple que vous méprisez, les aime tellement les réformes, qu'il en fait des révolutions : 1789, 1848, la Commune de Paris, la loi de 1905 sur la laïcité, le Front Populaire de 1936, la Résistance et le programme du CNR, la création de la Sécurité Sociale, 1968, l'abolition de la peine de mort, le mariage pour tous…
Non, Monsieur Macron, ce que les français n'aiment pas ce sont vos réformes rétrogrades et réactionnaires.
Vous aviez tout calculé, tout programmé, tout cadenassé avec les ordonnances au pas de charge cet été.
Mais, dès juillet, nos députés, ceux de la France insoumise et notre groupe au Sénat ont fait voler en éclat votre scénario bien huilé en menant un travail de révélation, qui a fait sauter les couches de vernis et mis à mal la politique du secret que vous aviez mise en place.
Je suis entouré ici par les parlementaires des groupes communistes au Sénat et à l'Assemblée nationale.
A l'Assemblée nationale, notre groupe, renouvelé et rajeuni, a montré sa combativité et une belle force de propositions face aux ordonnances.
Au Sénat, le groupe a relayé avec tout autant de combativité cette bataille.
Je vous demande de les saluer.
Ils et elles sont à votre disposition !
Et puis, le 12 septembre, après un immense travail d'explication mené par les syndicalistes, il y a eu cette première et belle journée d'action et de mobilisation : 400 000 manifestants, des milliers d'arrêts de travail.
Je veux que nous saluions par une ovation les syndicalistes de ce pays.
Monsieur Macron a vanté, il y a quelques semaines, l'héroïsme en politique, se parant naturellement de toutes ces vertus.
Mais les vrais héros, les héros anonymes du quotidien, ce sont eux, les syndicalistes, qui tiennent tête au patronat dans leurs entreprises avec courage, qui ne renoncent jamais à la protection collective de tous contre toutes les pressions, toutes les humiliations, toutes les idéologies du chacun pour soi.
Oui. Vivent les syndicalistes.
Syndiquez vous, soyez solidaires !
Sans eux, jamais aucun progrès social n'aurait été obtenu.
Grâce à eux, la vérité se fait jour sur le sens des ordonnances Macron.
L'inversion de la hiérarchie des normes permettra au patron de s'affranchir de la loi dans presque tous les domaines : en matière de rémunération, d'horaires et de conditions de travail, si le rapport de force dans l'entreprise le permet, tout ou presque devient négociable au niveau de l'entreprise et la possibilité est offerte aux patrons de négocier par dessus la tête des syndicats.
Le CDI sera balayé par le contrat de chantier, jusqu'ici réservé au secteur du bâtiment, et les accords de compétitivité signés au niveau de toutes les entreprises, y compris celles qui ne sont pas en difficulté. Le salarié qui n'accepterait pas les conditions négociées sera licencié pour faute. La fusion des organismes paritaires, des délégués du personnel avec les CE et les CHSCT, éloignent les élus syndicaux du terrain.
Les possibilités d'expertises des CE et CHSCT sont considérablement réduites. Le plafonnement des indemnisations aux prud’hommes représente un véritable « permis de licencier » pour les patrons fraudeurs.
Et les femmes enceintes n'auront pas le même congé maternité selon la branche où elles travaillent !
Quel scandale !
Quel recul de civilisation !
On voit bien, à travers ces quelques exemples, le sens de ces ordonnances. Un responsable de la CGT Commerce de Paris l'a montré dans l'Humanité de mardi : il s'agit de « surarmer le patronat et désarmer les salariés ».
Nous vous appelons à rejoindre, à amplifier cette mobilisation qui n'en est qu'à ses débuts.
Ensemble, tout doit être fait pour assurer le succès de la prochaine mobilisation, dans quelques jours, jeudi prochain le 21 septembre, et de toutes les autres mobilisations à venir.
Je tiens à souligner celle du 10 octobre où aura lieu une journée d'action de la fonction publique pour la défense des services publics, à l'appel, pour la première fois depuis dix ans, de toutes les organisations syndicales concernées.
Au-delà de notre soutien actif aux initiatives syndicales, je vous appelle, au nom du Parti communiste, à entrer en campagne dans la durée, aussi longtemps et aussi fort qu'il le faudra, pour mettre en échec cette politique.
Nous serons des opposants farouches et déterminés à la destruction sociale programmée.
Nous serons les porteurs d'alternatives.
Dans tous le pays, nous multiplierons les rencontres, nous unirons autant qu'il le faudra.
Nous voulons répondre positivement au besoin de renouveau, dévoyé et plongé dans l'impasse par Macron.
Et si quelqu'un, dans les médias -j'ai vu que cela les préoccupait et ils font même des sondages pour cela-, cherche le meilleur opposant à Macron, il l'a trouvé !
Nous ne serons pas seuls et nous ne voulons, d'ailleurs, pas l'être.
Mais nous serons, à coup sûr, sur le podium !
D'ailleurs, tous ensemble, on va les aider les médias, car le premier opposant, le plus déterminé, il est forcément ici à la Courneuve, à la Fête de l'Humanité.
C'est peut être vous Madame ?
C'est peut être toi jeune homme ?
Allez, aidez-moi, levez la main. Qui est le meilleur opposant ?
Mais oui, bien sûr, c'est vous le meilleur opposant : le peuple de la Fête de l'Humanité.
Je le savais, les opposants à Macron, ils sont là, ils sont légion à la Fête de l'Humanité !
Nous sommes ici des centaines de milliers depuis trois jours, à l'initiative de l'Humanité, des communistes, avec tous nos invités politiques et sociaux, pour le plus grand rassemblement anti-Macron après le 12 septembre.
Ici, tout le monde a été invité, tout le monde a pu parler.
Et nous allons continuer, plus forts encore avec l'énergie puisée ici.
D'autres initiatives politiques viendront.
La France Insoumise tient sa manifestation le 23 septembre.
Que chacun apporte sa pierre, en veillant à l'agenda syndical primordial.
C'est l'addition de nos efforts collectifs qui coûtera cher à Macron et au Medef.
Vous pouvez compter sur les communistes pour toujours jouer collectif !
Depuis hier, parce que j'ai osé dire que le traitement médiatique de la Fête, qui ne parle que d'un absent et non des 500 000 présents nous agaçait, certains parlent de « guerre des gauches » à la Fête.
Mais, ils n'ont rien compris, rien entendu du cri qui monde de la Fête : celui de l'unité.
Alors, puisqu'ils sont durs de la feuille, crions tous ensemble : « Unité ! Unité ! Unité ! »
Notre seule ambition, au Parti communiste, est d'être utile. Utile au monde du travail. Utile en favorisant partout le rassemblement, l'unité, les convergences.
Nous avons l'ambition de mettre en échec une des plus grandes offensives patronales contre le monde du travail.
Dans ces circonstances, le chacun pour soi n'a aucun sens. Syndicats, formations politiques, mouvements sociaux, chacun est légitime pour prendre des initiatives.
Nous serons de tous les rendez-vous à venir à même de favoriser la montée en puissance du mouvement, avec pour seul souci de renforcer le mouvement d'ensemble, de le faire converger, de l'étendre, de le renforcer, de l'enraciner, en permettant aux salariés eux-mêmes d'en maîtriser les objectifs, l'agenda, le contenu, la conduite.
* - * - *
Votre enthousiasme m'encourage, depuis cette grande scène, à lancer pour conclure, un appel à la jeunesse, à toute la jeunesse de France, à vous tous, les jeunes si nombreux ici à la Fête de l'Humanité.
Comme chaque année, vous avez envahi les allées du Parc Georges Valbon pour faire la fête, assister aux concerts, débattre, échanger, vous engager !
Vous ne la voyez pas cette génération Mr Macron, aveuglé par vos exemples de réussite individuelle, de Start Up, d'écoles de commerce, véritables usines à fabriquer des traders.
Mais la jeunesse, elle est bien plus diverse, bien plus riche.
Vous auriez dû venir vous balader ici dans les allées. Vous auriez vu tous ces jeunes qui proposent, qui échangent, qui construisent, qui résistent !
Vous auriez entendu hier les rappeurs du S-Crew déclamer pourquoi “Le Rap a toujours été une musique de révoltés”, prendre d’assaut la grande scène et faire vibrer des dizaines de milliers de personnes.
Je lance un appel à la jeunesse, celle qui entre sur le marché du travail Bac+5 en poche, comme celle qui se retrouve sans bahut à la rentrée ou galère, bac en poche, sur la plateforme APB.
Celle qui trime en apprentissage comme celle qui travaille comme chauffeur Uber dans les pires conditions, 70 heures par semaine, et qui s'entend dire par le gouvernement avec mépris : « ça vaut mieux que de tenir les murs de la cité ou dealer ».
Je lance un appel à cette jeunesse qui veut son autonomie, sa liberté, qui connaît les pièges qu'on lui tend et qui refuse de renoncer à rêver d'un nouveau monde.
Inventons ensemble les droits nouveaux qui vous permettront de vivre pleinement vos choix, de répondre à votre aspiration de construire dans la sécurité une vie libre et autonome.
Je lance un appel à cette jeunesse à qui une députée « En marche » à osé demander de « ne pas pleurer pour 5 euros ».
Si le silence avait un prix, beaucoup de jeunes seraient sûrement prêts à mettre 5 € pour qu'elle se taise et qu’on arrête de subir son mépris.
Je lance un appel à la jeunesse en lui disant : envahissez les associations, les syndicats étudiants, lycéens, ouvriers, enseignants, les organisations politiques pour entrer dans la bataille et bâtir la société de demain, votre société, en bâtissant avec nous ce commun dont nous avons tous besoin.
Soyez avec nous les bâtisseurs du commun !
A cette jeunesse, je dis :
« Vous êtes chez vous à la Fête de l’Humanité. Soyez chez vous au Parti communiste et aidez-nous à le révolutionner pour en faire le creuset de toutes les expérimentations sociales et politiques de transformation sociale !
Soyez chez vous à la Jeunesse communiste de France » !
Et si vous n'êtes pas convaincus, allez voir sur les écrans, à partir du 27 septembre ce formidable film de Raoul Peck « Le jeune Karl Marx », pour comprendre que c'est à votre âge que les grands destins révolutionnaires se dessinent.
A la jeunesse de France, comme à vous tous, je lance cet appel : bâtissons ensemble le monde de paix et d'humanité qui se construira par le respect, l'égalité, la justice.
On a longtemps dit, après la seconde guerre mondiale, que la jeunesse avait la chance de grandir dans un monde qui lui épargnerait la guerre.
Ce n'est plus vrai. La guerre se répand à nouveau. La paix redevient un bien fragile.
Ce monde capitaliste chaotique, la montée des nationalismes, des racismes, des violences que génère sa crise, ouvre la porte à des dangers croissants.
Il y a trop d'armes, beaucoup trop d'armes, beaucoup trop sophistiquées, beaucoup trop d'argent autour de ce commerce pour que nous ne reprenions pas le chemin du combat mondial pour la paix.
Le 23 septembre, en France comme dans le monde, ont été décidées depuis plusieurs mois par plus de 150 organisations, dont notre parti, les Marches pour la Paix.
Soyez-y et portez ces exigences : paix universelle, désarmement universel, abolition des armes nucléaires, signature par la France du Traité International signé à l'ONU par 122 pays le 7 juillet dernier.
Ce jour là, nous marcherons ensemble en reprenant les mots du philosophe Spinoza :
« La paix n'est pas l'absence de guerre, c'est une vertu, un état d'esprit, une volonté de bienveillance, de confiance, de justice » .
Oui, nous marcherons vers une nouvelle Humanité !