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le 26 juin 2016
23 juin 2004 - 23 juin 2016 : cela fait aujourd’hui 12 ans que Abib Dodo, 1er Secrétaire Général de la Jeunesse Communiste de Côte d’Ivoire (JCOCI) et membre fondateur de l’Association Générale des Élèves et Étudiants de Côte d’Ivoire (AGEECI), a été assassiné. Le 23 juin 2004 il quittait dans la précipitation le siège du Parti Communiste à Williamswille après avoir reçu des informations quant à des actions menaçant son intégrité physique qui se préparaient à la résidence universitaire, située à quelques mètres du siège du parti. Son départ n’ayant rien résolu car il était pisté, il a été enlevé par ses bourreaux au domicile où il était hébergé à Yopougon. Abib a été conduit sur le campus de Cocody où il a été torturé et mis à mort. Son corps a été retrouvé trois jours après, dans un sac de charbon et une corde à son cou.
Le 23 juin 2016, douze ans après sa mort, les résultats de l’autopsie n’ont toujours pas été communiqués à sa famille ni à ses camarades. Après 12 ans, aucune procédure judiciaire n’a abouti, aucune lumière n’a été faite sur ce crime et les assassins courent toujours. Nous nous rappelons aujourd’hui d’Abib Dodo, de ses combats pour la liberté et la démocratie dans le milieu universitaire, l’amélioration des conditions de vie pour les étudiants ivoiriens et pour l’obtention de nouveaux droits académiques. Même avant d’être à la Jeunesse Communiste de Côte d’Ivoire, il était engagé dans les associations de filière à la défense des élèves et étudiants. Dans le contexte de la crise politico-militaire commencée en 2002, face à la militarisation des campus et des résidences universitaires ainsi qu’à la corruption et à la compromission des associations étudiantes avec le pouvoir en place, Abib Dodo avait pris la décision de participer à la création de l’AGEECI en tant qu’organisation étudiante de classe pour mener une lutte indépendante des pouvoirs publics.
L’Union des Etudiants Communistes rend hommage à Abib Dodo, symbole des crimes qui sont depuis trop longtemps commis et restent impunis dans le milieu universitaire ivoirien. Nous soutenons le combat de sa famille et de ses camarades qui continuent à exiger vérité et justice pour sa mort, et ce en dépit du silence intolérable des autorités ivoiriennes. Aujourd’hui encore en Côte d’Ivoire la responsabilité des autorités étatiques et académiques est évidente dans les violents affrontements qui se produisent régulièrement entre organisations étudiantes. Tant que la lumière ne sera pas faite sur les crimes dans le milieu universitaire, tant que les gouvernements n’écouteront pas les exigences des étudiants, tant que la question de la représentativité des associations étudiantes ne sera pas réglée, les combats qui ont animé la vie d’Abib Dodo continueront.
source: http://www.jeunes-communistes.org/2016/06/26-v%C3%A9rit%C3%A9-et-justice-abid-dodo-et-crimes-en-milieu-universitaire-en-c%C3%B4te-d%E2%80%99ivoire-12894