/image%2F1031403%2F20151119%2Fob_b6d81c_cuba.jpg)
Auteur: Granma | internet@granma.cu
18 novembre 2015 10:11:21
Ces derniers jours, il s’est créé une situation complexe après l’arrivée au Costa Rica de plus d’un millier de citoyens cubains en provenance d’autres pays de la région qui tentaient de se rendre aux États-Unis.
Ces personnes sont sorties de Cuba de manière légale vers d’autres pays d’Amérique latine, remplissant toutes les conditions prévues par les dispositions migratoires cubaines. Dans leur tentative pour entrer sur le territoire des États-Unis, elles ont été victimes des trafiquants et des bandes de délinquants sans scrupules qui font du profit grâce au contrôle des points de passage en Amérique du Sud, en Amérique centrale et au Mexique.
Les autorités cubaines ont été en contact permanent avec les gouvernements des pays concernés, afin de trouver une solution rapide et adéquate qui prenne en considération le bien-être des citoyens cubains.
Le ministère des Relations extérieures tient à souligner que ces citoyens sont victimes d’une politisation de la question migratoire de la part du gouvernement des États-Unis, de la Loi d’ajustement cubain, et en particulier de l’application de la politique dite des « pieds secs-pieds mouillés », qui accorde aux Cubains un traitement différencié et unique dans le monde entier, et en vertu de laquelle les Cubains sont admis immédiatement et automatiquement, quels que soient les voies et les moyens utilisés, qu’ils soient illégaux ou pas.
Cette politique encourage l’émigration irrégulière de Cuba vers les États-Unis et constitue une violation de la lettre et de l’esprit des Accords migratoires en vigueur, en vertu desquels les deux pays ont contracté l’obligation de garantir une émigration légale, sûre et ordonnée.
Le ministère des Relations extérieures accuse le gouvernement des États-Unis de maintenir en vigueur ledit Cuban Medical Professional Parole, un programme adopté en 2006 par le président George W. Bush visant à encourager les médecins et autres personnels cubains de la santé à abandonner leurs missions dans des pays tiers pour émigrer aux États-Unis. Il s’agit d’une pratique inacceptable destinée à porter atteinte aux programmes cubains de coopération et à priver de ressources humaines vitales aussi bien Cuba que les pays qui en ont besoin.
Le ministère des Relations extérieures rappelle une fois de plus que la politique des « pieds secs-pieds mouillés » et le Cuban Medical Professional Parole ne s’accordent nullement au contexte bilatéral, entravent la normalisation des relations migratoires entre Cuba et les États-Unis et créent des problèmes à d’autres pays.
Le ministère des Relations extérieures réitère que les citoyens cubains étant sortis illégalement du pays et remplissant les conditions énoncées dans la législation migratoire en vigueur ont le droit de revenir à Cuba s’ils le souhaitent.
Le ministère des Relations extérieures réaffirme l’engagement du gouvernement cubain en faveur d’une émigration légale, sûre et ordonnée.
La Havane, le 17 novembre 2015
source:http://fr.granma.cu/cuba/2015-11-18/declaration-du-ministere-des-relations-exterieures-de-la-republique-de-cuba