Les écossais ont dit oui au changement politique et non à l'indépendance (PGE)

VENDREDI, 19 SEPTEMBRE, 2014

Les écossais viennent de se prononcer contre l'indépendance de leur pays. Mais la séquence qu'ils viennent de vivre marquera pour longtemps les esprits. D'une certaine manière, le oui a gagné aussi. David Cameron devrait entendre ce message et en tirer des conclusions sur la politique qu'il mène.

On peut légitimement douter de l'option « entrée dans l'UE » ou de la capacité d'un petit Etat indépendant à faire face, seul, à la mondialisation capitaliste et aux marchés financiers, pour protéger son peuple. Mais une forte exigence de changement politique s'est exprimée. De fortes aspirations à la démocratie et au développement social se sont affirmées en Ecosse.

Les partisans du « yes » ont réussi une mobilisation citoyenne et du monde du travail impressionnante remettant en cause la domination historique de Londres sur Edimbourg ainsi que les politiques libérales qui menacent leu
r protection sociale, cruciale dans un territoire dévasté par la désindustrialisation.

Le cas de l'Ecosse est singulier. Le paysage européen est bien plus inquiétant. Beaucoup de revendications séparatistes se développent sur des bases « égoïstes ». Des régions riches ne veulent pas partager avec les voisins. La gauche européenne qui promeut la solidarité entre les peuples et les territoires ne peut se reconnaître dans des logiques régionalistes fondées sur le repli sur soi.

C'est pourquoi le PGE continue de combattre inlassablement l'austérité et les réformes institutionnelles libérales qui affaiblissent les États dans leur capacité à produire de la cohésion et font grandir les inégalités entre les territoires.

Parti de la gauche européenne