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Jeudi 25 Septembre 2014
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Le vendredi 26 septembre à 14h, le parlement fédéral discutera d'une nouvelle intervention de la Belgique en Irak et en Syrie contre l'Etat islamique. Comac participera au rassemblement prévu devant le Ministère de la défense vendredi à 13h pour s'y opposer.
Alors que la situation humanitaire est catastrophique dans la région, les Etats-Unis et l'Europe lancent une nouvelle vague de bombardements sur l'Irak et la Syrie. Ce vendredi, la Belgique doit décider de sa participation à cette nouvelle opération militaire occidentale au Moyen-Orient. La raison officielle invoquée par les défenseurs d'une intervention est la lutte contre l'Etat islamique (EI) et ses "méthodes barbares". En effet, "les décapitations par l'EI et ses méthodes horribles sont à condamner fermement, tout comme ses objectifs politiques" déclare Sarah Schmit, responsable international de Comac. "Mais une intervention militaire n'est pas la solution, et ne ferait que renforcer l'EI en apportant en Irak et en Syrie encore d'avantage de misère et de désastres humanitaires" poursuit-elle. En effet, en Afghanistan, les Talibans sont toujours là, tandis qu'en Libye et en Irak les groupes terroristes se sont multipliés après les bombardements occidentaux. Il est important de ne pas oublier que ces interventions ont toujours eu des motivations autres que la lutte pour la démocratie : des objectifs géostratégiques et économiques, comme en Irak ou en Afghanistan.
En soutenant chaque Etat, gouvernement ou groupe disposé à servir leurs intérêts en gaz et en pétrole tel que l'Arabie Saoudite, le Qatar et certains groupes comme en Syrie, les pays occidentaux sont responsables de l'apparition de ces groupes terroristes. Cela alimente la « haine de l'Occident » et nourri des groupes tel que l'EI. "Les interventions successives de l'Occident au Moyen-Orient ne sont pas la solution à l'instabilité de la région, mais sa cause" dénonce Sarah Schmit.
"Seul un partenariat régional soutenu par l'ONU où toutes les parties seraient consultées peut amener une véritable solution à ce conflit" estime-t-elle. "Ce partenariat régional permettrait de s'attaquer aux causes sociales et économiques du conflit". Ensuite, il faut couper le robinet qui alimente en armes et finance l'EI notamment depuis l'Arabie Saoudite et le Qatar.
Enfin, l'intervention militaire en Syrie et en Irak coûterait 15 millions d'euros par mois alors même que le futur gouvernement fédéral s'apprête à faire 17 milliards d’euros d'économie, notamment dans les soins de santé ou les pensions. La coalition de droite a par ailleurs annoncé qu'elle comptait dépenser près de 6 milliards d’euros pour l'achat de nouveaux avions de guerre F-35.
Malheureusement, les élus du PTB risquent de se retrouver seuls ce vendredi pour voter non à cette nouvelle intervention militaire face au consensus parmi les partis représentés au Parlement qui soutiennent tous l'intervention.
Retrouvez l'interpellation de Raoul Hedebouw, député PTB au parlement fédéral, ici.
source:http://chengetheworld.be/fr/articles/comac-soppose-une-nouvelle-intervention-militaire-belge