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André Parizeau, Chef du PCQ : "Est-ce vraiment possible que les autorités de Kiev aient au départ manigancé, ou au minimum, permis la destruction du MH17 ? La réponse est OUI !"

Est-ce vraiment possible que les autorités de Kiev aient au départ manigancé, ou au minimum, permis la destruction du MH17 ? La réponse est OUI !
Par André Parizeau,
Chef du Parti Communiste Québecois


Je ne dis pas que ce sont forcément des individus oeuvrant au sein ou pour le compte des autorités de Kiev, en Ukraine, qui ont fait le coup. Par contre, il y a très certainement suffisament de faits établis, à ce point-ci, pour commencer à penser que cela pourrait effectivement être le cas. Encore hier, le ministre russe de la Défense, Anatoly Antonov, rendait public des informations additionnelles, mettant directement en cause les autorités de Kiev.






Presque en même temps, le gouvernement ukrainien reconnaissait, dans cette autre affaire d'avions de chasse descendus alors qu'ils volaient, selon eux, à près de 5 000 mètres d'altitude, que les milices pro-russes n'avaient pas la technologie suffisante pour toucher de tels avions à une telle altitude. Conséquemment, si tel devait être effectivement le cas, on se demande bien comment ils seraient capables de descendre un avion à 10 000 mètres. Cela ne fait pas de sens. Et si, ce n'était pas eux qui auraient descendu l'avion de la Malaysia Airlines, alors qui donc aurait pu le faire sinon l'armée ukrainienne, ou encore des milices opérant pour le compte de Kiev ?


La seule autre option serait de penser que toute l'affaire aurait été orchestrée par les Russes eux-mêmes, ce qui serait, en soi un non sens total.


Hier, dans une autre sortie publique des autorités russes, que personne ici n'a évidemment couvert -- quel intérêt y aurait-il à le faire, diraient certains -- le ministre de la Défense russe, Anatoly Antonov, enfoncait un peu plus le clou en laissant entendre qu'il possèderait des photos du véhicule de type BUK, ayant servi au lancement du missile qui a détruit l'avion de la Malaysia Airlines, et qu'il ne faisait aucun doute que ce véhicule était et continuait encore être sous la responsabilité de l'armée ukrainienne. Voici un extrait en anglais de ce qu'il aurait déclaré :


" US intelligence officials refer to some photos posted on social networks which allegedly show a missile launcher crossing the border between Russia and Ukraine. What exactly are they talking about? Are they talking about a picture of a Ukrainian Buk being transported somewhere by Ukrainians on a prime mover with a white cab, made in the town of Krasnoarmeysk, which has long been controlled by the Ukrainian military? Or maybe they are talking about a photograph of Buk No. 312? If so, there is another picture of the same launcher rolling as part of a Ukrainian armor column. Gentlemen, are you implying that this is the launcher that fired the missile? If so, demand an explanation from Kiev. "


Ce qui est souligné ici, s'ajoute à une série d'autres faits déjà établis et qui sont les suivants :


Plusieurs des vidéos mises en ligne sur les médias sociaux sont des faux; dans au moins un des cas, la date de mise en ligne serait antérieure d'au moins 24 heures aux événements qui amenèrent la destruction de l'avion de la Malaysia Airlines.


Même si les forces rebelles pro-russes auraient eu, en leur possession, un appareil de type BUK, il aurait également fallu qu'elles puissent disposer de ressources permettant d'effectuer des opérations de quadrillage radar, de manière à pouvoir faire verrouiller une cible, ce qu'ils auraient encore moins.


De toute manière, comment pourraient-on ensuite expliquer le fait qu'un avion de chasse de l'armée de l'air ukrainienne était également tout proche du MH17, au moment de sa destruction; là-encore, cela ne ferait pas de sens ?


Cela n'expliqerait pas non plus pourquoi l'armée ukrainienne avait justement déplacé, très proches des zones détenues par les forces rebelles de Donetsk, 5 batteries de type BUK. Considérant que ces mêmes forces rebelles n'ont eux-mêmes pas d'avions de chasse, cela ne ferait toujours pas de sens, Ces déplacement se seraient produits juste avant la destruction du MH17.


Finalement, cela n'expliquerait pas non plus le fait que les activités de quadrillage radar, effectuées par les autorités militaires ukrainiennes, toujours par rapport à la région de Donetsk, étaient particulièrement nombreuses, le mêmes jour.


Tout aussi troublant est le fait que si les Russes possèdent déjà toutes ces informations, alors les Américains doivent également les posséder; tous deux possèdent en effet un accès similaire au niveau des opérations de surveillance par satellite; pourtant, tous les officiels du gouvernement américain continuent toujours à prétendre que les autorités russes seraient impliquées.


En parallèle, à l'occasion d'un debriefing auquel certains représentants de la presse participaient, certains officiels américains auraient reconnus savoir que le missile ayant servi à la destruction du MH17 serait effectivement partie d'une zone proche de Donetsk, mais seraient en même temps incapables de dire de quelle nationalité ou sous quelle autorité ce même missile serait parti. Que veulent-ils donc insinuer de la sorte ? Que cela pourrait aussi être des gens sous l'autorité de Kiev, mais qu'ils ne pourraient le confirmer, ni ne voudraient non plus le faire ?


Certains disent que le lancement du missile aurait pu, en bout de ligne, être le résultat d'une bévue. De fait, c'est possible. Mais cela souleverait alors une autre question: s'il y a eu bévue, alors la cible pour le lancement de ce missile n'était peut-être pas le MH17, mais quel était-il alors ? Pour sûr, et compte tenu de tous les déploiements mentionnés plus haut, il fallait bien qu'il y ait une raison pour faire tout cela. D'où cette autre question : quelle était donc le but visé ?


Quand les représentants du Département d'État, aux États-Unis, se mettent à tourner autour du pot ...






Certains disent que cela aurait pu être l'avion du président Poutine qui, de retour d'Amérique Latine, où il avait participé au Sommet du BRICS, revenait alors à Moscou. Il faut souligner ici que la trajectoire de son avion, ce jour-là, croisa effectivement celle du MH17, à un moment donné et que les deux avions avaient également une apparence qui pouvait se ressembler jusqu'à un certain point.


De toute évidence, si ce sont des forces associées aux autorités de Kiev qui lancèrent, en bout de ligne, ce fameux missile, alors, et en toute logique, il faudra conclure qu'il y avait forcément un plan. Cela amène du même coup une autre question toute aussi importante. C'est la question posée dans le titre de ce texte.


***


Ceux qui continuerait à dire, malgré toutes les faits déjà connus, qu'il serait complètement impensable de même imaginer que les autorités de Kiev aient pu concevoir une telle opération, quel qu'est pu être le but visé, devrait y repenser un peu plus.


Force est de se rappeler que ce ne serait pas, de toute manière, la première fois que des gens d'autorité aient pu posé de tels gestes. Il y a de cela déjà plusieurs années, un commandant de la marine américaine autorisa, en pleine connaissance de cause, la destruction d'un avion civil iranien au dessus du Golfe Persique. C'était du temps de George Bush père; cet officier devait même être plus tard décoré pour son geste.


Force aussi de de se rappeler que les nouvelles autorités, à Kiev, représentent en fait une bizarre coalition de forces allant de la droite politique jusqu'à des fascistes et des nazis déclarés, adorateurs de l'ex-leader allemand, Adolf Hitler. Je fais ici référence à des partis, tels que le Parti Svoboda, ainsi que le mouvement Secteur Droit. Tout cela contribue d'ailleurs à rendre très instable toute la situation politique en Ukraine.


Peut-on vraiment se fier à de tels individus ? Je ne le crois pas. Peut-on vraiment continuer à dire que même Kiev n'avait pas vraiment d'intérêt dans une telle histoire ? Je ne le crois pas non plus et les faits sont l'a pour l'indiquer aussi. Cela ne veut en même temps pas dire pour autant que cette affaire ne pourrait pas, à terme, se retourner contre leurs auteurs.


Du reste, ce ne serait pas non plus la première fois qu'un geste posé dans des conditions données finissent ainsi par ce retourner contre ses auteurs.


Ironiquement, et pas plus tard qu'hier, également, le premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, celui-là même que tous identifiait comme étant l'homme de main des Américains, démissionnait avec fracas, ce qui ne fera qu'aggraver encore plus la crise évidente, existant dans ce pays de plus en plus en lambeau. C'est aussi celui-là même dont le nom était sorti lors de la fameuse affaire du " Fuck the European Union ", soit la désormais célèbre phrase d'un des diplomates américains en poste à Kiev et dont les conversations sur cellulaire, juste avant le coup d'État de l'hivers dernier, avaient ensuite été rendu publique.


Avec cette démission, on notera également que le parti Svoboda pourrait bien se retrouver dans une position encore plus dominante à Kiev.


On notera également, au passage, que jamais, au cours des derniers mois, y-aura-t-il eu, dans l'une ou l'autre des grandes capitales d'Europe, à Ottawa, ou à Washington, le moindre remords quant au fait que ce sont ces mêmes grandes puissances qui mirent ces individus au pouvoir à Kiev.


Ce qui peut tout autant choquer, à travers tout cela, est la collusion de plus en plus évidente de nombreux gouvernements -- j'inclus ici tout autant le gouvernement de Stephen Harper, que celui des États-Unis -- pour tenter de cacher les faits dans cette affaire, tout en essayant de faire porter tout le blame aux Russes.


Est-ce finalement possible que la CIA, ou le Département d'État américain, aient d'autre part pu jouer un certain rôle dans la la planification d'une quelconque opération, qui aurait peut-être finie par mal tourner, entraînant du même coup la destruction du MH17 ? Cela aussi pourrait être tout aussi plausible.

source: http://www.pcq.qc.ca/Dossiers/Modeles/index.html?id=Autres/Archives/page_article.htm?article_id=2067&table_de_l_application=articles&lang=fr

Tag(s) : #amérique du nord, #Ukraine

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